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Solaire: les PME veulent des mesures sans attendre la loi sur la transition énergétique

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Paris - Les principales PME françaises de l'énergie solaire se sont inquiétées mardi des délais que pourraient prendre la concrétisation des objectifs contenus dans la future loi sur la transition énergétique et demandent des discussions sur des mesures opérationnelles dès maintenant.

Il y a des objectifs ambitieux pour 2020 et pour l'instant on est loin du compte. Il est donc urgent de s'assurer que la loi donne tout de suite les éléments aux professionnels pour atteindre ces objectifs, a déclaré Danier Bour, président de la Générale du solaire et membre du collectif G12 regroupant des PME du secteur et qui présente 12 mesures concrètes.

Pour les industriels, cela doit passer par une ouverture dès maintenant des discussions sur la première Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), qui doit décliner dans le détail la manière dont les objectifs contenus dans la loi seront réalisés.

Nous voulons des dates précises, que la PPE soit déclinée par grandes filières (éolien, biomasse, solaire, etc, ndlr) et année par année, avec une notion de concertation annuelle avec les professionnels pour faire le bilan, a précisé M. Bour.

Les industriels du solaire pointent du doigt les appels d'offres au point mort dans le photovoltaïque en France et défendent l'idée d'appels d'offres cohérents et consistants par rapport aux objectifs.

Le secteur attend depuis le début de l'année la publication du troisième appel d'offres pour les grandes installations photovoltaïques d'une puissance supérieure à 250 kilowatts, alors que le deuxième, lancé en 2013, a été attribué au mois de mars.

En France le photovoltaïque couvrait au 30 juin 1,1% de la consommation électrique avec 5 gigawatts de puissance installée.

Le G12 propose également des mesures de simplification comme l'application au solaire de l'expérimentation de certificat unique décidée pour l'éolien et la biomasse et le prolongement du délai de caducité du permis de construire à 5 ans, car les professionnels doivent le plus souvent réitérer leur demande étant donnés les délais de développement des projets.

Les industriels souhaitent également la mise en concurrence des travaux de raccordement qui permettrait d'en diminuer le coût, qui représente entre 10 et 20% de l'investissement d'un parc solaire. Aujourd'hui, contrairement à ce qui existe ailleurs en Europe, le distributeur ERDF en a le monopole.

Enfin, ils plaident pour plus de décentralisation. Tout ce qui pourra être plus proche du terrain sera meilleur car cela accélerera le process, a estimé Daniel Bour.


Romandie 23/9/2014

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