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France : barrage de Sivens, les opposants ne désarment pas

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Pour éviter une nouvelle occupation du terrain, les gendarmes surveillent le site de Sivens. Manon Bougault de France 3 est sur place.


La journaliste de France 3, Marion Bougault s'est rendue sur le site de Sivens pour constater l'évacuation des zadistes. Elle témoigne : "Ce soir des gendarmes encerclent le site de Sivens. Ils devraient rester plusieurs jours, car les zadistes l'ont annoncé, ils comptent revenir", explique la journaliste de France 3 en direct, placée devant un lieu désert.



"La question c'est de savoir quand, précise-t-elle. Peut être ces prochaines semaines ou dans les prochains mois, quand la tension sera redescendue et que les forces de l'ordre auront quitté la zone".

Cet après-midi, des camions-bennes sont venus démonter les habitations précaires des zadistes. Les affaires personnelles des militants auraient été emmenées.
Malgré l'adoption d'un barrage moindre, le conflit autour de Sivens ne sera vraisemblablement pas résolu rapidement
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Francetv info 7/3/2015

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Gaillac (France) (AFP) - Au lendemain de leur évacuation du site de la retenue d'eau de Sivens (Tarn), quelques dizaines de zadistes cherchaient désespérément samedi un nouveau lieu à occuper. Mais une première tentative dans la ville voisine de Gaillac s'est soldée par une nouvelle expulsion.

"On lâche rien" : les zadistes l'avaient annoncé après leur évacuation expresse de Sivens vendredi, occupé depuis plus de 16 mois.

 Vue prise le 6 mars 2015 du projet du barrage de Sivens (Tarn), d'où une quarantaine de zadistes ont été expulsés (c) Afp

Dès leur départ manu militari du site, les militants se sont donc regroupés sur la bien nommée place de la Libération de Gaillac. Samedi matin, ils étaient une quarantaine à se réchauffer sous le soleil après une nuit à la dure, fortement arrosée à en croire le nombre de militants ivres. Une cabane faite de palettes de bois, couvertures et bâches de plastique a été érigée à la va-vite sur la place dallée. "J'ai très bien dormi (...) j'étais très fatigué", lance un zadiste hirsute, canette de bière forte à la main. "On est encore sous le choc", embraye un voisin crotté de la tête aux pieds. "J'ai tout perdu sur la ZAD", ajoute le jeune homme, berger allemand au pied.

Samedi matin, l'ancienne "Zone à défendre", aux accès défendus par des centaines de gendarmes, a l'allure d'un champ de bataille. Les tentes effondrées trempent dans la boue. Les estafettes hors d'âge sont bloquées dans le fossé, les pare-brise brisés. Et un vélo mauve attend en vain son propriétaire devant une cabane désertée à la porte béante. "Gendarmerie interdite", annonce un panneau à l'entrée. Dans un panache de poussière, d'imposants camions-bennes sortent chargés de matelas défoncés, planches de bois et grilles de métal, tandis que les tronçonneuses coupent les cabanes perchées dans les arbres.

Les agriculteurs pro-barrage de la FNSEA, qui assiégaient les zadistes, ont levé leur barrages. Mais, à en croire Philippe Maffre responsable de la Confédération paysanne du Tarn , "ils continuent des rondes sur les routes adjacentes et ont encore insulté, bousculé un éleveur antibarrage voisin du site, Pierre Lacoste, samedi matin".

Sur la place de Gaillac, les militants assurent qu'il "ne sont pas découragés" d'autant qu'ils disent bénéficier d'un "énorme élan de solidarité". "Beaucoup de gens ont hébergé des zadistes cette nuit", lance une fille, bonnet de père Noël fixé sur des cheveux décoiffés. Sentant l'imminence d'une nouvelle évacuation, des habitants sympathisants ont formé une chaîne humaine entre les zadistes et les gendarmes.

Vers midi, les autorités sonnent cependant la fin de la récréation: "Vous ne pouvez pas rester ici", lance aux zadistes le directeur de cabinet du préfet du Tarn, Yves Mathis, avant de se faire copieusement insulter par un militant au bord de l'explosion. "Le maire de St-Amancet vous offre une terre: partez!", intervient un officier de gendarmerie. Patrick Rossignol, le maire de St-Amancet, à une heure de Gaillac, avait apporté son soutien aux antibarrage pendant l'occupation de Sivens, se faisant beaucoup d'ennemis parmi les agriculteurs pro-barrage.

Mais peu de zadistes quittent d'eux-mêmes les lieux : "C'est la place du peuple. S'ils veulent nous traîner sur le goudron, qu'ils l'assument", lance l'ancien responsable du potager de la zad de Sivens. Une cinquantaine de gendarmes mobiles procèdent à l'évacuation : sous les huées et les invectives, ils saisissent par les bras et les jambes ceux qui étaient assis à même le sol, puis repoussent les autres vers une rue voisine. Avant 14h, la place est à nouveau vide.

"On se retrouvera", promet un zadiste devant un panneau "ZAD partout". Reste à savoir où?

"Saint-Amancet, pourquoi pas ?", lance Eric Petetin, un vétéran des luttes zadistes. Mais la décision de se regrouper dans cette commune du maire sympathisant doit encore être entérinée lors d'une assemblée générale prévue samedi soir. "De toute façon, sur la Zad de Sivens on y reviendra, ce n'est qu'une mi-temps", affirme Pétetin, soulignant que le nouveau projet de retenue d'eau, un "Sivens Light" voté vendredi par le Conseil général, prendra plusieurs années à voir le jour. "On reviendra quand il faudra", dit-il.


Sciences et avenir 7/3/2015

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Ils expliquent vouloir nettoyer la zone des déchets qu'ils y avaient laissés, et montrer leur vigilance face à un nouveau projet.

Une trentaine de zadistes et de sympathisants ont temporairement réinvesti, lundi 11 mai, le site du projet de barrage de Sivens (Tarn), plus de deux mois après leur expulsion. Ils ont expliqué vouloir nettoyer la zone des déchets qu'ils y avaient laissés et montrer leur vigilance face à un nouveau projet.

 L'objectif des zadistes et de leurs sympathisants est de nettoyer le site du projet de barrage de Sivens. (MAXPPP)

Râteaux, fourches et sacs-poubelle en main, les zadistes se sont rendus vers 7h30 sur l'ancienne "Zone à défendre" (Zad) qu'ils avaient occupée pendant seize mois avant leur expulsion, le 6 mars.

"Nous, quand on part, on a pour habitude de nettoyer la zone. Mais nous n'en avons pas eu le temps, car on nous a expulsés", explique un membre du collectif d'occupants "Tant qu'il y aura des bouilles". L'opération ne vise pas à réoccuper le site, les militants promettant de repartir d'eux-mêmes vers 11 heures.

Une importante opération de nettoyage est déjà menée depuis le départ des zadistes par des entreprises spécialisées sous contrat avec les autorités. Des tonnes de déchets ont été enlevés. Mais les zadistes ont tenu à faire leur part, en particulier pour "éviter que les vaches, qui vont bientôt revenir sur le site, se blessent en mangeant les clous", explique une sympathisante, fouillant avec sa fourche dans l'herbe haute jusqu'aux genoux.

L'opération vise aussi à prouver que les militants restent vigilants face à toute velléité de relancer un projet de retenue d'eau sur le site, après l'abandon du plan initial. Le Conseil départemental du Tarn-et-Garonne a abandonné le 6 mars son projet originel, mais a approuvé un barrage diminué de moitié et qui doit être construit non loin du site initial. Ce nouveau projet, baptisé "Sivens light", est vivement combattu par les zadistes et leurs sympathisants.

Les zadistes et sympathisants ont réussi à pénétrer à nouveau sur le site, qui leur est pourtant interdit, en raison de l'allègement du dispositif de sécurité de la gendarmerie, qui n'y effectue plus de présence permanente. Le 6 mars, les 40 opposants les plus résolus au barrage avaient été expulsés du site, où le jeune militant écologiste Rémi Fraisse avait été tué le 26 octobre par l'explosion d'une grenade offensive de la gendarmerie.


Francetv info 11/5/2015

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Sainte-Colombe-en-Bruilhois (France) (AFP) - "On l'avait dit. On lâche rien". Malgré l'expulsion en mars de la "zone à défendre" de Sivens (Tarn), les ex-zadistes poursuivent "la lutte" sous toutes ses formes: sur d'autres Zad, dans des squats, des fermes collectives.

Après les prairies grasses de la zone humide de Sivens, l'âne "Sonic" doit dorénavant se contenter de l'herbe rare du jardin d'une maison transformée en squat. La mascotte de Sivens avait failli être sacrifiée lors de l'expulsion de la Zad tarnaise, le 6 mars, quatre mois après la mort du jeune écologiste Rémi Fraisse tué par l'explosion d'une grenade des gendarmes. Mais "Sonic" a retrouvé une pâture, comme ses maîtres.

 Un "zadiste" fait face à un policier anti-émeute, à Sivens, le 9 septembre 2014 (c) Afp

"Ici, la lutte continue", résume Max, un zadiste au crâne à moitié rasé qui a "tout perdu" lors de l'expulsion. "Dix ans de ma vie: mon matos de cirque, mon camion qui était mon habitation, mes affaires... ", raconte cet ancien clown qui a vécu un an à Sivens. "Je suis parti dans un squat puis ici", à Sainte-Colombe-en-Bruilhois (Lot-et-Garonne).

Dans cette banlieue d'Agen, une Zad a été installée en décembre 2014 contre un projet de ligne TGV et de création d'une technopole sur des terres agricoles. De nombreux anciens de Sivens ont retrouvé une famille à Agen, occupant des maisons dont les propriétaires ont été expropriés et un champ où ils ont bâti un impressionnant lieu de vie. "Si on est expulsés, on recommence. Même s'ils nous crament la cabane, on la refera dix fois mieux", assure Pase, un ancien de la Zad tarnaise, en faisant visiter son "Anarchietecterie", une immense cabane qui peut largement rivaliser avec les anciennes baraques de Sivens.

Chassez un zadiste, il reviendra encore "plus motivé", selon Pase, crête fièrement dressée. "On l'avait dit. On lâche rien", lance-t-il en répétant le mot d'ordre que s'était donné Sivens. "A Sivens, on s'est fait grave avoir. Mais ici, on a construit dès le début dans l'optique de voir arriver 4-500 GM" (gendarmes mobiles), avertit le jeune zadiste en référence aux centaines de membres des forces de l'ordre qui avaient évacué Sivens. "On a de l'eau et de la nourriture pour tenir 15 jours de siège", assure Alain, un ancien militaire qui a vécu neuf mois à Sivens. Il désigne le gigantesque mirador construit sur la Zad de Sainte-Colombe, avec tunnels et douves.

Beaucoup d'anciens du Tarn ont rejoint la Zad d'Agen, "la petite soeur" de Sivens, ou celle de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), nommée "mère des Zad" car créée dès 2010, en opposition à un projet d'aéroportCertains en revanche ont rejoint la "bébé Zad" tout juste créée près de Tarbes, à Bordères-sur-l'Echez (Hautes-Pyrénées), contre un projet d'usine de traitement des déchets.

Entre un camp de gitans et une déchetterie aux odeurs nauséabondes, la dernière née des Zad regroupe moins de dix occupants mais prouve que le mouvement s'élargit, selon les zadistes. Car, cette fois-ci, ils ont été appelés par les riverains eux-mêmes, lassés de ne pas être entendus.

"Le mouvement zadien ne s'arrêtera jamais", en conclut Pétof, vétéran zadiste de 62 ans qui a été de toutes les occupations avant de dérouler son sac de couchage à Bordères. "L'expulsion de Sivens n'a pas vraiment découragé les gens", lâche un autre ancien. "Ceux qui veulent continuer la lutte l'ont fait, sous toutes ses formes": s'installer sur d'autres Zad, mais aussi dans des squats ou rejoindre un "éco-lieu".

Hélios est de ceux-là. Jeune ingénieur agronome responsable du potager à Sivens, il participe aujourd'hui à une ferme collective dans le Tarn. "Je vis un idéal de vie collective" que beaucoup d'anciens de Sivens "ne peuvent plus quitter", dit-il.

Mais quelle que soit la nouvelle voie choisie, les anciens de Sivens gardent à l'esprit la relance possible du projet de retenue d'eau, dont une version allégée est toujours envisagée. "S'il faut réoccuper, on ira", assure ainsi Max. "On est toujours prêts".



Sciences et avenir 22/10/2015

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France 3 fait le point sur le barrage de Sivens, un an après la mort du jeune opposant Rémi Fraisse.

Il y a un an, Rémi Fraisse, le jeune opposant au barrage de Sivens, était tué par une grenade offensive lancée par un gendarme. Une journée d'hommage était organisée ce dimanche 25 octobre. À Sivens, sur le site du barrage, plus de pelleteuse, plus de barricade de fortune depuis quelques mois, mais la nature qui peu à peu reprend ses droits.


Barrage de Sivens : qu'en est-il un an après la mort de Rémi Fraisse

La zone humide est un trésor de la biodiversité que le barrage aurait complètement engloutie. C'est pour la protéger que les écologistes se sont battus

Aujourd'hui, le projet initial du barrage est abandonné, mais il faut encore lui trouver une alternative. Une retenue plus petite en amont ou un barrage qui n'engloutirait qu'une partie de la zone humide. Les autorités vont devoir trancher. À la mairie de Lille-sur-Tarn, on veut surtout tourner la page. Mais le conseil départemental, responsable du chantier, ne veut pas prendre de décision tant que l'État ne lui aura pas remboursé les trois millions d'euros qu'il a déjà dépensés. En attendant, dans la vallée du Tescou, les agriculteurs s'impatientent. Ils sont 90 à attendre ce barrage.



Francetv info 25/10/2015

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