Admin-lane 0 Posté(e) le 17 avril 2015 Les tortues marines sont parmi les espèces les plus menacées de la planète. Dans l’espoir de les protéger, les chercheurs de l’Université James Cook en Australie ont décidé d’observer des bébés tortues à dos plat (Natator depressus).Dans ce qu’ils qualifient d’une première mondiale, les scientifiques vont suivre ces tortues australiennes, sous l’eau, le long de la grande barrière de corail. Ils ont pris soin au préalable de les équiper d’une balise GPS d’une centaine de grammes, afin de pouvoir localiser et analyser le parcours des Chélonidae. euronews (en français) 16/4/2015Pour lui, les données GPS pourraient aussi aider à mieux déterminer où les jeunes tortues ont séjourné durant la première partie de leur existence, à définir aussi leurs différents lieux de vie et leur migration dans les courants océaniques. Autant d’informations encore très floues pour les chercheurs qui manquent aujourd’hui d‘éléments précis sur les mouvements des jeunes tortues à dos plat."Nous ne savons même pas réellement quelles menaces pèsent sur elles. Nous n’avons aucune idée de ce qu’elles font. C’est une grande énigme que nous devons absolument résoudre si nous voulons arriver à un bon niveau de sauvegarde de l’espèce", analyse Julia Dunn, chercheur à l’université James Cook. Nouveau-né se dirigeant vers la mer. Purpleturtle57 CC BY-SA 3.0Une espèce en danger, car chassée pour sa viande et ses œufs ou capturée accidentellement par certains engins de pêche. Une espèce menacée aussi par la destruction des plages de nidification et des récifs coralliens source de nourriture pour de nombreuses espèces marines.Natator depressus, unique représentant du genre Natator, est une espèce de tortue de la famille des Cheloniidae. En français elle est parfois appelée Tortue à dos plat.Elle préfère les eaux peu profondes. Les tortues mâles ne retournent jamais sur le rivage. Son régime est presque exclusivement carnivore, invertébrés marins et poissons, mais elle consomme également quelques algues. La maturité sexuelle est présumée à partir de 10 ans.Cette espèce se rencontre dans le nord du plateau continental australien en mer de Corail, en mer d'Arafura et en mer de Timor pour se nourrir au large de l'Indonésie, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et de l'Australie.Elle ne niche que dans la moitié nord de l'Australie de Exmouth à l'ouest jusqu'au parc naturel de Mon Repos (en) à l'est. Les centres de nidifications les plus importants se trouvant sur l'île Moent dans l'ouest du détroit de Torrès, mais aussi sur les îles du sud de la Grande barrière de corail et sur les plages principales du nord de Gladstone.Description : Une femelle adulte mesure entre 95 et 130 cm et son poids varie de 100 à 150 kg. Elle se reconnait aisément à sa carapace lorsque ses écailles marginales sont recourbées vers le haut (ce n'est pas toujours franc). La couleur de sa dossière est verdâtre à olivâtre tirant sur le marron. Le plastron est de couleur crème à jaune. Elle possède deux paires de quatre plaques infra marginales. Elle ne dispose que d'une seule griffe sur ses nageoires et une paire d'écailles de préfrontales.Reproduction : Natator depressus pond moins d'œufs que les autres tortues mais ses œufs sont plus gros. Les femelles creusent d'abord une cavité de la taille de leur corps avec ses nageoires avant, puis, à l'intérieur, un trou plus petit de 30 à 50 cm. Puis, après avoir pondu leurs oeufs, couvrent le petit trou de ses nageoires arrières puis rebouche le gros de ses nageoire avant. Elle retourne à l'eau ensuite. L'opération dure 1h1/2 pour pondre et, comme pour les autres tortues marines, les femelles la reproduisent après une quinzaine de jours, durant la saison de ponte. L’incubation est de 42 jours en moyenne. Elles ne viennent également nicher que tous les 2 ou 3 ans.Si les régions reculées où elles viennent nicher les protègent d'un trop gros braconnage, à terre, cette espèce doit faire face à des ennemis naturels ou introduits parl 'homme : varans, renards, et porcidés. En mer, c'est le Crocodile marin qui est l'un de ces prédateurs. Elles sont menacées, en outre, par toutes les pratiques humaines qui menacent les autres tortues (pêches, pollution diverses, construction...). Bien que figurant à l'annexe II de la Cites ( la liste des espèces qui, bien que n'étant pas nécessairement menacées actuellement d'extinction, pourraient le devenir si le commerce de leurs spécimens n'était pas étroitement contrôlé), on ne sait pas grand chose sur l'état de la conservation de la tortue à dos plat. Pour ce motif, elle est répertoriée en DD (donnée insuffisante) sur la liste rouge de l'UICN. WikipediaEuronews 16/4/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites