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La renouée du Japon, une belle plante malfaisante...

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La Renouée est une plante vivace...trop vivace. Elle s'etend, et étouffe les autres végétaux. La commune de St Jouin Bruneval et l'association Aquacaux ont testé plusieurs méthodes pour l'éradiquer.


Fallopia japonica (ou Reynoutria japonica), la renouée du Japon est une espèce de plante herbacée vivace de la famille des Polygonaceae originaire d’Asie orientale, naturalisée en Europe dans une grande diversité de milieux humides. Pixeltoo  / domaine public.

A Saint-Jouin-Bruneval, de hautes herbes fleuries ondulent avec le vent sur la valleuse. La renouée du Japon est plutôt élégante. Hélàs, c'est une plante envahissante et agressive pour les autres végétaux. La plante conquiert l'espace en s'accrochant avec ses rhizomes (tiges lianes).

La commune du littoral a testé à la fin du mois d'août les différents moyens d'empêcher la renouée de proliférer avec l'association aquacaux.

FR3 Haute Normandie 7/9/2014


Cette plante herbacée très vigoureuse est originaire de Chine, de Corée, du Japon et de la Sibérie. Elle est cultivée en Asie où elle est réputée pour ses propriétés médicinales. Naturalisée en Europe et en Amérique, elle y est devenue l'une des principales espèces invasives ; elle est d'ailleurs inscrite à la liste de l'Union internationale pour la conservation de la nature des 100 espèces les plus préoccupantes.

C'est une plante ornementale, mellifère et fourragère. Son apparition en France fut constatée pour la première fois en 1939. Cette grande plante vigoureuse a des tiges creuses érigées, rougeâtres, semblables à des cannes de bambou, de 1 à 3 m de haut. Sa croissance peut être de 1 à 8 cm par jour, elle peut donc atteindre sa hauteur maximale de 4 mètres en 2 mois au printemps. C'est une plante géophyte à rhizome/hémicryptophyte érigée : les tiges aériennes meurent l’hiver et seuls persistent des bourgeons souterrains et/ou au raz du sol. (Photo Tiges de la Renouée.  Migas / CC BY-SA 3.0)


L'envahissement par la renouée du Japon et ses hybrides indique qu'une pollution des sols en métaux, surtout l'aluminium, a peut-être eu lieu ou est en cours. Par conséquent la plante en elle-même est moins inquiétante pour la pérennité des écosystèmes locaux que la pollution qu'elle indique, dans la mesure où il est question d'une dégradation possiblement irréversible des sols. Dans les zones ainsi touchées, la renouée retrouve des conditions de toxicité édaphique similaire à celles de son aire de répartition. Il en va de même pour ses sous-espèces et la renouée des îles Sakhalines. Toutes sont capables de coloniser les coulées de lave récentes.

Dans leur nouvel habitat, toutes ces renouées colonisent couramment les accotements, les talus des autoroutes et des voies ferrées, les anciennes décharges, les rives des cours d'eau pollués aux métaux. Les transports de terre auxquelles ces zones sont sujettes, notamment le façonnage régulier et possiblement mal conduit des berges et des cours d'eau, finissent de disperser sur tout le territoire les graines, les racines et les tiges à partir desquelles la renouée peut se multiplier. Le caractère de plus en plus invasif des renouées indique une pollution des sols en métaux de plus en plus forte et généralisée. Autrement dit, la décrépitude des biotopes hôtes favorise l'extension de la renouée.

La plante est très difficile à éradiquer, notamment en période végétative, car elle est capable de réparer très rapidement (en quelques jours) ses tissus endommagés30. S'attaquer à la partie aérienne de la plante (tiges et feuilles) n'empêche pas la survie de la partie vivace enterrée dans le sol. De plus, les fauches peuvent favoriser la dispersion de la plante puisque les tiges coupées se bouturent très facilement. L'extraction de tous les rhizomes est fastidieuse et illusoire, car leur densité dans le sol est très importante. De plus, il suffit d'un fragment de rhizome portant un bourgeon pour régénérer la plante.

Il n'existe donc pas encore de moyens mécaniques totalement fiables pour éradiquer la plante, mais des essais sont en cours en France pour détruire la partie vivace et souterraine de la plante, notamment par le moyen d'un traitement par godets-cribleurs-concasseurs qui semblent efficaces pour traiter sans produits chimiques des alluvions infestées et pour détruire en les broyant les rhizomes. Cependant, les matériels et engins doivent ensuite être très soigneusement nettoyés afin qu'ils ne dispersent pas de propagules.

L'utilisation de produits chimiques est très souvent compliquée (respect de conditions strictes d'application, suivi sur plusieurs années) et parfois impossible en raison de la réglementation. Par exemple, en France, l'application d'herbicides est interdite à moins de 5 m des bords de cours d'eau.



FR3 Haute Normandie 7/9/2014 - Wikipedia

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