Admin-lane 0 Posté(e) le 9 janvier 2015 Un cas rare de papillon atteint de gynandromorphisme a été découvert à Philadelphie.La surprise de Chris Johnson, bénévole pour l'exposition Butterflies ! de l'Academy of Natural Sciences of Drexel University, a été grande quand il a trouvé un spécimen de papillon particulièrement inhabituel. C'est en vidant la chambre d'éclosion, où les papillons sortent de leurs chrysalides, que le bénévole a découvert un papillon présentant des caractéristiques mâles et femelles. Les ailes droites de ce spécimen de Lexias pardalis sont caractéristiques d'une femelle tandis que les ailes gauches sont typiques d'un mâle. J.D. Weintraub/ANSP EntomologyLes deux ailes droites, marrons avec des points jaunes et blancs, sont typiques d'une femelle de cette espèce. Alors que les ailes gauches, plus sombres, présentent une coloration bleu et verdâtre sur leur partie inférieure. Ce qui est caractéristique d'un mâle. Selon Jason Weintraub, entomologiste, ce papillon, un archiduc commun (Lexias pardalis), est atteint de gynandromorphisme bilatéral, c'est à dire que son corps est divisé en deux parties distinctes, mâle et femelle.Le gynandromorphisme, souvent observé chez les oiseaux et les papillons dont les deux sexes ont des couleurs très différentes, peut résulter d'une non-disjonction des chromosomes sexuels. Cette anomalie est extrêmement rare. Mais les scientifiques ne savent pas à quel point car son étude est négligée chez la plupart des espèces dont les deux sexes ont une apparence similaire. Les différences entre les sexes sont le résultat d'un processus de sélection sexuelle au cours duquel les femelles (le plus souvent) sélectionnent un partenaire mâle en fonction de certains traits qui se transmettent ensuite de génération en génération.Les chercheurs ont décidé de conserver ce papillon rare dans la collection d'entomologie de l'université, qui compte tout de même plus de 3,5 millions de spécimens. Ils souhaitent en faire un objet d'étude dans les domaines de l'anatomie, de l'évolution et de la morphologie comparative. Selon les experts, la collecte d'insectes de manière régulière tous les ans permet de suivre l'évolution des effectifs. Mais aussi de comprendre l'impact du changement climatique sur les populations d'insectes. Un autre exemple de papillon, l'Argus bleu) atteint de gynandromorphisme. Burkhard Hinnersmann CC BY-SA 3.0Outre les papillons et les oiseaux ce phénomène peut toucher également les insectes, du moins certains d'entre-eux : la preuve en photos (ci-dessous) avec ce scarabée et ce phasme. Scarabaeoidea. Padawane musée d'Histoire naturelle de Lille. CC BY-SA 3.0 Heteropteryx dilatata. Acrocynus CC BY-SA 3.0Pour terminer, de tels animaux sont de fait stériles puisqu'il y a fusion des deux organes sexuels : Étant donné que "l'animal a une moitié d'organe femelle, et une moitié d'organe mâle, le tout ne peut fonctionner...Sciences et avenir 9/1/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 27 octobre 2015 L'animal présente à la fois des cellules génétiquement distinctes mâles et femelles, ce qui le qualifie de gynandromorphe.Il fait la fierté de la lépidoptériste (spécialiste des papillons) Louise Hawkins. Et pour cause : dans la nature, il représente seulement 0,01% des papillons. Soit un lépidoptère sur 10.000 ! Selon la BBC, Papilio memnon, de son nom latin, a été découvert au Butterfly World, à St Albans au nord ouest de Londres. Papilio memnon gynandromorphe, face ventrale ED WRAY/AP/SIPAEn l'observant, on remarque que la différenciation sexuelle se manifeste au milieu de l'abdomen, la partie femelle se trouvant sur la moitié droite. Selon les chercheurs, le gynandromorphisme, puisqu'il s'agit là de l'anomalie constatée, apparaît très rapidement lorsque les chromosomes sexuels ne se divisent pas correctement (on parle de non disjonction). De fait, l'animal est rendu stérile et son espérance de vie plus courte.Le gynandromorphisme est une caractéristique qui peut également concerner les oiseaux ou encore les crustacés. Il se caractérise par un chimérisme, soit deux populations de cellules génétiquement distinctes, à l'inverse de l'hermaphrodisme où n'existe qu'un seul patrimoine génétique dans l'organisme. Notre papillon anglais n'est d'ailleurs pas le premier à être ainsi découvert... voir message précédent. Cette photo montre un un Grand Mormon (Papilio memnon) femelle (face dorsale) sans anomalie. Antoine Taveneaux ccby-sa3.0Sciences et avenir 27/10/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites