Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

Exploitation du gaz aux Pays-Bas: l'argent a prévalu sur la sécurité des habitants

Messages recommandés

La Haye - Les revenus de l'exploitation du gaz naturel ont prévalu pendant plus de 50 ans sur la sécurité des habitants du nord des Pays-Bas, et ce en dépit de tremblements de terre dans la région, a affirmé mercredi un rapport indépendant qui épingle le gouvernement et les sociétés exploitantes.

La sécurité vis-à-vis des tremblements de terre n'a pas eu d'influence dans les prises de décisions sur l'exploitation du gaz, a indiqué le Bureau néerlandais d'enquête pour la Sécurité (OVV) dans un communiqué.

Le rapport porte sur la période entre 1959, date à laquelle le plus grand gisement de l'Union européenne a été découvert dans la province de Groningen, et janvier 2014, lorsque le gouvernement a finalement décidé de réduire l'exploitation de 20% d'ici à fin 2016, sur fond de colère des locaux.

Certains élus locaux ont appelés à une réduction encore plus importante que celle prévue tandis que d'autres se sont prononcés en faveur d'une enquête structurelle sur les conséquences de l'exploitation du gaz. Nous avons enfin la confirmation de ce que nous savions déjà : notre sécurité n'a pas joué le moindre rôle et c'est scandaleux, a pour sa part réagi une association représentant les habitants locaux, cité par l'agence ANP.

Le ministre de l'Economie Henk Kamp a de son côté dit comprendre la colère des habitants mais a confirmé qu'il prendrait à l'été, et pas avant, une décision sur une éventuelle réduction supplémentaire de la production.

Les secousses qui touchent la région sont la conséquence de poches de vide formées sous terre une fois le gaz extrait. Elles causent de nombreux dégâts aux fermes ou bâtiments historiques. Elles ont augmenté en parallèle à l'extraction du gaz, qui a plus que doublé depuis l'an 2000, et sont passées de 110 secousses dans les années 90 à 500 entre 2000 et 2013. Généralement d'une assez faible magnitude, elles sont néanmoins très proches de la surface et donc fortement ressenties par les habitants de la région.

Les Pays-Bas sont le deuxième producteur européen de gaz naturel. En 2011, les revenus du gaz avaient participé à hauteur de 8% dans les revenus de l'État. Les décisions sur l'exploitation dans la province de Groningen étaient prises notamment par les sociétés gazières, dont Shell, ExxonMobil et GasTerra, ainsi que par le gouvernement néerlandais.

Ils formaient un cercle fermé qui estimait que les risques pour la population étaient négligeables et pouvaient faire l'objet de remboursements, selon le rapport de l'OVV.

Les intérêts de l'exploitation étaient la principale préoccupation dans les prises de décision : des revenus maximums, une utilisation maximale des trésors du sol néerlandais et une continuité dans l'approvisionnement, selon le rapport.

Le rapport a particulièrement épinglé le ministère néerlandais de l'Economie, qui, en tant que représentant du gouvernement, était responsable de la défense des intérêts publics, dont la sécurité. L'exploitation rapporte en moyenne 13 milliards d'euros par an à l'État néerlandais, dont 10 milliards proviennent du gisement de la province de Groningen.

L'OVV a notamment recommandé que les sociétés et le ministère de l'Economie reconnaissent leurs torts et incluent dorénavant les habitants dans les prises de décisions.


Romandie 18/2/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La Haye - La NAM, un exploitant de gaz regroupant les géants de l'énergie Shell et ExxonMobil, a présenté ses excuses aux habitants du nord des Pays-Bas, touchés par des tremblements de terre à répétition causés par la production de gaz.

C'est un fait établi que la production de gaz a causé des tremblements de terre à Groningue : je regrette qu'ils aient causé des problèmes à tellement d'habitants et je m'en excuse, a déclaré Gerald Schotman, directeur de la NAM, cité dans un communiqué. Le directeur de la NAM réagissait à un rapport du Bureau d'enquête néerlandais pour la sécurité (OVV) publié en février.

Ce rapport épinglait les exploitants et le gouvernement, les accusant d'avoir fait prévaloir pendant plus de 50 ans les revenus issus du gaz sur la sécurité des habitants. Je reconnais que nous n'avions pas effectué des tests poussés quant aux risques sur la sécurité, a ajouté M. Schotman : nous aurions dû être plus curieux de ce qu'il se passait dans le sol de Groningue, et au-dessus.

La NAM avait nié pendant des années le lien entre les tremblements de terre à répétition et l'exploitation du gazLes Pays-Bas sont le deuxième producteur européen de gaz naturel. En 2011, les revenus du gaz avaient participé à hauteur de 8% dans les revenus de l'État.

La population locale, par voie de l'association Mouvement du Sol de Groningue (GBB), a indiqué que ces excuses étaient un bon début, mais ne pouvaient suffireNous ne voulons pas des mots, mais des actes, a déclaré Dick Kleijer, du GBB, cité par l'agence de presse ANP : cela aurait été mieux si la NAM avait promis un changement d'attitude.

Les secousses qui touchent la région sont la conséquence de poches de vide formées sous terre une fois le gaz extrait. Elles causent de nombreux dégâts aux fermes ou bâtiments historiques et ont augmenté en parallèle à l'extraction du gaz. Si les secousses sont d'une assez faible magnitude, elles sont situées très proches de la surface.

Parallèlement à l'annonce de la NAM, le ministre néerlandais des Affaires économiques Henk Kamp, cité par l'ANP, a promis mardi un nouvel examen d'un permis d'exploitation du gaz accordé à la société canadienne Vermilion en 2009 pour une région du centre des Pays-BasDepuis 2009, nous en savons plus sur les conséquences de l'exploitation du gaz et nous en avons tiré des leçons, a-t-il dit : c'est pour cette raison que je vais réexaminer cet ancien permis.

Suite aux tremblements de terre, une diminution de la production de 20% avait été décidée aux Pays-Bas en janvier 2014.  Le Conseil d'Etat avait en outre ordonné à la mi-avril la suspension de l'extraction dans un petite ville de la région, devenue l'épicentre des tremblements de terre.



Romandie 21/4/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...