Admin-lane 0 Posté(e) le 16 avril 2015 Les maladies transmises de l’homme à l’animal sont nombreuses : peste, grippe aviaire… Des chercheurs se sont penchés sur le cas de la gastro-entérite, maladie très présente chez l’homme et qui pourrait peut-être inquiéter nos chiens.La leucose féline, le sida du chat,… il est certaines maladies dont nous sommes sûrs qu’elles ne se transmettent pas de l’homme à l’animal, en l'occurrence de l'animal à l'homme. Pour d’autres, on ignore si ce type de contaminations peut avoir lieu. La transmission homme-animal des maladies est de plus en plus investiguée par les chercheurs. Suzanne Price/Suzuran P/REX/SIPAL’équipe de Sarah Caddy de l’université de Cambridge (Angleterre) s’est demandée si le norovirus (HuNoVs), le virus à l’origine de la gastro-entérite chez l’homme, serait transmissible de l’homme au chien. Elle a donc inoculé des virus rendus inoffensifs à des chiens. Ces pathogènes ont été vidés de leur matériel génétique, et ne sont plus constitués que d’une enveloppe.Les chercheurs ont tout d’abord voulu vérifier que l’organisme du chien était bien capable de reconnaître le norovirus humain. S’il est reconnu, le chien développera une réponse immunitaire, tandis que s’il ne l’est pas, il sera simplement évacué. Les scientifiques ont donc observé les endroits stratégiques où le virus pouvait se trouver. Les cellules du sang, de l’intestin, des voies respiratoires, celles tapissant les voies uro-génitales, mais aussi la salive et les selles. Les premières sont les cellules cibles, auxquelles le virus s’attaque d'abord et dans lesquelles il se développe, la seconde et la troisième sont au contact de ses cellules et contiennent le virus.Dans l’organisme humain, les protéines de la capsule du virus se fixent sur celles de l’enveloppe des cellules cibles, nommées antigènes HBGA. Elles vont s’emboîter, à la manière d’une clé et d’une serrure. C’est la première phase de l’infection. Après cela, le virus injecte son matériel génétique dans la cellule et il profite de celle-ci pour se multiplier avant de se répandre dans l’organisme. Ici, le virus ne peut se multiplier, car il ne possède pas de patrimoine génétique. Caddy et al ont pu observer cette reconnaissance chez certains chiens. Car, comme chez l’homme, le complexe HBGA n’est pas présent chez tous les individus, et les antigènes des porteurs en question ne se lient pas forcément au virus. Un septième de ceux qui possédaient ces protéines fixaient le virus dans leur sang, et au niveau de la paroi de l’intestin. Malgré la présence du virus dans la salive de certains chiens et le développement d’une réponse immunitaire, aucune trace du virus n’a pu être décelée dans les selles.Problème : le fait de se fixer aux antigènes ne signifie pas que le virus va effectivement infecter l’organisme. Ainsi, le pathogène à l'origine de la maladie hémorragique virale du lapin (RDHV) s'associe aux récepteurs HBGA des chiens sans se développer. Quant à l’absence de preuve de la présence du virus dans les selles, cela pourrait s’expliquer par une trop faible concentration du virus, un mauvais stockage des selles … Il faudrait donc investiguer plus avant la question de cette transmission car il suffirait de 18 particules de norovirus dans les selles des animaux que nous côtoyons tous les jours pour contaminer un homme. Cette étude constitue néanmoins un premier pas vers une meilleure compréhension du mécanisme d'infection hommes-animaux.Sciences et avenir 16/4/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites