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Des goûteurs d’eau dans une vallée en Alsace pour en améliorer le goût

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Saint-Amarin (France) (AFP) - La vallée de Saint-Amarin (Haut-Rhin) recrute parmi sa population des "goûteurs" de son eau potable, pendant quatre années de travaux qui doivent améliorer ce goût, a-t-on appris mardi auprès de sa communauté de communes.

La communauté de communes de la vallée de Saint-Amarin et Suez-Environnement/Lyonnaise des Eaux, exploitant du réseau local, recrutent jusqu’au 15 avril une trentaine d’habitants volontaires pour goûter l'eau du robinet pendant quatre ans, a annoncé mardi François Tacquard, président de la communauté de communes, au cours d’un point de presse à Saint-Amarin.

 L'eau distribuée au robinet en France doit répondre aux normes de qualité des eaux destinées à la consommation humaine, édictées au niveau européen. La communauté de communes de la vallée de Saint-Amarin recrute jusqu’au 15 avril une trentaine d’habitants volontaires pour goûter l’eau du robinet pendant quatre ans.  Benutzer:Alex Anlicker CC BY-SA 3.0

L’opération se déroulera avant puis pendant les travaux d’installation d’un nouveau traitement original aux ultra-violets, plutôt qu’au chlore, qui doit supprimer les goûts désagréables actuels, a dit Pierre Guillemain, vice-président pour l’eau de cette collectivité de 13.000 habitants au pied du massif vosgien.

Selon la communauté de communes, l’eau consommée présente une parfaite qualité sanitaire, sans pesticides ni nitrates, mais la population se plaint régulièrement de ses senteurs de chlore, de moisi ou encore de métal, qui s’expliquent surtout par des périodes de stagnation dans des réseaux en fonte presque centenaires.

"Nous souhaitons une répartition équilibrée des goûteurs entre les âges et entre les 15 communes de notre territoire, avec au moins deux personnes par commune", a dit M. Guillemain.

Egalement appelés "eaunologues", les volontaires commenceront le 23 avril par une formation de plusieurs heures, ont expliqué les responsables locaux de Suez-Environnement. L’exploitant privé a confectionné dans ce but une liste de huit familles d’"odeurs" (médicament, poisson, moisi, chlore, produits chimiques…), de quatre "goûts" (acide, sucré, salé, amer) et de huit "sensations" (fraîche, métallique, âcre, piquante…), sur laquelle les participants se baseront pour exprimer leur impression, a expliqué Aurélie Demésy, ingénieure chargée d’exploitation chez Suez-Environnement.

"La difficulté, c’est que chacun de nous a une perception spécifique du goût. Cette liste en forme de +roue des goûts et odeurs+ aidera à faire employer les mêmes mots de façon à tirer des conclusions fiables", a-t-elle précisé. Pendant les travaux, les goûteurs feront un retour régulier de leur perception en remplissant un questionnaire.

Très rare en France, la démarche avait été lancée une première fois il y a dix ans dans la vallée de Saint-Amarin, qui en avait alors été la pionnière nationale, ont précisé la collectivité et l’exploitant.

Pour information : il existe un observatoire des goûts de l'eau.

Sciences et avenir 18/3/2015

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