Admin-lane 0 Posté(e) le 8 juillet 2014 Les météorologues s'attendent ces prochains jours à des pluies diluviennes. Localement, des rivières risquent de déborder, ce qui représente les conditions idéales pour les moustiques. Les experts mettent en garde contre une invasion possible."Si les rivières et les lacs débordent là où les oiseaux se reproduisent ou si les eaux souterraines remontent après les fortes pluies, les oeufs des moustiques dans le sol éclosent plus rapidement", a déclaré Peter Lüthy, spécialiste des moustiques à l'EPFZ mardi sur les ondes de la radio privée zurichoise Radio 1. Et des milliers de moustiques peuvent émerger d'un seul mètre carré.Après leur éclosion, ils se développent pendant environ deux semaines dans l'eau. "Après cela, ils cherchent du sang dans un rayon de dix kilomètres", a poursuivi le spécialiste. En août et septembre, la situation devrait se calmer.Stades de développement des moustiques et leur utilité1. stade larvaire : Issue de l'œuf, une larve de premier stade (L1) de taille réduite va, par une succession de trois mues, accroître sa taille, donnant en quelques jours une larve de stade IV (L4), d'une taille, variable selon l'espèce et les conditions de développement, entre 4 et 10 mm. (Photo Larve de moustique (Culicinae) vue dorsale. Julien Pellet CC BY-SA 3.0)2. stade nympal : Aquatique, la nymphe présente un céphalothorax fortement sclérifié et renflé avec deux trompettes respiratoires, assez proches l'une de l'autre. Les yeux composés du futur adulte sont visibles latéralement à travers le tégument. Au niveau du céphalothorax se distinguent les ébauches de divers organes du futur adulte : proboscis, pattes, ailes. (Photo Stade nymphal (profil) Steffen Dietzel / domaine public)3. stade adulte : Au stade adulte, leur taille varie selon les genres et espèces de 3 à 40 mm mais elle ne dépasse que très rarement les 10 mm, à l'exception des moustiques de la tribu des Toxorhynchitini. Les femelles se distinguent facilement des mâles qui sont les seuls à présenter des antennes plumeuses. ]Les adultes mâles et femelles se nourrissent de nectar de fleurs, ils participent donc à la pollinisation des plantes, au même titre que les papillons, Hyménoptères et autres Diptères. L'hématophagie des femelles ne vise généralement qu'à la maturation de leurs œufs — et non pas à leur propre alimentation. (Image Anatomie d'un Culex adulte. Mariana Ruiz Villarreal / domaine public) Bien que source de graves problèmes de santé publique, les moustiques (parfois favorisés par les aménagements ou comportements humains) font partie de la Diversité biologique et fonctionnelle des zones humides, où ils ont une importance pour le cycle du carbone, de l'azote notamment et même une valeur de bioindicateur selon des biologistes tels que Martina Schäfer (2004)6 et Willott (2004). Ils font partie des espèces qu'on trouve dans les hot-spot de biodiversité, dont en Europe. (Photo : Moustique femelle sur une fleur. Mâles et femelles se nourrissent de nectar. Abhishek Mishra CC BY-SA 3.0)Certaines larves, représentant une part importante de la biomasse des écosystèmes aquatiques, filtrent jusqu'à deux litres par jour en se nourrissant de micro-organismes et déchets organiques. Elles participent donc de façon importante à la bioépuration des eaux marécageuses et, par leur mort ou leurs déjections, rendent des éléments indispensables à la croissance des plantes, tel l'azote...Les moustiques (larves et adultes) sont une source de nourriture pour de nombreux prédateurs (insectes, lézards, batraciens, oiseaux…), transférant de l'eau à la terre d'importantes quantités de biomasse. Au sein de certaines chaînes alimentaires, le moustique est donc utile L'importance de son rôle est encore mal cernée ; on ignore quelles seraient les conséquences de sa disparition locale ou totale. Romandie 8/7/2014 - Wikipedia Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites