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Admin-lane

Les larves de poissons-clown peuvent parcourir des centaines de kilomètres

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Elles peuvent parcourir des centaines de kilomètres avant de trouver un environnement accueillant. C'est la première fois que la dispersion de poissons de récif est ainsi observée.

 Les poissons-clown vivent à l'abri des tentacules des anémones. Tane Sinclair-Taylor

N'en déplaise à Pixar, les Poissons-clown sont des casaniers qui vivent leur vie tranquillement nichés dans les tentacules des anémones des récifs coralliens. Contrairement au célèbre dessin-animé, aucun adulte ne traversera l'océan pour retrouver sa progéniture ou pour une autre raison. En revanche les larves ont, elles, la bougeotte révèle une étude parue dans la revue Plos One.

 
Le monde de Nemo. Pixar.


Une équipe internationale de biologistes marins a étudié des populations de poissons-clown omanais (Amphiprion omanensis) au sud du Sultanat d'Oman, dans la mer d'Arabie. "La côte sud d'Oman est relativement isolée du reste de la péninsule arabique et vous y trouverez un grand nombre d'espèces endémiques. Il n'y a que deux systèmes de récifs coralliens le long de cette côte, et ils sont séparés par 400 km de plages. Afin de persister en tant qu'espèce unique nous supposons que les poissons-clown doivent migrer entre ces deux zones" explique Steve Simpson de l'université d'Exeter.

Le poisson-clown d'Oman, Amphiprion omanensis, est endémique à la côte sud d'Oman. Les adultes offrent des niveaux élevés de soins parentaux à leurs jeunes qui éclosent avec des facultés bien développées avant que ceux-ci passent par une phase larvaire pélagique, <3 semaines, période pendant laquelle ils peuvent se disperser sur de longues distances (> 400 km). (c) [i]Plos One doi: 10.1371 / journal.pone.0107610.g001[/i]

Les scientifiques ont prélevé près de 400 poissons sur les deux sites et ont procédé à des analyses génétiques pour identifier leur provenance. L'analyse a révélé que 6% des poissons échantillonnés avaient migré en se déplaçant d'un récif à l'autre pendant leur stade larvaire. "C'est un voyage épique pour ces petits poissons vieux d'une semaine. Quand ils arrivent à destination, ils mesurent moins d'un centimètre de long" précise Steve Simpson.

Pour se déplacer sur de si grandes distances, les jeunes poissons-clown se servent des courants océaniques. Les analyses génétiques ont en effet montré que les poissons se déplaçaient presque exclusivement du nord au sud, dans le sens des courants océaniques donc. "Cette étude démontre pour la première fois que des populations éloignées dans le milieu marin peuvent être connectées" résument les chercheurs. "Comprendre la dispersion des poissons de récifs nous permettra de mieux gérer ces écosystèmes fragiles" concluent-ils.

Sciences et avenir 18/9/2014

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