Admin-lane 0 Posté(e) le 26 novembre 2014 Sur le continent africain, douze sites naturels sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril de l’Unesco. Conflits armés et braconnage menacent l’équilibre de ces écosystèmes uniques au monde. Tour d’horizon avec ces images recueillies sur le site Pinterest. Parc national du Simien (Ethiopie) : La géologie du parc de Simien (Ethiopie), fruit d’une érosion massive au cours de millions d’années, est unique au monde. Outre ce panorama digne du Grand Canyon, le parc abrite de nombreuses espèces rares tels que le bouquetin d’Abyssinie, le loup d’Ethiopie ou encore le singe-lion, reconnaissable à ses puissantes mâchoires et sa fourrure jaune et brune. Le fragile équilibre du site est mis en péril par la pression démographique et le développement de l’agriculture. (Photo Helen Elfer Pinterest- lonelyplanet.com) Parc national du Niokolo-Koba (Sénégal) : Les visiteurs du Parc national du Niokolo-Koba en ressortent souvent déçus. Le braconnage a décimé la faune de ce qui était autrefois une des plus importantes réserves d’Afrique de l’Ouest. On ne compterait d’ailleurs plus qu’une dizaine d’éléphants sur tout le site. Seuls les phacochères, cousins du porc et donc évités par les chasseurs de confession musulmane, subsistent en abondance. (Photo GroupnGO travel Pinterest) Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (Niger) : Depuis la crise libyenne de 2011, la région du Ténéré (située dans la bande du Sahel) est traversée par des narcotrafiquants et des groupes islamistes. Des accrochages ont régulièrement lieu avec les forces armées nigériennes, faisant craindre une rapide dégradation du site. Une situation d’autant plus regrettable que la réserve commençait à se remettre des affrontements armées de la décennie 1990. (Photo jess riley-murray / Dazinan11 Flickr / Pinterest) Parc national de Manovo-Gounda St Floris (République centrafricaine) : Ce parc, qui offre l’une des plus fortes concentrations d’hippopotames au monde, a largement souffert de l’instabilité provoquée par la guerre civile entre Selaka et anti-balaka (déclenchée en septembre 2013 à la suite d’exactions commises par des membres de la Seleka, le conflit prend rapidement l’apparence d’un affrontement confessionnelle entre musulmans et chrétiens). Couplée à l’inertie et au manque de moyen des autorités publiques, cette instabilité profite aux braconniers qui ont tout loisir pour chasser et tuer. (Photo Jasmine / humanandnatural.com / Pinterest) Parc national de la Salonga (RDC) : Grâce à sa difficulté d’accès, le parc de la Salonga a été relativement épargné par les affrontements de la deuxième guerre du Congo (un conflit particulièrement meurtrier qui, de 1998 à 2002, impliqua neuf pays africains et une trentaine de groupes armés). Mais le site, d’une surface supérieure à la Belgique, est impossible à contrôler entièrement. De nombreux braconniers en ont donc fait leur terrain de jeu, abattant systématiquement les éléphants et les singes du parc. (Photo Tay Siew Cheng / whc.unesco.org / Pinterest) Parc national de la Garamba (RDC) : Au début de l’année 2014, près de 68 éléphants ont été tués dans le parc de la Garamba en à peine deux mois. Une hécatombe qui s’expliquerait par la présence d’une multitude de groupes rebelles (dont notamment ceux de l’Armée de résistance du Seigneur de Joseph Kony) qui ont trouvé refuge dans le parc pour s’y adonner au braconnage. (Photo Mônica Cristina / hypeness.com.br / Pinterest) Parc national de la Comoé (Côte d'Ivoire) : Dans ce parc de Côte d’Ivoire, la chasse pour le commerce de la viande de brousse et l’orpaillage illégal sont de véritables fléaux pour la biodiversité. La qualité des sols se dégraderait rapidement sous l’effet des produits chimiques utilisés par les chercheurs d’or, mettant ainsi en danger la faune et la flore du site. (Photo Laurine Bérard / world_heritage.jaxa.jp / Pinterest) Réserve naturelle du mont Nimba (Guinée) : Au Sud-Est du mont Nimba, une gigantesque mine de fer empiète sur la zone protégée. Malgré les assurances du gouvernement guinéen, son exploitation suscite de vives inquiétudes parmi les experts et les ONG qui craignent une déforestation et une pollution massive du site. Son classement sur la Liste du patrimoine mondiale en péril s’explique également par l’afflux massif de réfugiés libériens et ivoiriens qui a accru la pression de l’homme sur cet écosystème. (Photo Via Trends. Travel / whc.unesco.org / Pinterest) Forêts humides de l'Atsinanana (Madagascar) : Les forêts humides de l’Atsinanana regorgent de bois précieux (notamment le bois de rose et d’ébène). En dépit de l’interdiction très stricte de toute exploitation et commercialisation, les coupes illégales sont fréquentes et auraient même tendance à augmenter en raison de la profonde crise économique que traverse le pays. (Photo Jurgen Diportah / Flickr / Pinterest) Réserve de faune à okapis (RDC) : En 2012, une escouade équipée d’AK-47 a fait feu sur le siège de la réserve, tuant plusieurs rangers, pour s’en prendre ensuite à une quinzaine d’okapis. Dans cette réserve située dans le territoire d’Irumu, ces animaux sont régulièrement la proie des braconniers et des orpailleurs. A mi-chemin entre le zèbre et la girafe, ils ne sont plus que 30.000 spécimens dans toute la RDC. (Photo Ruth Vinca-Rosea Mulumba - gorilla safari / Flickr / Pinterest) Parc national des Virunga (RDC) : La plus vieille réserve du continent africain, connue pour abriter de nombreuses espèces endémiques tel le légendaire gorille des montagnes, souffre des conflits qui agitent la région des Grands lacs depuis une vingtaine d’années. Menaces de mort, assassinats ciblés et attaques meurtrières contre les gardes sont courants dans ce parc qui s’étale sur près de 800.000 hectares. (Photo Amanda Krog / photovide.com / Pinterest) Parc national de Kahuzi-Biega (RDC) : En raison des richesses de son sous-sol, la région des Grands lacs concentre tous les appétits des puissances voisines. L’Ouganda, le Rwanda et le Burundi soutiennent en sous-main, parfois ouvertement, des rebellions et des milices qui sèment la terreur parmi les populations civiles.Dès 1999, l’Unesco ainsi que plusieurs ONG internationales ont lancé une campagne de sauvegarde du site. Des millions de dollars sont alors investis pour aider à perpétuer l’habitat du gorille des montagnes, du rhinocéros blanc et de l’okapi. Mais la gravité de la situation et les nombreux détournements de fonds ont empêché d’obtenir des résultats substantiels. (Photo Tsjok DeClercq / sciencedaily.com / Pinterest)National Geographic 25/11/2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites