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Québec : Espèces menacées : Suppresion de postes des biologistes chargés de leur rétablissement !

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Des postes de biologistes supplémentaires seront supprimés au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), a dévoilé Le Devoir. Les experts concernés travaillent entre autres sur les espèces menacées - dont le dont le Caribou de la Gaspésie - et sur la biodiversité du territoire nordique. Ces coupures s'ajoutent aux 53 postes abolis au sein du même ministère, en août dernier, et ont toutes été dénoncées par l'Association des Biologistes du Québec et plusieurs groupes environnementaux.


 Photo un Caribou mâle en Alaska. Dean Biggins (U.S. Fish and Wildlife Service) / domaine public

Tout cela alors que les équipes de rétablissement qui travaillent sur le sort de 14 espèces vulnérables ou menacées au Québec sont suspendues jusqu'en avril prochain, sans promesse d'être remises sur pied.

Lorsque le secteur Faune est passé du ministère de l'Environnement au MFFP en novembre dernier, nous exprimions nos craintes que la Faune devienne l'enfant pauvre de ce nouveau ministère à vocation économique. Plus le temps passe, plus nos inquiétudes s'avèrent fondées.

Cette situation s'inscrit, bien sûr, dans le contexte des mesures d'austérité du gouvernement québécois. Évidemment, la Faune n'est pas le seul secteur touché. Mais couper dans le rétablissement des espèces menacées nous fait-il réellement économiser de l'argent ?

Le premier ministre Couillard, en visite à Amos pour annoncer la réouverture d'une usine (une excellente nouvelle en soi), déclarait à nouveau qu'il « ne sacrifierait pas un emploi pour le caribou forestier ». Et si c'était l'inverse qui se produisait ? Des emplois risquent d'être perdus justement parce que l'on retarde encore la protection de cette espèce menacée.


Même si le caribou forestier du Québec est menacé de disparition et que de nombreux experts affirment que les coupes forestières sont directement responsables de la baisse du cheptel, Québec n'entend pas freiner les coupes. Lors de son passage à Amos jeudi, le premier ministre Philippe Couillard a affirmé qu'il n'avait pas l'intention de sacrifier un seul emploi pour protéger le caribou. «Nous avons un objectif d'aires protégées. Mais moi, j'ai un autre objectif comme premier ministre du Québec, c'est de ne pas sacrifier de job pour ça. Une grande partie de la population du caribou forestier est au-delà de la limite nordique de coupe forestière. Un petit pourcentage est au sud de la forêt exploitable et cohabite avec les coupes forestières», a-t-il dit. Extrait de l'article TVANouvelles du 5 février



Dans une autre région - le Saguenay-Lac-Saint-Jean - l'exemple est probant. La décision de l'entreprise Best Buy de s'approvisionner en produits possédant la certification FSC a mis fin à un contrat d'approvisionnement de l'usine Kénogami. C'est le tiers de sa production annuelle. L'usine s'est fait retirer sa certification FSC entre autres parce que son approvisionnement en bois menace l'habitat du caribou forestier. Pas de contrat, pas d'emplois.

Si le Québec n'est pas en mesure de certifier que son aménagement forestier est réellement durable et respectueux de l'environnement, si l'expertise scientifique pour le prouver est déficiente et si le plan de rétablissement du caribou reste sur une tablette, c'est tout le secteur forestier qui va en payer le prix. Couper dans la gestion de la faune n'est pas une option, ni pour l'environnement, ni pour l'économie.

Le ministre doit non seulement revenir sur sa décision, mais s'assurer que le secteur Faune du MFFP ait les ressources nécessaires pour réaliser son mandat.


Le Caribou de la Gaspésie : Cette population montagnarde vit à plus de 700 m d'altitude dans les monts Chic-Chocs en Gaspésie, dans l'est du Québec, Canada. Elle est constituée de trois groupes plus ou moins distincts fréquentant principalement les monts Jacques-Cartier, Albert et Logan. Ces caribous fréquentent les sommets des montagnes à l'automne et à l'hiver et migrent vers le versant des montagnes au printemps et à l'été.

 Contrairement aux écotypes toundrique et forestier, ils se nourrissent principalement de lichens arboricoles. (Photo Des lichens arboricoles sur des branches basses d'une épinette noire.Rehcourtois CC BY-SA 3.0

La population de la Gaspésie constitue la seule relique des populations jadis présentes au sud du fleuve Saint-Laurent. La situation du caribou montagnard de la Gaspésie est très précaire à cause, outre la déforestation, de la prédation exercée sur les faons par le coyote, qui a colonisé la Gaspésie au milieu des années 1970, et par certains ours noirs qui fréquentent le sommet des montagnes utilisées par le caribou. Elle est présentement désignée menacée par le gouvernement du Québec et en voie de disparition par le gouvernement fédéral.


Huffington Post (Québec) 8/2/2015

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