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Le Poisson lune est-il vraiment paresseux ?

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Souvent observé en position latérale à la surface des océans, le Poisson lune est considéré par beaucoup comme un animal paresseux, grand amateur de bains de soleil. Les études le concernant bousculent une fois de plus les préjugés en prouvant... exactement le contraire !

Difficile d’oublier un Poisson lune (Mola mola) quand on a croisé cette créature marine à la forme pour le moins étrange. Aplati latéralement, cette sorte de "demi-poisson" peut mesurer jusqu’à 2 mètres et peser quelque 1.000 kilos. L’imposant animal traîne derrière lui une réputation tenace, celle d’être paresseux, nageant peu et préférant se laisser porter par les courants. Différentes études se sont déjà attaquées à cette croyance, ce qui lui vaut le nom anglais de poisson soleil (sunfish). L’équipe d’Itsumi Nakamura de l’université de Tokyo (Japon) est allée encore plus loin, tirant définitivement un trait sur la prétendue paresse d’un poisson somme toute grand voyageur.

 
Le Poisson lune prend un bain de soleil dans les eaux de surface pour se réchauffer après sa plongée dans les profondeurs. ©️ Gerard Lacz/Rex Featu/REX/SIPA

Accéléromètre, balise satellite, capteur de température, caméra,… 7 Poissons lune ont été équipés d'instruments scientifiques. Un attirail nécessaire à l’étude de leurs déplacements, leur température et leur comportement. Après 4 à 6 jours, le matériel fixé sur la tête à l'avant de la nageoire dorsale se détachait automatiquement. Le kit de mesure émettait un signal satellite permettant aux chercheurs de le retrouver. L'analyse des données ainsi récoltées a permis aux scientifiques de comprendre pourquoi l'animal paressait aussi près de la surface

 
ROCKsquareANORACK 8/10/2008



Sciences et avenir 7/5/2015

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La môle (Mola mola), appelée aussi poisson lune, est l'une des plus lourdes espèces de poisson, sa masse moyenne atteignant les 1 000 kilogrammes (c'est le plus lourd des poissons osseux). On la trouve dans les eaux tropicales et tempérées tout autour du monde. C'est un animal à la tête proéminente, sans queue et peu épais par rapport à sa hauteur. Nageoires comprises, une môle peut être aussi haute que longue.

 Per-Ola Norman / domaine public


La môle ressemble à une tête de gros poisson sans queue. La forme de sa nageoire caudale lui donne son allure si particulière. C'est un poisson plat dans la largeur, ovoïde vu de face. Les nageoires pectorales sont petites par rapport aux nageoires dorsale et anale. La longueur de ces dernières peut presque doubler la hauteur de la môle. Le plus grand spécimen connu mesure 3,20 mètres de hauteur. La môle a une longueur moyenne de 1,80 mètre et une masse moyenne de 1 000 kg. On a cependant capturé certains spécimens mesurant jusqu'à 3,30 mètres2 et pesant 2 300 kg.

L'épine dorsale de la môle contient peu de vertèbres et est plus courte que celle d'autres poissons du fait de la forme de son corps. La moelle épinière d'une môle fait en moyenne 2,10 mètres de long pour un diamètre de 25 millimètres. Bien qu'elle appartienne à la lignée des Osteichthyes, poissons osseux, son squelette contient une part importante de tissus cartilagineux, plus légers que de vrais os, qui lui permettent d'atteindre cette grande taille. Sa croissance ne s'arrête jamais : plus elle mange, plus elle grandit.


  La môle nage souvent près de la surface où sa nageoire dorsale protubérante la fait ressembler à un requin. Il est néanmoins possible de la différencier des requins, en observant le sillage créé par leur nageoire dorsale à la surface (Photo Une môle attrapée en 1910 ayant une masse estimée à une tonne et demie by W.N. McMillan of E. Africa, at Santa Catalina Isl., Cal. April 1st, 1910 - http://hdl.loc.gov/loc.pnp/cph.3a50137 Library of Congress, Prints and Photographs Division / domaine public):

- Les requins, comme la plupart des poissons, nagent en bougeant leur queue d'un côté à l'autre alors que leur nageoire dorsale avance sur une ligne droite.

- Les môles, quant à elles, font bouger leurs nageoires dorsales et anales, ce qui donne un mouvement de godille caractéristique. Le mouvement de la nageoire dorsale à la surface permet donc d'identifier la môle.



La couleur de la môle adulte varie entre gris argenté et blanc, avec une large palette de peaux tachetées, des taches parfois concentrées dans une région spécifique. La coloration est souvent plus sombre sur la surface dorsale, s'éclaircissant vers la zone ventrale, ce qui forme un camouflage en ombre inversée. La môle a la capacité de faire varier la couleur de sa peau du clair au sombre, notamment en cas d'attaque d'un prédateur. La peau, qui contient beaucoup de collagène réticulé, peut être d'une épaisseur allant jusqu'à 7,6 centimètres sur la surface ventrale et elle est couverte de pointes et d'une couche de mucus au lieu d'écailles. La peau sur le clavus est plus douce que celle sur le corps, qui peut être aussi rugueuse que du papier de verre.


Plus de 40 espèces de parasites peuvent vivre sur et sous la peau de la môle, ce qui la fait rechercher le soulagement par bien des manières :

-  Dans les régions tempérées, elle passe par les champs de laminaires qui hébergent des poissons nettoyeurs et d'autres poissons qui retirent les parasites de sa peau.

- Dans les régions tropicales, la môle sollicite les poissons nettoyeurs des récifs.

- En exposant ses flancs à la surface, la môle permet aussi aux oiseaux marins de se nourrir des parasites de sa peau.

Il a été rapporté que les môles pouvaient faire des sauts de plus de 3 mètres au-dessus de la surface de l'eau à la manière des baleines, ce qui serait également un effort pour déloger les parasites de son corps.

Comme la tortue luth, la môle se nourrit principalement de méduses qu'elle consomme en grandes quantités en raison de leur faible valeur nutritionnelle. Elle consomme aussi des Salpidae, des cténophores, du zooplancton, des calmars, des crustacés, des petits poissons, des alevins et des zostères.

 Les femelles pondent plus d'œufs que n'importe quel autre vertébré connu :  jusqu'à 300 millions. Le fretin de môle ressemble à un petit poisson-hérisson. Il possède de grandes nageoires pectorales et caudale. Son corps est recouvert d'épines qui disparaissent à l'âge adulte. (Photo Fretin de môle recouvert de pics appelés à disparaître au cours de son développement. G. David Johnson CC BY-SA 3.0)

Les môles adultes ont peu de prédateurs, si ce n'est les lions de mer, les orques ou les requins. L'homme, dans certaines parties du monde, la considère comme un mets délicat comme au Japon ou à Taïwan mais la commercialisation de sa chair est interdite dans l'Union européenne. Elle se retrouve fréquemment, par accident, prise dans des filets. Il lui arrive aussi de consommer par erreur des déchets flottants, comme des gobelets en plastiques, qui peuvent entraîner sa mort.  Toutefois, les plus jeunes spécimens sont vulnérables aux attaques du thon rouge et du mahi-mahi. 

Membre de l'ordre des Tetraodontiformes qui comprend les Tetraodontidae, Diodontidae et les Monacanthidae, la môle partage nombre de traits communs aux membres de ces familles. Après moults discussions, la môle a été classée avec la Mola ramsayi dans un genre propre — Mola — dont elle est l'espèce type.

La môle peut vivre jusqu'à dix ans en captivité mais son espérance de vie à l'état sauvage n'a pas encore été déterminée. Leur vitesse de croissance est aussi inconnue. Néanmoins, on sait, grâce à l'observation de jeunes spécimens de l'aquarium de la baie de Monterey, qu'elle peut passer de 26 à 399 kilogrammes pour une taille de 1,80 mètre en quinze mois.

 Carte de répartition du poisson lune. Bourrichon CC BY-SA 3.0

Répartition : Les môles naissent dans les eaux tempérées et tropicales de chaque océan du monde. Le génotype de la môle varie beaucoup entre les spécimens de l'Atlantique et du Pacifique mais les différences génétiques entre les spécimens de l'hémisphère nord et l'hémisphère sud sont minimes.

Les môles vivent dans la zone pélagique et nagent à des profondeurs allant jusqu'à 600 mètres. À l'inverse de la perception générale qui suggère que la môle passe la plupart de son temps à la surface de l'eau, les recherches suggèrent que les môles adultes passent en réalité la plus grande partie de leur vie dans des profondeurs inférieures à 200 mètres, occupant ainsi les zones épipélagiques et mésopélagiques.

 La présence de la môle a été rapportée dans des eaux plus froides au large de l'Angleterre, en dehors de sa zone de répartition habituelle, et interprétée par certains comme un signe du réchauffement des eaux. (Photo Môle s'exposant au soleil. Miike Johnson CC BY-SA 3.0)

Les menacesMalgré leur taille, les môles ne présentent aucun danger pour l'être humain. On en trouve communément sur certains sites de plongée fréquentés où elles s'habituent à la présence des plongeurs. En fait, la môle est plus une menace pour les plaisanciers que pour les nageurs, sa taille et son poids peuvent lui faire causer des dégâts significatifs lors de collisions avec des bateaux de plaisance ou avec des hélices de bateaux de grande taille. 

Les môles sont fréquemment prises au piège dans des filets de pêche. Elles représentent même 30 % du total des prises lors de la pêche au filet de traine de l'espadon en Californie. Ce pourcentage monte entre 71 % et 90 % pour la pêche de l'espadon en Méditerranée


La pêche à la môle n'est règlementée nulle part dans le monde. Dans certains endroits, les pêcheurs leur coupent les nageoires car ils les considèrent comme des voleurs de prises potentielles, ce qui entraîne leur mort.

Les môles sont également menacées par les déchets flottants tels que les sacs plastiques qui ressemblent aux méduses, leur aliment principal. Avalés par mégarde, les sacs plastiques peuvent étouffer les môles ou remplir leur estomac jusqu'à les faire mourir de faim.

Des recherches récentes révèlent une diminution de la population mondiale de môles, vraisemblablement causée par un nombre trop élevé de prises liées à la pêche.


Wikipedia

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Le poisson-lune, ou lampris, est le premier poisson à sang chaud découvert par les scientifiques et cette caractéristique particulière lui donne un avantage dans le froid des grands fonds des océans, met en évidence une étude publiée jeudi.

Le lampris, gros poisson rond et argenté des profondeurs qui peut atteindre jusqu'à 2 mètres de longueur, possède des petits vaisseaux sanguins dans ses branchies qui peuvent transporter le sang chaud provenant de l'intérieur de son corpsCes vaisseaux particuliers entourent et réchauffent d'autres veines près des branchies, à l'endroit exact par lequel le poisson respire.

 Un poisson-lune - Jose Jordan AFP

Au final, ce système de "chauffage interne" lui permet de garder le cerveau au chaud, performant, et de conserver ses muscles actifs pour nager plus vite et attraper ses proies.

Grâce à des capteurs placés sur des poissons-lune sur la côte ouest américaine, les chercheurs ont découvert que la température moyenne des muscles était «à peu près 5°C supérieure à celle des eaux dans lesquelles il nage, entre 45 et 300 mètres sous la surface», note l'étude publiée dans le journal Science.

La plupart des poissons sont à sang froid et donc découvrir un poisson qui est en mesure de réchauffer son corps comme le font les mammifères ou les oiseaux a représenté une grande surprise pour les scientifiques.

 Nick Wegner biologiste à la NOAA Fisheries,  montre un poisson-lune capturé au cours d'une campagne de recherche au large de la côte de la Californie. NOAA Fisheries / Southwest Fisheries Science Center

«Avant cette découverte je pensais que c'était un poisson assez lent, comme beaucoup de poissons qui nagent dans des environnements froids», explique le principal auteur de cette recherche, Nicholas Wegner, de l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). «Mais grâce au fait qu'il peut réchauffer son corps, c'est un prédateur très actif qui chasse des proies agiles comme des calamars, et qui peut migrer sur de longues distances», ajoute-t-il.

Il vit à des profondeurs où normalement les prédateurs attaquent leurs proies par surprise, mais ne les chassent pas.

D'autres poissons comme les thons ou les requins peuvent réchauffer certaines parties de leur corps et de leurs muscles pour améliorer leurs performances dans les profondeurs froides, mais leurs organes internes restent froids, ce qui les oblige à remonter dans des eaux moins profondes pour se réchauffer.

Avec ses ailerons rouges qui battent en permanence, le poisson-lune reste chaud même quand l'eau refroidit. En outre, il possède des couches de graisse autour des branchies, du coeur et des tissus musculaires pour les maintenir chauds.
«Nous n'avons jamais rien vu de tel sur les branchies d'autres poissons auparavant», reprend M. Wegner. «C'est une innovation intéressante de ces animaux qui leur donne un avantage compétitif».


20 Minutes 14/5/2015 (Source Sciences 2015 DOI: [size=14]10.1126 / science.aaa8902)[/size]

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En explorant les eaux en bordure de l'île portugaise de Santa Maria, des plongeurs sont tombés nez à nez avec un poisson lune d'une taille exceptionnelle.

C'est la rencontre étonnante récemment faite par des plongeurs (le 26 septembre), qui exploraient les eaux côtières de l'île de Santa Maria (Portugal). Cette découverte a été filmée par les plongeurs, et publiée sur YouTube le 11 octobre 2015.

 (c) Miguel Pereira / ViralHog 11/10/2015


"Le poisson lune n'avait pas l'air dérangé par notre présence", raconte Miguel Pereira sur la page Youtube de la vidéo. "Il nous a suivi durant 15 minutes".

Le poisson lune, le plus lourd de tous les poissons osseux connu à ce jour, se caractérise par une masse qui peut facilement dépasser la tonne. Il évolue dans la plupart des eaux tropicales et tempérées du globe.

D'une nature pacifique, le poisson lune se nourrit principalement de méduses.


Journal de la Science 14/10/2015

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