Admin-lane 0 Posté(e) le 13 novembre 2014 Une modification génétique a donné aux moustiques le goût du sang humain. Sa découverte va permettre de mettre en place des stratégies de lutte plus efficaces.Il y a maintenant le moustique domestique et celui des forêts. La différence entre les deux ? Celui qui fréquente l'homme a développé un attrait pour le sang humain à cause d'une mutations génétique, relate dans la revue Nature une équipe de l'université de Priceton. A droite le moustique domestique qui préfère le sang humain. A gauche la forme ancestrale qui vit dans la forêt et préfère les sang des animaux. Carolyn McBride, Department of Ecology and Evolutionary Biology and the Princeton Neuroscience InstituteL'étude a porté sur le moustique Aedes Aegypti, apparenté au moustique tigre. Originaire d'Afrique, cet insecte est le principal vecteur de la fièvre jaune et de la dengue et dans une moindre mesure du chikungunya. Les chercheurs ont étudié les deux variétés du moustique : celle vivant en forêt et préférant les sang des animaux et celle des villes attirée par le sang humain. Ils ont constaté que la forme des villes a une mutation génétique au niveau d'un gène qui code pour un récepteur d'odeurs dans les antennes (qui sont pour les moustiques l'équivalent du nez humain) et qui les rendent sensibles à la sulcatone, un composé important de l'odeur humaine."C'est un exemple rare de voir comment des changements génétiques peuvent modifier le comportement" souligne Carolyn "Lindy" Mc Bride, principale auteure de l'étude. Les scientifiques estiment que ce gène pourrait aussi être présent chez d'autres moustiques comme ceux vecteurs du paludisme qui sont du genre Anophèle même s'ils sont génétiquement différents.Ces résultats peuvent fournir des pistes pour mettre au point des stratégies de lutte contre les moustiques. "L'odeur n'est pas le seul élément qui guide les moustiques mais c'est un facteur prééminent" affirme Carolyn Mc Bride."Plus nous en savons sur les gènes et les composés qui aident les moustiques à nous cibler, plus nous aurons de possibilités de manipuler leur réponse à notre odeur" conclut-elle.Sciences et avenir 13/11/2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites