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Les baleines stressées par les bâteaux : c'est maintenant prouvé !

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Des chercheurs américains ont découvert que le niveau de stress des baleines avait diminué à la suite des attentats du 11 septembre 2001, alors qu'on avait réduit le trafic maritime. Explications.

Les scientifiques savent depuis longtemps que les signaux sonores diffusés par les navires de transport interfèrent avec ceux émis par les baleines pour communiquer, car ils ont une fréquence similaire. Or, les événements du 11 septembre 2001 ont permis à des chercheurs américains, dont l'étude a été publiée dans Proceedings of the Royal Society B,  de comprendre que le trafic maritime avait des effets significatifs sur la santé psychologique des cétacés

 Une femelle et son petit. Photo NOAA / domaine public


Concrètement, ils ont relevé que le stress des baleines noires de l’Atlantique Nord (Eubalaena glacialis) de la baie de Fundy (Canada), où elles se retrouvent tous les ans à la fin de l’été pour nourrir leurs rejetons, était plus bas dans la semaine suivant l’événement. À ce moment, les mesures de sécurité instaurées par les autorités américaines interdisaient le passage de la majorité des embarcations.

Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont analysé le niveau sonore des fonds marins et la composition des excréments de baleines. Ils ont noté une diminution de 6 décibels par rapport à la normale et une réduction du nombre de signaux de basses fréquences qui produisent le plus d’interférences avec le chant des cétacés. "Nous avons observé que ce phénomène était associé à une baisse des glucocorticoïdes, des hormones liées au stress, dans les matières fécales des animaux", notent les scientifiques. " C'est la première fois que nous avons la preuve que la pollution sonore engendrée par les navires de transport peut occasionner du stress chronique chez la baleine".

 Une baleine noire et en arrière-plan le  navire  Delaware II de la NOAA / domaine public
 EN = En danger




Proie idéale car docile, lente et exceptionnellement riche en huile, l'espèce a été intensément chassée et reste aujourd'hui encore la plus menacée de tous les cétacés. Dans l'Atlantique nord, on dénombre à peine 300 individus, guère plus dans le Pacifique nord.

La baleine franche de l'Atlantique Nord (Eubalaena glacialis) aussi appelée baleine noire de l'Atlantique nord ou baleine de Biscaye, un nom issu des premiers baleiniers basques est massive, imposante, de coloration brun clair à bleu noir. Dans les eaux tempérées de l'hémisphère nord, la baleine de Biscaye, seule baleine dépourvue d'aileron dorsal et recouverte de callosités au niveau de la tête, se repère aisément. La simple vue d'une nageoire pectorale ou d'une nageoire caudale suffit aux observateurs chevronnés pour l'identifier. Les pectorales, larges, épousent la forme caractéristique d'une spatule ; les pales de la nageoire caudale, séparées par une échancrure marquée, se terminent en pointe.

Les baleines franches de l'Atlantique Nord se nourrissent essentiellement du copépode Calanus finmarchicus, mettent bas et élèvent leurs petits dans un couloir de navigation très fréquenté.

50 % de la mortalité de cette espèce est due à la collision avec des bateaux. Limiter à 10 nœuds la vitesse des navires dans les zones clés où elles vivent réduirait de façon spectaculaire la mortalité due aux bateaux, affirment les écologistes. Les chercheurs réfléchissent également à des lignes de pêche qui se casseraient plutôt que d'emmêler et de tuer les baleines. Leur population pourrait croître de 25 % en quinze ans en empêchant les morts causées par l'homme.

Chaque baleine franche de l'Atlantique Nord compte car la population n'augmente que de 1 à 2 % par an. Les chercheurs ne savent pas bien pourquoi leur taux de natalité est si bas mais supposent que le stress de la zone côtière industrialisée y contribue.



L’augmentation de la pollution sonore dans les fonds marins oblige les baleines à s’adapter comme elles le peuvent. Certaines se déplacent alors que d’autres changent leur façon de chanter pour continuer à communiquer avec leurs congénères. De plus, dans la baie de Fundy, il arrive que des navires entrent en collision avec des baleines noires de l’Atlantique Nord leur occasionnant des blessures graves, voire la mort. Triste sort pour cette espèce déjà en danger d’extinction…



Eubalaena est un genre qui regroupe trois espèces de cétacé de la famille des Balaenidae  :  Eubalaena australis  baleine franche australe, Eubalaena glacialis baleine noire de l'Atlantique Nord, Eubalaena japonica baleine noire du Pacifique Nord.

Dans l'Atlantique Nord, les femelles Eubalaena glacialis migrent du golfe du Maine où elles se nourrissent aux zones de mise bas, au large de la Floride et de la Géorgie : un voyage de presque 2 200 km, dans une des zones les plus fréquentées de tous les océans. Ces baleines ne suivent pas de route migratoire précise mais se rassemblent en été et en automne à l’embouchure de la baie de Fundy, du golfe du Saint-Laurent et autour du bassin Roseway. En hiver, elle se déplace par groupe de 5 ou 6 vers le sud.

Une explication populaire de l'origine du nom d’Eubalaena (la « vraie baleine », en anglais right whale) est qu'il s'agit d'une baleine facile à chasser car elle se déplace lentement, est peu farouche (ne fuit pas en présence d'un plongeur ou d'un navire) et flotte une fois morte...

 Callosités sur la tête d’Eubalaena australis. Michaël CATANZARITI  / domaine public

Contrairement aux autres baleines :

- Eubalaena a des callosités (excroissances calleuses causées par la prolifération de colonies de poux des baleines, de couleur jaune clair, orange ou rose) sur la tête qui sont caractéristiques de chaque individu,

- un large dos sans nageoire dorsale,

- parfois des taches blanches sur le ventre,

- un long rostre arqué (museau qui commence au-dessus de l'œil).

Les baleines franches peuvent atteindre jusqu'à 18 mètres de long et peser jusqu'à 100 tonnes, soit nettement plus que les baleines grises ou à bosses, mais moins que les baleines bleues.

40% de leur poids corporel est constitué par de la graisse sous-cutanée de faible densité. Ce qui explique que les Eubalaena mortes, contrairement à beaucoup d'autres espèces de baleines, ont tendance à flotter. Les baleines franches nagent lentement, atteignant une vitesse maximum de 5 nœuds (9,3 km/h). Cependant, elles sont très acrobatiques et ont de fréquents sauts caractéristiques (le « breaching »), donnant des coups de queue et de nageoire à la surface de l'eau.

 Le corps est très massif avec un tour de taille qui peut atteindre 60 % de la longueur totale du corps dans certains cas. La nageoire est large, jusqu'à 40 % de la longueur du corps. Les baleines franches ont un souffle issu des évents en forme de V distinctif, pouvant atteindre 5 mètres au-dessus de la surface de l'eau. Les baleines franches ont entre 200 et 300 fanons de chaque côté de la bouche. Ceux-ci, couverts de poils très fins, sont étroits et font environ 2 mètres de longueur. (Photo Souffle en forme de V caractéristique. NOAA / domaine public)

Sciences et avenir 13/2/2015 - Wikipedia

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