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Des problèmes radio mettent en danger le trafic maritime dans l'Arctique canadien

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Montréal - Un nouveau logiciel radio mis en place dans l'Arctique par les gardes-côtes canadiens met en danger le trafic maritime dans cette région en raison de ses pannes récurrentes, a déploré mardi un syndicat d'officiers.

La Garde côtière canadienne a déployé l'année dernière un nouveau logiciel qui centralise les communications radios dans le Grand Nord, mais les dysfonctionnements constatés alors n'ont toujours pas encore été corrigés.

Il y a des problèmes intermittents, a déclaré à l'AFP Chad Stroud, président du syndicat des Officiers de communications maritimes de cette agence canadienne. Si quelqu'un effectue un appel de routine ou émet un appel de détresse comme un +mayday+, nous pourrions ne pas le recevoir, a-t-il résumé.

La Garde côtière canadienne a reconnu dans un courriel à l'AFP qu'un écho inacceptable a été constaté lors des essais préliminaires opérés sur le nouveau système. En conséquence, un avis prévenant les marins de la situation a été diffusé au début du mois. Toutefois, a assuré Frank Stanek, porte-parole de l'agence fédérale, ce problème sonore, qui est en train d'être réparé, n'a aucun impact sur les opérations en cours.

Au contraire, cette situation met en danger le trafic maritime, a rétorqué M. Stroud, attribuant ces dysfonctionnements aux mesures d'économies budgétaires imposées par le gouvernement conservateur du Premier ministre Stephen Harper.

Longtemps désertées par le transport maritime international, les eaux de l'Arctique canadien connaissent depuis quelques années un regain de fréquentation, en particulier le passage du Nord-Ouest, un long détroit reliant l'Asie à l'Europe. Les navires de croisière y sont toujours plus nombreux à y frayer l'été, mais aussi les navires de commerce. Avec le réchauffement climatique, il y a moins de glace et le trafic augmente chaque année, a rappelé Chad Stroud.

Le gouvernement canadien de Stephen Harper a fait du développement du Grand Nord une priorité et a notamment décidé de la construction du premier port en eaux-profondes dans l'Arctique, dans le Nord de l'Île Baffin, au large du passage du Nord-Ouest.

A la différence des marines russes et américaines, le Canada ne dispose toutefois d'aucun brise-glace nucléaire et ses capacités de réaction dans cette immense région désertique sont limitées.

Romandie 15/7/2014

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