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Conférence environnementale 2014

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Paris - La conférence environnementale, un rendez-vous annuel initié par François Hollande, se déroulera finalement les 27 et 28 novembre, le ministère de l'Ecologie ayant annoncé plusieurs dates avant de la repousser à la fin du mois.

L'ouverture solennelle de la conférence environnementale se fera à l'Elysée, puis il y aura les travaux thématiques sur deux jours, et en janvier le Premier ministre donnera la feuille de route pour l'année 2015, a précisé à l'AFP Ségolène Royal. La ministre de l'Ecologie et de l'Energie avait souhaité donner un autre format à ce rendez-vous, avec trois rencontres d'un jour organisées en novembre et décembre.

Les trois thématiques retenues sont l'organisation de la Conférence climat de l'Onu à Paris fin 2015, les transports (mobilité durable) et les problématiques santé en lien avec l'environnement. Mais ces travaux étalés dans le temps ne donnaient pas satisfaction à certains participants, dont les ONG. J'ai répondu à la demande de membres du Conseil national de la transition écologique, je leur ai donné satisfaction, a expliqué Ségolène Royal.

Les travaux réuniront parlementaires, collectivités, ONG, entreprises et syndicats, ainsi que des ministres, pendant deux jours.

Des débats sur des mesures phare doivent avoir lieu et pour que la conférence apporte vraiment quelque chose, il faut qu'elle débouche sur des mesures concrètes, a confié à l'AFP Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Hulot. Pour lui, on en est plus aujourd'hui à défricher les idées.

Des groupes de travail planchent déjà sur les trois thématiques retenues cette année. Lors de la première conférence environnementale en 2012, François Hollande avait annoncé la fermeture d'ici fin 2016 de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin).

L'an dernier, le président de la République avait fixé le cap de la transition énergétique que le pays doit accomplir en annonçant plusieurs objectifs, qui se sont retrouvés dans le projet de loi, voté en première lecture par les députés: réduction de 50% de la consommation finale d'énergie en 2050, baisse de 30% de la part des hydrocarbures dans la consommation énergétique, part du nucléaire ramenée à 50% de la production d'électricité.

Il avait également acté l'instauration d'une contribution climat-énergie (taxe carbone) pour taxer les émissions de CO2, qui a été introduite dans le budget 2014.

Romandie 29/10/2014

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Paris (France) - L'ONG Surfrider Foundation Europe souhaite que la présence de polluants chimiques et pas seulement bactériologiques soit prise en compte pour évaluer les eaux de baignade, dans un cahier de 18 revendications rendu public mardi.

La diffusion de ce document intervient à quelques jours de la conférence environnementale qui réunira les 27 et 28 novembre à l'Elysée ministres, parlementaires, collectivités, ONG, entreprises et syndicats, autour de trois thèmes: l'organisation de la Conférence climat de l'ONU à Paris fin 2015, les transports, les problématiques santé en lien avec l'environnement.

On sait tous qu'il y a des résidus chimiques partout en mer, a déclaré le directeur général de Surfrider, Stéphane Latxague, au cours d'une conférence de presse. Evaluer leur impact et leur concentration est une question fondamentale, a-t-il ajouté.

Déplorant qu'au niveau européen les paramètres retenus pour évaluer la qualité des eaux de baignade soient exclusivement bactériologiques, l'association souhaite qu'à partir de 2015 soient intégrées de nouvelles normes sanitaires concernant les substances chimiques. Elle réclame une étude épidémiologique sur l'exposition bactériologique et chimique.

Concernant le transport maritime, Surfrider appelle notamment à prévenir, détecter et sanctionner les rejets illicites de substances nocives et à réduire les émissions de gaz à effet de serre des navires. Elle souhaite aussi que les rejets de gaz à effet de serre du transport maritime soient intégrés dans les objectifs globaux de réduction.

A propos des enjeux et des risques liés au changement climatique pour les habitants des zones littorales, l'association juge essentiel d'associer l'ensemble de la population littorale à l'évolution de son environnement et à la gouvernance de ce territoire.

La conférence environnementale doit être l'occasion de proposer une démocratie participative, plus nécessaire que jamais, a estimé M. Latxague. Quant à la Conférence climat de l'ONU, il ne faut pas (la) laisser se dérouler dans l'entre-soi (...) Il faut qu'on mobilise les citoyens sur le fait que ces questions nous appartiennent, a-t-il ajouté.


Romandie 18/11/2014

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Paris - La Fondation Nicolas Hulot attend des avancées fortes de la conférence environnementale prévue la semaine prochaine à Paris, notamment la relance du comité pour la fiscalité écologique et l'interdiction de pesticides, ont indiqué vendredi plusieurs de ses responsables.

Ce qu'on attend, c'est vraiment des actes forts, qu'on ressorte de là avec des avancées fortes, a déclaré le porte-parole de la Fondation, Matthieu Orphelin, au cours d'une conférence de presse consacrée aux 22 propositions de l'ONG pour la conférence.

La conférence réunira les 27 et 28 novembre ministres, parlementaires, collectivités, ONG, entreprises et syndicats autour de trois thèmes: la Conférence climat de l'ONU à Paris fin 2015, les transports, les problématiques santé en lien avec l'environnement. On ne va pas faire les potiches. On veut des actes, pas des discours, a insisté M. Orphelin.

Le comité sur la fiscalité écologique, composé d'élus et de représentants des entreprises, des syndicats et des ONG, est dormant depuis plusieurs mois et a perdu en octobre son président, qui a démissionné, découragé par le manque d'engagement de l'exécutif dans ce vaste dossier. Son objectif était de se servir de la fiscalité pour favoriser des comportements plus vertueux au niveau écologique.

Nous demandons que le comité soit remis en place avec des missions élargies, c'est indispensable, a déclaré M. Orphelin, souhaitant que sa relance soit annoncée avant la conférence.

Il faut aussi aller plus loin en matière de pesticides et d'alimentation, a souligné Amandine Lebreton, responsable Agriculture et Alimentation de l'ONG.

La Fondation demande l'interdiction des pesticides néonicotinoïdes (qui s'attaquent au système nerveux des insectes) au niveau français et européen, soulignant qu'ils ont un impact dévastateur sur les écosystèmes et la biodiversité et peuvent être dangereux pour la santé humaine.

Elle veut aussi que soit mis en place un soutien national pluriannuel pour les collectivités locales pour que les cantines scolaires et des maisons de retraite, notamment, puissent se convertir au bio.

En matière de transport, la Fondation propose de revoir les modalités et le budget de la prime à la conversion des vieux diesels et de permettre l'expérimentation de l'écotaxe au niveau régional. Elle préconise aussi une baisse généralisée des vitesses de circulation d'ici à la mi-2015.

En vue de la Conférence climat de l'ONU, l'ONG demande que le climat soit déclaré grande cause nationale en 2015, avec une mobilisation des médias publics.


Romandie 21/11/2014

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Paris - Syndicats, patronat, élus, ONG et ministres se retrouvent jeudi et vendredi pour tracer la feuille de route environnementale des 12 prochains mois, dans un contexte de tensions exacerbées avec les écologistes après la mort de Rémi Fraisse et d'intenses efforts diplomatiques en vue d'un accord sur le climat à Paris en 2015.

Trois thèmes sont au menu de ce grand rendez-vous annuel, initié en 2012 par François Hollande: les transports, les liens entre santé et environnement et la conférence de l'Onu sur le climat organisée au Bourget fin 2015, qui doit déboucher sur un accord multilatéral suffisamment ambitieux pour limiter le réchauffement.

Cette édition 2014, décalée de septembre à novembre, s'inscrit dans une période de tensions avec les Verts, qui ne sont plus au gouvernement comme en 2012 et 2013, ainsi qu'avec les ONG réclamant cette année de réelles avancées et pas simplement de beaux discours.

Les sujets de dissension avec les Verts sont nombreux, même s'ils ne sont par tous sur une ligne aussi critique que l'ex-ministre Cécile Duflot, qui a refusé de participer au gouvernement Valls: suspension de l'écotaxe, budget, incertitude sur la durée de vie des centrales et la fermeture de celle de Fessenheim, aéroport de Notre-Dame-des-Landes et désormais, barrage de Sivens (Tarn).

La mort de Rémi Fraisse, un militant écologiste de 21 ans tué lors de heurts avec des gendarmes sur le site, a fait passer un dossier environnemental local au rang d'affaire nationale, suscitant une polémique sur la stratégie de maintien de l'ordre choisie.

Pour France nature environnement (FNE), un réseau fédérant 3.000 associations locales, dont celle à laquelle appartenait Rémi Fraisse, Sivens est révélateur d'une réalité plus large, d'une forêt de problèmes avec plus d'une centaine de sites où des projets d'infrastructures posent question. Nous voulons sortir de ces impasses pour aller vers plus de démocratie dans les projets impactant l'environnement, souligne son président Denez L'Hostis, qui espère que le sujet sera abordé par François Hollande à la conférence.

A la Fondation Nicolas Hulot, Matthieu Orphelin estime lui aussi que le dialogue environnemental est en danger et que le seul moyen de le sauver est d'avoir des avancées concrètes durant ces deux jours. La première édition avait été celle des grandes ambitions, la deuxième édition a été une occasion manquée, déplore-t-il.

En 2012, Hollande avait placé la barre très haut en promettant de faire de la France la nation de l'excellence environnementale. En 2013, des objectifs ambitieux -mais à trop long terme, selon les ONG - avaient été annoncés dans l'énergie (réduction de 50% de la consommation d'ici 2050, moindre recours aux hydrocarbures, taxe carbone).

Depuis, le texte de la loi sur la transition énergétique, qui reprend ces objectifs, a été bouclé par la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal. Au prix d'un certain flou sur le nucléaire et le financement de la transition énergétique, le texte a été adopté sans trop de vagues par les députés.

Jeudi, Ségolène Royal ouvrira la conférence aux côtés d'une dizaine de ministres, avant le discours du président de la République. S'engageront alors des travaux en tables rondes sur les trois thématiques retenues, jusqu'au discours de clôture vendredi après-midi du Premier ministre Manuel Valls.

Ségolène Royal a dit sa volonté que ces discussions débouchent sur des avancées, précisant que la feuille de route environnementale serait publiée dans sa version définitive en janvier. La conférence doit être aussi à ses yeux le point de départ de la mobilisation de la France pour Paris Climat 2015. Un sujet sur lequel se retrouvent Verts, ONG et gouvernement.

Pays hôte de la conférence de l'Onu sur le climat l'an prochain, la France est à l'offensive sur le plan diplomatique: ambassades mobilisées, tournée de Nicolas Hulot, envoyé spécial de François Hollande, pour convaincre les pays de s'engager fortement et de Laurence Tubiana, la négociatrice pour la France, qui revient tout juste de Chine et d'Arabie saoudite.


Romandie 25/11/2014

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Paris - Promesse de campagne de François Hollande, le rendez-vous de la grande conférence annuelle sur l'environnement a été institué par le chef de l'Etat en 2012 avec l'ambition de faire de la France la nation de l'excellence environnementale.

Cette réunion, qui rassemble durant deux jours plusieurs centaines de participants - ministres, parlementaires, collectivités, ONG, entreprises et syndicats - autour de plusieurs grands thèmes, se veut le pendant de la conférence sociale. Elle ambitionne de mener un dialogue environnemental au même niveau que le dialogue social.

Comme les précédentes, la 3e édition s'efforcera de fixer les grandes lignes de la politique verte du gouvernement pour l'année à venir. Un an avant la conférence climat de l'ONU à Paris en décembre 2015, elle vise aussi à donner le coup d'envoi de la mobilisation pour ce sommet. Les ONG espèrent des avancées concrètes, tirant un bilan mitigé des précédentes éditions.

Cinq ans après le Grenelle de l'environnement, la première conférence environnementale, en septembre 2012, avait lancé cinq chantiers et pris 84 engagements. La 2e conférence a abouti à une feuille de route de 50 mesures.

Selon la Fondation Nicolas Hulot, depuis 2012, le chantier de la transition énergétique est celui qui a le plus progressé, avec notamment l'adoption en première lecture du projet de loi pour la transition énergétique en octobre dernier.

D'autres avancées ont eu lieu:

- interdiction du bisphénol A dans tous les contenants alimentaires à partir de janvier 2015,
- nouvelle version du Plan national santé environnement,
- analyse de cinq perturbateurs endocriniens,
- création du Conseil national de la transition écologique,
- préparation du plan déchets 2014-2020...


Le comité pour la fiscalité écologique, sans activité depuis plusieurs mois, va a priori redémarrer ses travaux.

Mais l'Agence nationale de la biodiversité, annoncée pour 2013, n'en est qu'au stade de la préfiguration :

- le plan algues vertes n'est pas précisé,
- la fiscalité de l'eau n'a guère évolué
- et la qualité de l'air reste un problème non suffisamment traité, selon la Fondation Hulot.

La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), avant fin 2016, reste aussi incertaine et l'écotaxe a été suspendue.

Pour en faire un vrai moment de concertation, la conférence environnementale devait changer de format cette année, avec trois rendez-vous (un par thème) distincts cet automne, et non un seul épisode de deux jours. Le ministère de l'Ecologie, en accord avc les ONG, a finalement opté pour la même formule qu'en 2012 et 2013. Mais dans un souci d'efficacité, la conférence a été précédée de réunions préparatoires.


Romandie 25/11/2014

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Paris - Deux ans après que Cécile Duflot eut parlé de discours historique de François Hollande à la conférence environnementale, les écologistes, désormais en conflit ouvert avec le gouvernement, se disent mitigés et réclament des gages avant le nouveau rendez-vous.

En 2012, Cécile Duflot, alors ministre du Logement, tweetait: je pèse mes mots, ce discours du président de la République est historique et infiniment émouvant à entendre pour une écologiste. Aujourd'hui les écologistes ont quitté le gouvernement et déchanté sur la vision écologiste de l'exécutif.

Il a été fondé beaucoup d'espoir sur ce quinquennat en matière environnementale et écologiste, et à mi-mandat, le bilan est mitigé, a déclaré Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Ecologies-Les Verts (EELV).

Mitigé, car si les écologistes saluent ce que François Hollande a pu défendre à New York en septembre sur le fonds vert et qu'il ait dit que la loi de transition énergétique était un pan essentiel de son quinquennat, ils n'ont pas digéré l'abandon de l'écotaxe, un scandale d'Etat quand on voit la somme d'argent mobilisée. Un abandon qui a tué un principe extrêmement important en matière environnementale qui est le principe de pollueur-payeur, assure la patronne des écologistes.

Ils ne comprennent pas davantage la poursuites de projets comme le barrage de Sivens (Tarn) ou le Lyon-Turin. Il y a un enjeu de démocratie. C'est aussi de la responsabilité du président de la République de remettre à plat une série de grands projets qui sont critiqués par la cour des comptes, contestés localement et qui aujourd'hui sont même potentiellement irréalisables du point de vue des finances publiques, explique Yannick Jadot, eurodéputé EELV.

La mort de Rémi Fraisse lors d'une manifestation contre le barrage de Sivens a creusé le fossé entre les écologistes et le gouvernement de Manuel Valls. Sur ce dossier, EELV a pourtant eu l'appui de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal. Avant la mort de Rémi Fraisse, cela faisait plusieurs semaines que nous étions écoutés par le ministère sur ce projet, reconnaissait début novembre Emmanuelle Cosse.

Au sujet de Ségolène Royal justement, les écologistes sont également mitigés. Il y a deux Ségolène Royal, explique un parlementaire EELV : il y a la Ségolène Royal sur les grands projets, où elle ne cherche pas à faire du zèle pour qu'ils se fassent - et là, elle est plutôt une alliée - , et il y a la Ségolène Royal de l'écologie punitive.

La première écologiste de ce gouvernement, c'est Ségolène Royal, aime à dire Jean-Vincent Placé, elle réussit à influencer le président de la République. Un président que l'ancienne ministre Cécile Duflot juge maintenant sur la frange la moins écolo de sa génération.

Cette conférence environnementale arrive à un point très précis de ce quinquennat. On attend beaucoup des tables rondes, mais aussi des engagements présidentiels ainsi que ceux du Premier ministre qui clôturera cette conférence, prévient Emmanuelle Cosse. Cette conférence a un enjeu majeur. On est à un an de Paris 2015 (conférence sur le climat) et on est aussi à la moitié du quinquennat de François Hollande, insiste-t-elle.

Nous espérons toujours avoir des annonces en matière de fiscalité écologique (...) nous attendons des annonces en matière de mobilité et notamment en matière de financement de nouvelles infrastructures et des annonces fortes en matière de santé et environnement, a-t-elle rappelé lundi.

Les écologistes participeront donc à la conférence environnementale, parce que leur mission en tant que formation politique c'est d'y être pour dire un certains nombre de choses. Ce n'est pas parce qu'on est présents qu'on est contents, nuance cependant Emmanuelle Cosse.

Romandie 25/11/2014

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Paris - La 3e Conférence environnementale, censée fixer la feuille de route verte du gouvernement pour 2015, s'est ouverte jeudi à l'Elysée.

Nous sommes rassemblés pour faire de la France un pays exemplaire chez lui, pleinement engagé pour la réussite de la transition énergétique et pour la protection et la reconquête de la biodiversité. Aujourd'hui s'ouvre une sequence de douze mois, dont le maître mot est la mobilisation de toutes les forces vives du pays, a déclaré Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie, dans son discours inaugural.



Le président de la République, François Hollande, doit également prononcer un discours, en présence d'une grande partie du gouvernement, dont Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, Emmanuel Macron, le ministre de l'Economie.

Cette conférence intervient un an avant la tenue à Paris de la conférence visant un accord mondial sur le climat, et quelques semaines après le vote à l'Assemblée nationale du projet de loi sur la transition énergétique.

Pendant deux jours, les participants - syndicats, patronat, ONG, élus et ministres, se retrouveront autour de trois thèmes: la santé, le climat et les transports.

Le premier ministre, Manuel Valls, clôturera les travaux vendredi après-midi. Les feuilles de route définitives issues des travaux seront rendues publiques en janvier 2015.


Romandie 27/11/2014

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 Paris - François Hollande a appelé à un accord historique sur le climat jeudi devant la 3e Conférence environnementale réunie à l'Elysée, et a tiré les leçons du drame de Sivens en prônant des mesures pour améliorer la participation citoyenne autour des grands projets d'infrastructures. (Photo François Hollande, 24e président de la République française, aux Journées de Nantes, organisées par le Nouvel Observateur, janvier 2012. Jean-Marc Ayrault  (auteur de la photo( / Jack Rabbit Slim's CC BY-SA 2.0)

Le chef de l'Etat a préconisé le recours à des référendums locaux lorsque des projets d'aménagement du territoire conduisent à des situations de blocage.

Il a aussi annoncé que le gouvernement ferait d'ici à six mois des propositions en matière de démocratie participative sur l'impact écologique de ce type de projets.

Cette allocution, devant un parterre d'élus, ministres, représentants d'ONG, de syndicats et du patronat, réunis pour plancher pendant deux jours sur la santé, les transports et le climat, était très attendue en particulier des écologistes, après un automne de tension marqué par l'affaire du barrage contesté de Sivens et le recul sur l'écotaxe.

Le décès d'un jeune homme dans le cadre d'un manifestation est un drame pour sa famille, un drame pour la nation, a dit M. Hollande, estimant que cette affaire exige d'accomplir des progrès supplémentaires dans la participation des citoyens, annonçant aussi la création d'une base de données publiques.

M. Hollande avait démarré son intervention en affirmant le souhait de la France d'être exemplaire en matière d'environnement, un an avant la tenue à Paris d'un sommet visant un accord mondial contre le réchauffement climatique.

Il l'a close en relevant qu'on lui demande désormais souvent à partir de quand il est devenu écologiste. A partir du moment où je suis arrivé aux responsabilités du pays. A un moment il faut laisser sa trace, et la trace que nous allons laisser tous ensemble est un accord historique sur le climat, a-t-il déclaré.

Il a d'ailleurs annoncé la suppression de tous les crédits à l'exportation accordés aux pays en développement dès lors qu'il y a utilisation du charbon, une revendication des ONG, et une annonce applaudie dans la salle. Au niveau européen, nous ferons en sorte que les subventions aux énergies fossiles soient supprimées à terme, a-t-il également déclaré.

Cette 3e Conférence environnementale, censée fixer la feuille de route verte du gouvernement pour 2015, s'était ouverte un peu plus tôt avec des appels à la mobilisation.

Aujourd'hui s'ouvre une séquence de douze mois, dont le maître mot est la mobilisation de toutes les forces vives du pays, avait déclaré la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, en présence d'une grande partie du gouvernement, dont Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères et Emmanuel Macron, le ministre de l'Economie, qui ont à leur tour parlé d'exemplarité.

L'astrophysicien Hubert Reeves a appelé à empêcher que notre planète devienne inhabitable.



L'accord sur le climat c'est d'abord un accord de santé publique, a insisté Maria Neira, directrice Santé publique et environnement à l'OMS, ajoutant que la population mondiale n'a jamais été exposée à de tels niveaux de pollution atmosphérique.

Le président de France Nature Environnement (FNE), le réseau d'association auquel appartenait le jeune botaniste mort à Sivens, avait, à la tribune, appelé la France à être encore plus exemplaire justement en matière de transparence autour des grands projets, mais aussi dans la rénovation énergétique ou les transports.

Depuis l'annonce du retrait de l'écotaxe poids lourds début octobre, FNE ainsi que le Réseau Action Climat avaient quitté les réunions de travail transports préparatoires à la conférence environnementale, une table ronde qu'ils comptaient boycotter à la conférence jeudi et vendredi. Toutefois, cette semaine, le gouvernement a rouvert une porte sur l'écotaxe, François Hollande proposant une expérimentation du dispositif en Alsace-Lorraine.

Après son discours, les participants doivent se retrouver pour plancher dans le huis clos de leurs trois tables rondes sur des documents de travail amendés jusqu'au dernier moment. Ils formuleront 159 propositions d'importance variable, attendant l'arbitrage final du gouvernement.

Sur la santé, le 21e siècle doit est le siècle de l'hygiène chimique, a dit jeudi M. Hollande, indiquant qu'une grande attention sera portée à la situation sanitaire des polinisateurs, des pesticides, et des perturbateurs endocriniens.

Parmi les propositions sur la table, une campagne d'information grand public sur les impacts connus des pesticides. Sur les nanomatériaux, l'évaluation de leurs dangers sera poursuivie. Autant de propositions sur la santé qui manquent d'ambition pour les ONG.

Sur les transports, les propositions parlent d'encourager le covoiturage, de stimuler l'innovation, ou de concevoir un système d'identification des véhicules en fonction de leurs émissions polluantes (pour permettre par exemple de créer des zones d'accès restreint en centre-ville, comme il en existe déjà dans 200 agglomérations en Europe).


Romandie 27/11/2014

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 Paris - L'astrophycisien Hubert Reeves a estimé jeudi, à l'ouverture de la 3e conférence environnementale, qu'il fallait empêcher que la planète devienne inhabitable, en référence à la lutte contre le changement climatique et la sauvegarde de la biodiversité. (Photo Hubert Reeves à l'Espace des sciences en janvier 2014. Trizek CC VY-SA 3.0)

Nous sommes devant un combat entre deux puissances opposées: la détérioration de la planète (...) et les projets de restauration de la planète, a déclaré le scientifique.



Ce sont deux forces opposées qui croissent toutes les deux, a déploré Hubert Reeves pour qui la question qu'on se pose aujourd'hui, c'est qui va l'emporter. Personne ne le sait, a-t-il ajouté.

D'un coté, nous allons dans le sens inverse de ce qu'il faudrait faire: alors qu'il faudrait réduire les émissions de CO2 de 60 à 80% pour stabiliser la température, les émissions augmentent (...) de près de 3% par an, a déploré M. Reeves, président de l'ONG Humanité et biodiversité.

Nous avons un problème très grave d'érosion de la biodiversité, a également pointé l'astrophysicien, très mobilisé sur cette question de longue date.

La biodiversité, ce n'est pas seulement le tigre du Bengale, a-t-il expliqué. Ce sont les cadeaux de la nature comme les insectes qui pollinisent les plantes, les vers de terre qui fertilisent les sols, a-t-il dit mais nous voyons ce capital être détruit régulièrement.

Il y a aussi des efforts de restauration de la planète en grand nombre, a aussi souligné le scientifique pour qui il faut avoir une attitude plus dynamique et plus combative car nous sommes en danger.

Il s'agit d'être déterminé dans la lutte pour sauver la planète, pour sauver notre présence, a-t-il ajouté en citant comme mauvais exemple les grandes métropoles chinoises de 30 millions d'habitants (...) où les petits Chinois de ces villes ne savent pas que le ciel est bleu.


Romandie 27/11/2014

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 Paris - Nicolas Hulot a espéré jeudi que la 3e conférence environnementale, qui s'ouvre à Paris, permettra d'avancer sur le terrain de la fiscalité, en soulageant la fiscalité du travail et en alourdissant celle qui vise les pollueurs. (Photo Nicolas Hulot à la fête de l'Humanité 2008. Olivier Tétard CC BY-SA 3.0)

C'est un principe basique sur lequel le Medef, les syndicats, les ONG sont d'accord: on soulage la fiscalité du travail et on la déplace sur la fiscalité écologique. On va taxer le négatif, et non le positif, a expliqué sur RTL le représentant spécial de François Hollande pour la protection de la planète.

On va taxer la pollution, le prélèvement des ressources énergétiques ou naturelles. Alors qu'aujourd'hui, 80% de nos prélèvements obligatoires portent sur le travail, a-t-il déclaré.

La 3e conférence environnementale, qui réunit syndicats, patronat, ONG, élus et ministres pendant deux jours, va s'attaquer à des dossiers épineux, et les écologistes exigent des engagements forts de François Hollande, après un automne marqué par le drame de Sivens et le recul sur l'écotaxe.

Nicolas Hulot a pris la défense du président de la République en estimant que la diplomatie française avait pris le leadership en matière écologique. François Hollande fait vraiment le job, a-t-il jugé.

La France a été la première à abonder le fonds vert de l'ONU chargé d'aider les pays pauvres à lutter contre le changement climatique. Elle a aussi fait en sorte que le réchauffement climatique ne disparaisse pas de l'agenda du G20 cet automne en Australie, alors que Canberra souhaitait le passer sous silence, a-t-il poursuivi.

La diplomatie française, et c'est à son initiative (de François Hollande), s'est déployée totalement pour créer les meilleures conditions pour que la conférence internationale sur le climat l'an prochain à Paris soit un succès, selon lui.


Romandie 27/11/2014

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Paris - Le gouvernement va faire du climat la grande cause nationale de 2015, veut agir sur le diesel et encourager les consultations citoyennes sur les grands projets, des annonces plutôt bien accueillies par les ONG qui attendent toutefois une feuille de route définitive en janvier.

 En France, le moteur diesel a longtemps été privilégié. Il l'est encore. (...) Cela a été une erreur, il faut progressivement revenir dessus, a déclaré Manuel Valls vendredi en clôture de la 3e conférence environnementale. (Photo Manuel Valls au meeting de François Hollande à Toulouse (mai 2012). Jackolan1 CC BY-SA 3.0

Ce sujet était l'an dernier une pomme de discorde entre les Verts et le gouvernement. C'est la première fois que j'entends le Premier ministre dire cela de cette façon-là, a salué Emmanuelle Cosse, la N.1 des Verts.

Notre fiscalité doit continuer à être orientée pour entraîner les choix écologiques de nos concitoyens, a plaidé M. Valls, quelques semaines après le report sine die de la mise en place de l'écotaxe.

Pour améliorer la lutte contre la pollution de l'air, le lancement en 2015 d'un système d'identification des véhicules en fonction de leur émissions polluantes a également été promis.

Ce système aidera les collectivités à développer des politiques favorisant les véhicules les plus propres, a expliqué Manuel Valls. Ce pourrait être des accès restreints dans certaines zones des villes pour les véhicules les plus polluants.

La qualité de l'air est un enjeu majeur de santé publique et la plus grande préoccupation environnementale des Français. Manuel Valls s'est aussi dit ouvert au réexamen de la prime à la conversion des véhicules les plus polluants, inscrite dans la loi sur la transition énergétique. Les ONG, notamment la Fondation Nicolas Hulot (FNH), ont beaucoup oeuvré pour que cette prime soit plus accessible aux ménages modestes.

Manuel Valls s'exprimait à l'issue de deux jours de travaux en tables rondes à huis clos, qui ont réuni 14 ministres et des centaines d'élus, de représentants des syndicats, du patronat et des ONG.

Les transports, les liens santé et environnement et l'organisation fin 2015 de la conférence de l'ONU sur le climat étaient les trois thèmes de cette 3e conférence environnementale.

En janvier, le gouvernement publiera une feuille de route reprenant ses engagements et ses objectifs dans ces trois domaines. Plus de 150 propositions ont été mises sur la table.

Nous sommes satisfaits mais nous serons vigilants sur la feuille de route, a commenté Christiane Lambert, vice-présidente FNSEA, évoquant l'augmentation non seulement des produits bio mais aussi locaux dans la restauration collective.

Matthieu Orphelin de FNH se disait plus content que l'an passé mais aussi prudent: Il faut concrétiser en janvier toutes les mesures qui ont fait consensus dans les tables rondes.

France nature environnement était plus critique, Benoît Hartmann qualifiant le discours de paraphrase de François Hollande et déplorant l'absence d'une déclinaison d'une intention dans un plan.

La veille, François Hollande s'était prononcé pour la fin des soutiens publics à l'exportation pour les projets de centrales à charbon, l'énergie la plus polluante.

Il avait aussi repris à son compte le thème de la démocratie participative, chère à Ségolène Royal, pour éviter de nouveaux conflits sur l'impact écologique de projets d'aménagement, tirant les leçons du drame pour la nation de Sivens, la mort du jeune militant écologiste Rémi Fraisse.

Manuel Valls a aussi proclamé vendredi que le climat serait grande cause nationale en 2015, année qui doit se conclure à Paris par un accord historique engageant l'ensemble des pays dans la lutte contre le réchauffement dangereux de la planète. Cela va notamment se traduire par une mobilisation dans l'Education nationale et les médias publics.

La France sera en première ligne en tant que pays organisateur de la conférence de l'ONU sur le climat.  2015 sera une année particulière et la France (...) portera une grande responsabilité, a lancé le Premier ministre dans le sillage du président qui avait la veille espéré un accord historique.

Citant le penseur de l'écologie René Dumont et l'astrophycisien Hubert Reeves, Manuel Valls a usé d'un ton nouveau sur les questions écologiques: Il y a une urgence écologique, et si rien ne change, le scénario le plus probable est un scénario noir.

Mais Emmanuelle Cosse a qualifié de passéiste les passages de son discours où il affirmait que l'écologie ne doit pas nuire à l'économie.


Romandie 28/11/2014

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Paris - Le gouvernement dévoile mercredi sa feuille de route écologique pour 2015, qui doit concrétiser son ambition de réduction de la pollution de l'air et la fin des subventions pour les projets liés au charbon, mais les ONG redoutent des renoncements.

Deux mois après la 3ème conférence environnementale, où 150 propositions avaient été mises sur la table des discussions, des annonces sont attendues sur les transports, la mobilisation pour la conférence de Paris sur le climat (COP 21) en décembre et l'exemplarité de l'Etat en matière de transition écologique, selon une source ministérielle. Des réunions d'arbitrage se sont poursuivies jusqu'à la dernière minute, d'après cette même source.

La feuille de route a été élaborée à partir des travaux de la conférence qui avait réuni plusieurs ministres et des représentants des ONG, des élus, du patronat et des syndicats pour plancher sur trois thèmes -préparation de la COP21, santé, transports.

Mercredi, après un discours de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, le Premier ministre Manuel Valls détaillera les mesures retenues à la mi-journée devant le Conseil national de la transition écologique (CNTE), qui rassemble organisations syndicales et patronales, élus et associations.

L'un des grands enjeux de la feuille de route est la fin des soutiens publics français au secteur des énergies fossiles, et notamment du charbon, souligne Lucie Pinson, des Amis de la Terre. François Hollande avait annoncé à la conférence la suppression de tous les crédits à l'exportation accordés aux pays en développement dès lors qu'il y a utilisation du charbon.

Les ONG craignent que le gouvernement revienne sur cet engagement et que la France s'aligne sur une proposition de la Commission européenne limitant l'arrêt des subventions aux seules centrales les plus polluantes. Dans ce cas, la suppression des subventions n'aurait aucun impact car ces centrales ne sont plus construites aujourd'hui, souligne la Fondation Nicolas Hulot. Pour Morgane Piederrière, de France Nature Environnement (FNE, 3.000 associations), on va savoir si, oui ou non, l'annonce faite en novembre est un engagement ferme ou s'il y a une reculade.

De son côté, Manuel Valls avait exprimé sa volonté de progressivement revenir sur le diesel longtemps privilégié en France et annoncé pour 2015 un système d'identification des véhicules en fonction de leurs émissions polluantes. Cette annonce avait été accueillie avec satisfaction par les ONG et Europe Ecologie-Les Verts qui attend des mesures concrétisant cet objectif. Pour Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'EELV, reste notamment à voir comment on aide l'industrie automobile à évoluer sur ce sujet, à avoir une production de véhicules moins polluants.

Le gouvernement est aussi attendu sur les dossiers de la démocratie participative, prônée par François Hollande à la conférence, et des pesticides. Le chantier de la démocratie participative, qui vise à mieux associer les citoyens aux projets d'aménagements pour éviter des blocages comme à Sivens (Tarn), a été lancé début janvier. FNE attend de la feuille de route qu'elle le cadre un peu mieux. Comme la Fondation Hulot et EELV, elle redoute que certaines dispositions de la loi Macron, en discussion à l'Assemblée, ne limitent la portée de cet engagement.

Le chef de l'Etat avait aussi affirmé vouloir aller plus loin sur les néonicotinoïdes, des pesticides mis en cause dans la surmortalité des abeilles. Le nouveau plan Ecophyto présenté la semaine dernière par le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll n'a pas pas fait montre de cette ambition, déplore la Fondation Hulot qui s'inquiète, sur ce dossier aussi, d'un éventuel revirement.

Le gouvernement est attendu au tournant, a prévenu FNE. Un renoncement total ou partiel aux engagements pris lors de la conférence environnementale serait incompréhensible, a averti la Fondation Hulot, qui n'a pas hésité à écrire à Manuel Valls pour réclamer une +feuille de route+ ambitieuse.


Romandie 3/2/2015

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Paris - Une pastille verte pour identifier les voitures les plus propres avant l'été, un bonus de 10.000 euros pour l'achat d'un véhicule électrique dès avril: Ségolène Royal a dévoilé mercredi matin les premières mesures de la nouvelle feuille de route écologique du gouvernement.

Deux mois après la 3e conférence environnementale, où 150 propositions avaient été mises sur la table, le Premier ministre Manuel Valls détaillera à la mi-journée l'ensemble des dispositifs prévus devant le Conseil national de la transition écologique (CNTE), qui rassemble organisations syndicales et patronales, élus et associations.

Cette feuille de route écologique doit concrétiser son ambition de réduction de la pollution de l'air et des pesticides ainsi que la fin des subventions pour les projets liés au charbon, alors que Paris accueillera à la fin de l'année la conférence mondiale sur le climat. Des annonces très attendues par les Verts, qui ont quitté le gouvernement avec l'arrivée de Manuel Valls à Matignon, comme par les ONG, plutôt inquiètes.

Première mesure: la mise en place avant l'été d'un certificat qualité de l'air que les véhicules propres pourront apposer derrière leur pare-brise, a annoncé la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal dans Le Parisien.

Plusieurs certificats de couleurs différentes seront créés en fonction des seuils d'émissions polluantes des véhicules, a précisé la ministre à propos de cette mesure qui rappelle la pastille verte mise en place en 1998 pour permettre aux véhicules les plus vertueux de circuler durant les pics de pollution.

Plutôt que de pénaliser les véhicules les plus polluants, le gouvernement entend dans un premier temps donner des avantages à ceux qui polluent le moins, dotés d'un certificat vert. Parmi ces avantages possibles: pouvoir circuler même en cas de circulation alternée et dans des zones de circulation restreintes, voire utiliser des couloirs de bus.

Le bonus de 10.000 euros, annoncé il y a plusieurs mois, pour l'achat d'une voiture électrique en remplacement d'une vieille voiture diesel, sera par ailleurs opérationnel au mois d'avril, a déclaré la ministre sur iTÉLÉ. Le gouvernement, qui veut montrer l'exemple, va aussi demander à l'administration de rouler en voiture électrique, a-t-elle indiqué.

La pollution de l'air est une question majeure de santé publique. 60% des Français respirent un air qui n'est pas sain, a souligné Ségolène Royal, qui a également rappelé l'existence d'un crédit d'impôt de 30% pour aider les particuliers à s'équiper d'une borne de recharge électrique.

Mais les ONG, refroidies par l'abandon de l'écotaxe, attendent d'être rassurées sur d'autres sujets: subventions aux projets de centrales à charbon, démocratie participative ou action contre les insecticides néonicotinoïdes mis en cause dans la surmortalité des abeilles. C'est un peu l'épreuve du feu de Valls sur l'environnement, note Matthieu Orphelin de la Fondation Nicolas Hulot.

Nous voulons mettre fin au soutien public aux exportations de centrales à charbon, avait déclaré fin novembre le Premier ministre, reprenant l'annonce faite la veille par François Hollande. Sont en jeu les crédits accordés par la France aux pays en voie de développement pour les projets de centrales à charbon, l'énergie la plus polluante, tant d'un point de vue de la qualité de l'air que des émissions de CO2Les ONG redoutent que cet engagement soit finalement appliqué a minima avec la fin des subventions seulement pour les centrales les plus polluantes, qui sont en fait très peu commercialisées désormais.

Un tel recul serait inacceptable alors que la France accueillera à la fin de l'année la grande conférence internationale sur les changements climatiques, prévient Morgane Créach, directrice du Réseau action climat, qui fédère de nombreuses ONG.

Sur l'écotaxe, enterrée au niveau national, le gouvernement n'a pas écarté la possibilité d'expérimentations dans certaines régions volontaires comme l'Alsace ou la Lorraine.

Concernant les néonicotinoïdes, François Hollande a dit vouloir aller plus loin. Quatre de ces substances font l'objet d'un moratoire de deux ans dans l'Union européenne sur certaines cultures du fait de leur nocivité. Ce moratoire arrive à échéance en juillet.



Romandie 4/2/2014

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Paris - Voici les principales mesures annoncées mercredi par le gouvernement dans le cadre de sa feuille de route écologique pour 2015.

TRANSPORTS :

- Prime de 500 euros pour les ménages non imposables pour l'achat d'un véhicule essence à la place d'un vieux diesel. L'aide pour l'achat d'un véhicule électrique, en échange d'un vieux diesel, ira jusqu'à 10.000 euros, jusqu'à 6.500 pour un véhicule hybride.

- Un certificat identifiera les véhicules les plus propres, pour la mise en place de zones d'accès restreint ou de la circulation alternée. Ces vignettes (plusieurs types en fonction du niveau de pollution des véhicules) seront délivrées sur la base de la carte grise. Le dispositif technique doit encore être finalisé.

- Publication en 2015 d'une étude d'impact environnemental et socio-économique de la baisse des vitesses routières maximales autorisées.

- Intégration dans le prochain projet de loi de finances d'un mécanisme incitant les entreprises à promouvoir l'usage du vélo par les salariés. L'instauration par les entreprises d'une indemnité kilométrique vélo a doublé la part des salariés utilisant ce mode de transport, a récemment montré une expérimentation.

- Réduction des obligations en matière de construction de parking pour les logements situés dans les secteurs bien desservis par les transports en commun.

- Encouragement du covoiturage: définition de son statut juridique, campagne de communication, plan de développement des aires.

- Frêt ferroviaire: tenue d'une conférence nationale sur la logistique au 1er semestre.

CLIMAT ET BIODIVERSITE :

- Sensibilisation du public avant la conférence sur le climat à Paris fin 2015: opérations de vulgarisation tout au long de l'année, notamment à l'école; les médias, en particulier France Télévision, sont invités à contribuer à sensibiliser le public aux enjeux du dérèglement climatique.

- L'Etat étudiera la création d'un label carbone forestier national volontaire, très attendu par la filière forêt-bois, pour certifier la qualité environnementale des produits. La faisabilité d'un label carbone agricole sera par ailleurs étudiée.

- Fin des aides à l'export pour les projets de centrales à charbon, l'énergie la plus polluante tant pour la qualité de l'air que le climat. Aucun calendrier de mise en oeuvre n'est cependant annoncé.

SANTE :

- La France mènera une action volontaire au niveau européen pour que les substances néonicotinoïdes des pesticides, réputées toxiques notamment pour les insectes pollinisateurs, soient réévaluées au plus vite, en prenant en compte toutes les études concernant les effets sur les colonies d'abeilles, les pollinisateurs sauvages, la faune.

- Soutien à la conversion des vieux appareils de chauffage au bois dans les zones exposées à la pollution de l'air, via l'Agence de l'environnement (Ademe) en partenariat avec les collectivités volontaires

- Proposition à l'UE d'une stratégie d'étiquetage des produits de consommation courante contenant des nanomatériaux. La France réclame aussi une restriction au niveau européen des produits dangereux en contact avec la peau (notamment pour les enfants et les femmes enceintes). Un groupe de travail devra préciser ces propositions.

- Campagne d'information grand public sur les impacts des pesticides (produits phytosanitaires et biocides) sur la santé et l'environnement

- Améliorer l'approvisionnement de la restauration collective en produits de proximité et de qualité, bio notamment: diffusion d'un guide aux élus et mises en réseau des acteurs. L'Etat mettra en oeuvre ses préconisations, pour la restauration collective dont il a la charge.

- La généralisation de la vente à l'unité des médicaments pourra être envisagée sur la base des conclusions des expérimentations en cours.



Romandie 4/2/2015

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Paris - Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a accueilli mercredi avec satisfaction les annonces du gouvernement sur sa feuille de route écologique pour l'année 2015 mais appelle toutefois à concrétiser ces annonces dans les plus brefs délais.

Europe Ecologie-Les Verts accueille avec satisfaction les annonces faites par le gouvernement et appelle toutefois à concrétiser ces annonces dans les plus brefs délais notamment avec l'inscription dans la loi de finances des mesures annoncées, écrivent dans un communiqué les deux porte-paroles des écologistes Julien Bayou et Sandrine Rousseau.

Ainsi pour la suppression des aides à l'export pour les projets liés au charbon, notamment à destination des pays en développement, les écologistes appellent à préciser au plus vite le calendrier, et à cesser plus généralement toute subvention aux énergies fossiles, fortement émettrices de CO2.

Concernant la mise en place avant l'été d'un certificat de qualité de l'air et l'aide à l'achat de véhicules électriques et hybrides, les écologistes y voient également une mesure de justice sociale puisque ce bonus sera attribué en cas d'acquisition d'un véhicule neuf mais aussi d'occasion, ce qui permettra aux ménages les plus modestes de se tourner vers des solutions alternatives. 


Pour EELV, il faut aller plus loin et sortir de la logique mortifère du tout-diesel. Les écologistes proposent d'aligner le prix du diesel sur celui de l'essence à travers la fiscalité écologique et de développer le soutien de l'Etat à la filière automobile pour favoriser la production de véhicules moins polluants.

Sur les pesticides, il faut rappeler que les objectifs initialement fixés de diminution des pesticides n'ont pas été respectés, la consommation de ces produits ayant même augmenté l'année dernière. Au-delà de l'information, c'est bien un plan drastique de réduction de leur utilisation qui doit être mis en place, selon eux.

La démocratie participative est cruciale. Le drame de Sivens a montré les impasses d'une consultation de façade. Le projet d'une loi dédiée à la refonte de la démocratie participative doit devenir une des priorités du gouvernement, ajoutent-ils.


Romandie 4/2/2015

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Paris - Réactions d'ONG environnementales et du MEDEF après la présentation de la feuille de route écologique du gouvernement pour 2015:

- Denez Lhostis (France Nature Environnement): Les mesures annoncées sont quand même peu nombreuses. Le balayage des sujets est très correct, on n'en a pas oublié beaucoup, on a une vraie prise en compte des demandes des ONG. La disparition plus rapide du diesel, c'est un message positif. Il y a quelques messages positifs mais globalement, on reste toujours sur une impression de manque tant que la loi sur la transition énergétique et celle sur la biodiversité ne sont pas passées.

- Philippe Germa (WWF): Dans ce catalogue (de mesures), il y a un petit côté poème à la Prévert mais en même temps, il y a des bonnes choses notamment sur le fait que la France considère que, étant un pays d'accueil de la conférence de l'ONU sur le climat, elle se doit, vis-à-vis des pays qui vont être présents, d'être exemplaire sur un certain nombre de choses. La fin des aides à l'exportation pour les projets de centrales utilisant le charbon est un point positif. (...) Maintenant, mettons en oeuvre.

- Florent Compain (Les Amis de la Terre): Il y a avait une grosse attente sur la question du charbon. Par rapport à ça, globalement, on a été suivi (...) On attend clairement un calendrier, ça doit absolument se faire avant la COP 21 (conférence de Paris sur le climat en décembre).

- Allain Bougrain-Dubourg (Ligue pour la Protection des oiseaux): c'est le fruit de notre travail qui est pris en compte et on peut s'en réjouir. (...). Maintenant il faut que cette feuille de route soit mise en oeuvre, qu'on ait une idée plus précise des moyens mis en oeuvre et des échéances. C'est probablement ce qui fait défaut. La biodiversité est un peu oubliée.

- Michel Guilbaud (MEDEF) : Nous sommes globalement positifs dans le sens où la feuille de route est conforme à nos travaux. Le Premier ministre a notamment dit clairement que l'écologie et l'économie ne s'opposent pas. Concernant la fin des aides à l'exportation pour les projets de centrales utilisant le charbon, il faut faire attention à sa mise en oeuvre. Dans certains pays en développement, quand vous offrez des technologies qui permettent de réduire les émissions, il faut s'interroger sur le fait de supprimer tout soutien.


Romandie 4/2/2015

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Paris (AFP) - Le "certificat vert", qui doit permettre d'identifier les véhicules en fonction de leurs émissions polluantes, évoque la "pastille verte", système lancé en 1998 par le gouvernement Jospin avant d'être abandonné cinq ans plus tard faute d'efficacité.

Entrée en vigueur en août 1998, la "pastille verte" était attribuée aux véhicules les moins polluants, ainsi autorisés à circuler les jours de forte pollution. Délivré par les préfectures, cet autocollant, apposé sur le côté droit du pare-brise, était attribué aux véhicules catalysés, diesel post-1997, électriques ou à gaz. Il y avait cependant de nombreuses dérogations (deux-roues, camions, taxis, covoiturage, etc).


 Photo prise le 10 août 1998 de la pastille verte destinée aux voitures propres (c) Afp

Cinq ans plus tard, la pastille, qui devait au départ concerner environ un tiers des véhicules, équipait 85% du parc automobile, tandis que l'expérience de la circulation alternée, mise en place une seule fois, le 1er octobre 1997 à Paris, n'était pas renouvelée.

La pastille version 2015 doit permettre d'identifier les véhicules propres autorisés à circuler en cas de circulation alternée lors des pics de pollution, mais aussi dans les zones de circulation restreinte que les collectivités locales ont désormais le pouvoir d'instaurer. La mairie de Paris a ainsi annoncé fin janvier la mise en place progressive d'une telle zone à "basses émissions" dans la capitale, à compter de juillet.

Dans les quelque 200 villes européennes où des périmètres d'accès restreint existent déjà, le mode d'identification et de contrôle des voitures varie, de la vignette comme en Allemagne à la plus sophistiquée - et plus coûteuse - reconnaissance des plaques par caméras comme en Grande-Bretagne.

Qu'il s'agisse de vidéosurveillance ou de contrôle visuel par la police, la réussite de ces zones "repose en grande partie sur les moyens de surveillance déployés", souligne l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), dans une étude sur les zones à faibles émissions en Europe qui confirme leur efficacité dans la lutte contre la pollution de l'air.

Outre les accès réservés, ce nouveau "certificat vert" français pourrait conférer aux automobilistes d'autres avantages, en fonction des choix faits par les collectivités, a précisé la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal : autorisation d'emprunter les couloirs de bus, stationnement gratuit...

En France, la pollution atmosphérique, et notamment les particules les plus fines en suspension dans l'air, qui en ville proviennent pour une grande part des pots d'échappement, font chaque année 42.000 morts prématurées, estime l'Organisation mondiale de la Santé. L'OMS a classé le diesel comme cancérogène certain, les émissions des moteurs essence comme cancérogènes probables.

En raison de ses dépassement récurrents des valeurs limites de particules, le pays est poursuivi depuis le 1er janvier 2014 par la Commission européenne, qui lui reproche également l'absence de plan d'actions dans onze zones couvrant notamment onze agglomérations de plus de 100.000 habitants.


Sciences et avenir 4/2/2015

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