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Lozère : Le torchon brûle entre les castors et la population

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L’idylle entre les habitants de Sainte-Enimie, en Lozère et les castors des rives du Tarn a vécu. De plus en plus nombreux, les rongeurs dégradent les arbres au bord de la rivière, ce qui coûte cher à la petite commune.


 ©️ F3 LR A Sainte-Enimie, en Lozère, les castors dégradent dangereusement les arbres en bord de rivière

Les castors en Lozère, c’est comme une histoire de voisinage qui tourne au vinaigre. Au début, tout se passe bien, les uns deviennent même les alliés des autres pour attirer de nouveaux touristes dans la région. Mais depuis quelques années, le torchon brûle. Les castors dégradent trop les arbres.
Depuis leur réintroduction dans les années 80, ils castors se sont parfaitement adaptés à leur nouvel habitat dans les Gorges du Tarn.

Dans ce secteur touristique de la Lozère, on ne peut pas laisser en l'état des arbres fragilisés par les dents des castors pour des raisons de sécurité. La commune et les propriétaires privés des terrains utilisés par les baigneurs et les campeurs doivent donc réparer les dégâts, et la note est de plus en plus salée.

Les castors, source de polémique en Lozère. Reportage : S.Banus et Y. Leteurnier

En outre, si la multiplication des castors inquiète à Sainte-Enimie, c’est l’attitude du Parc National des Cévennes qui est au coeur du débat. Le Parc, qui a réintroduit l’animal il y a 30 ans, doit gérer la population et les dégâts avec les collectivités. Des aides auxquelles Sainte-Enimie ne peut plus prétendre, car la commune a choisi de ne plus adhérer à l’institution.


FR3 Languedoc Roussillon 9/1/2015

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Le syndicat mixte du grand site des gorges du Tarn de la Jonte et des causses est chargé de mettre en œuvre un programmes de travaux d'entretien des rivières sur cinq ans. Mais, depuis quelques années, il se retrouve confronté à des dégâts liés à la présence de castors


 Pour Jean-Luc Aigouy, il faut apporter des réponses à court et moyen terme, mais pas «crier au loup» contre le castor. ©️ D.R


Les castors ont été réintroduits dans les années 1970 en amont (Tarnon) des gorges du Tarn mais aussi en aval (Aveyron). Petit à petit, ils ont colonisé l'ensemble du cours d'eau. D'habitude les castors se nourrissent de jeunes pousses d'arbrisseaux. Mais désormais sur les rives du Tarn, ils s'attaquent à des arbres de plus gros diamètres. Hêtres et peupliers, parmi les plus touchés, sont fragilisés et certains menacent de tomber.

"Jusqu'à présent, les dégâts étaient diffus. Mais maintenant, en certains endroits, ils commencent à causer de réels problèmes relève David Meyrueis, technicien du syndicat mixte. Au moment des crues, ces arbres peuvent créer des embâcles. Et l'été, alors que le Tarn est très fréquenté, leur chute pourrait être la cause d'accidents."

 Castor d'Europe (Castor fiber). Per Harald Olsen CC BY-SA 3.0

Alors que le programme d'entretien des rivières arrive à échéance, le syndicat mixte a tenté de chiffrer les travaux liés à ces dégâts. Près de 300 arbres abîmés par les castors nécessiteraient d'être coupés. À raison de 250 € H.T. par arbre en moyenne, la facture s'élèverait à 70 000 € H.T. Si les travaux bénéficient de financements publics (agence de l'eau et conseil général de Lozère) 30 % restent à la charge des 20 communes adhérentes au syndicat. Et certains élus ont grincé des dents.

Avant que la grogne monte, le président du syndicat mixte, Jean-Luc Aigouy qui est aussi le maire de La Malène, veut trouver une solution. "Dans le cadre d'une convention qui arrive elle aussi à échéance, le PNC a financé l'achat de protection (grillage, clôture électrique), des plantations de jeunes arbres et des travaux d'expérimentation, etc.

Hormis ces mesures, le PNC n'a jamais indemnisé quiconque pour les dégâts de castor. Il n'y a pas de polémique avec lui et à ce sujet. Simplement, les expérimentations n'ayant pas donné de résultats satisfaisants et à l'heure où certaines communes des gorges n'ont pas adhéré à la charte, le syndicat mixte a décidé de faire appel aux services de l'État".

Une première réunion a eu lieu le 3 février réunissant la Direction départementale des territoires, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques et le PNC. "Tout le monde a pu prendre conscience de ce problème estime Jean-Luc Aigouy. Le comportement alimentaire du castor pourrait avoir évolué en raison d'un manque de nourriture. Nous comptons sur les services de l'État pour apporter une réponse à long terme. D'autant plus que le castor est une espèce protégée. Attention, nous ne remettons pas sa présence en question. Elle est le symbole d'un milieu naturel, d'un cours d'eau de qualité. Et son image est attractive pour le tourisme. Il faut apprendre, ensemble, à pallier au problème".


Midi Libre 10/2/2015

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