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Admin-lane

Les rues de nos villes sont lavées avec de l'eau... potable !

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À première vue, on pourrait penser qu'il s'agit d'un incroyable gâchis. Dans les faits, c'est moins stupide qu'il n'y paraît.

Lorsque les services de voierie entrent en action dans nos villes, ce sont des milliers de litres d'eau qui sont "karchérisés" sur les pavés, ou qui ruissellent le long de nos trottoirs. Une eau qui, à de rares exceptions près (Paris dispose d'un réseau d’eau non potable (eau "brute"), produite à partir de trois usines prélevant l’eau de la Seine et du canal de l’Ourcq), est semblable à celle distribuée aux robinets de nos maisons.

 Une équipe de nettoyage dans les rues de Paris en 2014 AFP

Et cette eau potable n'est pas uniquement utilisée pour nettoyer les sols. Elle sert aussi à arroser les jardins publics, à nettoyer les voitures ou à alimenter les chasses d'eau... Autant d'usages pour lesquels une eau de pluie non traitée pour correspondre aux normes de consommation pourrait parfaitement faire l'affaire.

Pourtant, les chose s sont plus compliquées que cela... C'est ce qu'explique le groupe de Recherche Rhône-Alpes sur les infrastructures et l’eau (Graie) qui explore cette thématique de l'utilisation de l'eau potable dans les villes dans son dernier dossier.

Graie Méli Mélo 4/12/2014


Cette association de 300 acteurs impliqués dans la gestion ou l'utilisation de cette ressource, publie à intervalle régulier des articles et des vidéos sur le site Méli-Melo, dédié à ce projet. Et comme à chaque fois, la problématique est mise en scène dans une petite web-série avec Jacques Chambon et Frank Pitiot...

Vous pourrez retrouver l'intégralité du dossier consacré à l'utilisation de l'eau potable sur le site de Meli-Melo.

[b]En voici quelques éléments clés[/b] :

. Disposer d'un seul réseau d'eau potable est la garantie de ne pas courir le risque d'une erreur de branchement.

. Le traitement de l'eau coûte moins cher que les structures destinées à l'acheminer sur son lieu de distribution. Disposer de réseaux multiplie donc les coûts d'installation et de maintenance.

. En 2007, le réseau de distribution d'eau potable dans l'hexagone totalisait entre 850.000 et un million de km de tuyaux. Sa valeur de remplacement est estimée à 80 milliards d’€. Construire un nouveau réseau pour distribuer de l’eau non potable coûterait donc un peu plus de 1.000 € par citoyen, chiffre le GRAIE. Le démantèlement du réseau de distribution d'eau brute à Paris a même été évoqué mais finalement retoqué pour des raisons financières : le coût de la suppression serait de cinq à sept fois plus important que celui de son maintien.

. Récupérer de l'eau de pluie et la stocker (sans la faire transiter par un réseau dédié) peut être toutefois une solution écologique et bon marché pour certains usages localisés (ex : arrosage des espaces verts). Les particuliers peuvent aussi y songer pour alimenter l'eau de leurs toilettes ou de leurs lave-linge. Toutefois, malgré les encouragements fiscaux éventuels (crédit d’impôt) et les économies réalisées sur la facture d’eau, la rentabilité des opérations n’est pas garantie du fait des coûts d’installation potentiellement importants.

. Le plus efficace est de limiter l'usage de l'eau lorsque cela est possible (ex : préférer les aspirateurs ou les machines à brosses pour nettoyer les rues plutôt que les "karchers").


----->Pour les particuliers (vivant en collectivité) comme les collectivités, les hôpitaux, maisons de retraite... ne pourrait-il pas, tout simplement, être envisagé de récupérer les eaux usagées "propres", telles que celle de la douche, du rinçage de machines à laver par exemple, pour des utilisations ultérieures : nettoyage des sols (intérieurs / extérieurs), WC ou même arrosage ? Pour un particulier la création d'une cuve de collecte de ces eaux, additionnée d'une pompe, de dérivatifs sur les écoulements classiques et de quelques valves ne devrait pas être si onéreuse que ça vu les économies d'eau potable réalisées...

Sciences et avenir 9/12/2014

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