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Le premier génome de myriapode séquencé

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Il révèle un caractère archaïque qui permettra de mesurer le degré d'évolution d'autres arthropodes.

Il existe quatre catégories d'arthropodes vivants aujourd'hui : les insectes, les crustacés, les chélicérates (qui comprennent les araignées et scorpions) et les myriapodes. Ces derniers, dont les mille-pattes et les scolopendres sont les membres les plus célèbres, restent les plus mystérieux puisqu'aucun génome de myriapode n'avait été séquencé jusqu'à présent.

 Les myriapodes comme Strigamia ont plusieurs paires de pattes mais toujours en nombre impair. Dr. Carlo Brena

C'est désormais chose faite. Une équipe internationale a en effet planché plusieurs mois durant sur l'ADN de Strigamia maritima, une sorte de mille-pattes doté de 45 à 51 paires de pseudo-pattes, trouvé en Europe du Nord.

Première nouvelle en dépit de sa petite taille et de son apparente simplicité, ce myriapode a environ 15 000 gènes (22 000 pour l'homme) répartis sur 8 paires de chromosomes dont une paire géante. Autre constat : le génome de Strigamia, et des myriapodes, n'a pas subi de chamboulement profond au cours de l'évolution.

Il devrait permettre de reconstruire une partie du patrimoine génétique de l'ancêtre commun à tous les arthropodes qui a vécu sur Terre il y a plus de 550 millions d'années."En disposant maintenant du génome des quatre classes d'arthropodes nous pouvons commencer à construire une image de la constitution génétique de leur ancêtre commun" souligne Frank Jiggins, du Département de génétique de l'Université de Cambridge.

Un des résultats les plus surprenants est que les mille-pattes semblent avoir perdu les gènes codant pour tous les récepteurs de lumière connus utilisés par les animaux, ainsi que les gènes contrôlant le rythme circadien, l'horloge biologique. Pourtant de nombreuses espèces de mille-pattes adoptent un comportement de fuite quand elles sont exposées à la lumière. "Elles doivent donc avoir une autre façon de détecter la lumière" estime Michael Akam, de l'université de Cambridge. "De même, elles doivent avoir un système de régulation circadienne très différent des autres animaux" ajoute-t-il.

Le séquençage du génome a plus qu'un simple intérêt scientifique renchérit le chercheur. Tous les mille-pattes injectent du venin pour paralyser leurs proies. "Or les composants du venin font souvent des médicaments puissants. Grâce au génome de Strigamia nous allons trouver les gènes impliqués dans la production de venin et peut-être de nouveaux traitements" conclut-il.


Sciences et avenir 27/11/2014

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