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France : Port-Cros, l'île préservée

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Il reste des îles en France encore sauvages, l'île de Port-Cros situé en face de la ville de Hyères en fait partie

35 habitants et des paysages paradisiaques, une île qui pour se découvrir vraiment nécessite de marcher. 32 kilomètres de sentiers qui serpentent dans la forêt au dessus de la mer



Hervé Bergere, garde-moniteur dans le parc national de Port-Cros veille au respect de cette nature préservée. "La particularité de Port-Cros, c'est que c'est une île forestière en pleine mer et qui est très accidentée, ce qui l'a rend d'autant plus belle et sauvage", explique le garde-moniteur au micro de France 2.

Sur l'île, la voiturette d'Hervé Berger est la seule à circuler. Tous les autres véhicules sont interdits. Port-Cros est une île protégée depuis plus de 50 ans. L'île abrite 700 hectares de pins et de chênes.

Ici, on préserve la nature, Port-Cros est le premier parc marin en Europe. C'est l'un des plus beaux sites de plongée au monde. "C'est l'un des rares endroits où l'on peut retrouver la faune et la flore tel que les pionniers de la plongée l'ont découverte", explique Stéphane Anger, moniteur de plongée.



Francetv info 10/5/2015

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Port-Cros est une des trois îles d'Hyères, archipel côtier de la mer Méditerranée, au large de rade d'Hyères dans le département du Var et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. L'île fait partie de la commune d'Hyères. Longue de quatre kilomètres et demi et large de deux, son point le plus élevé est à 199 mètres d'altitude, point culminant de l'archipel. La présence de sources expliquent la richesse de sa végétation.

 Le village et son port. Vincent / domaine public

Au début des années 1960, sa propriétaire en fit don à l'État contre la promesse d'en faire un parc national, réserve de la faune et de la flore. Le parc national de Port-Cros fut créé le 14 décembre 1963. Ce parc national, terrestre et maritime, est le seul dont l'État est quasiment entièrement propriétaire.

 Carte topographique de Port-Cros. Bourrichon CC BY-SA 3.0

Port-Cros, qui fut la Messé (île du Milieu) des Grecs, doit son nom actuel à la forme en creux de son petit port.

L'existence d'une colonie romaine à Port-Cros est attestée par la présence de tombes, de canalisation et d'une monnaie d'or romaine. Au ve siècle, le monastère de Lérins possédait une annexe à Port-Cros dans le vallon de Notre-Dame. Ce monastère fut ruiné par les pirates barbaresques qui ravagèrent l'archipel du xe au xvie siècles. En 1531, François Ier fut alerté par les habitants sur les risques que faisaient courir les pirates à cette portion de côte. Il érigea en marquisat les trois îles de Bagaud, de Port-Cros et du Levant.

 Le fort d'Estissac et son enceinte. Le fort surplombe la mer sur l'île de Port-Cros (îles d'Hyères, Var, France). Acamay CC BY-SA 3.0

Le 13 février 1532 c'est à Bertrand d'Ornezan qu'il confie de construire et d'entretenir des fortifications. En 1549, c'est à Christophe de Rocquendorf de prendre le relais... Mais En 1617 les forts censés défendre Port-Cros n'étaient toujours pas construits. La reprise en main eut lieu sous l'influence de Richelieu qui fit construire le fort de l'Éminence (la tour de l'Eminence), le fort de l'Estissac et celui de Port Man. Louis XIV lutta contre les actes de piraterie et de banditisme commis par les insulaires et par les corsaires mais il n'y eut jamais de garnison sérieuse installée à Port-Cros, ce qui permit aux Anglais de piller l'île en 1700 et de l'envahir en 1742 avant d'en être chassés par le comte de Maurepas. Le dernier marquis de Port-Cros fut Louis de Colvet, beau-père de Mirabeau. Il vendit les trois îles à Jean Joseph Barthélémy Simon de Savornin en 1783. En 1793, les Anglais ruinèrent une nouvelle fois Port-Cros. Napoléon Ier s'intéressa à Port-Cros qu'il mentionne comme un mouillage d'importance stratégique.

 Plage de la Palud et rocher du Rascas. Vincent / domaine public

Port-Cros et le Levant appartinrent à M. Gazzino et Rolland, puis au comte de Retz. Il vendit Port-Cros à M. Bourgarel. Après avoir changé plusieurs fois de mains, l'île fut exploitée au début du20ème siècle par le Dr Crotte qui tenta en vain de la convertir en un riche complexe touristique américain. L'île fut acquise en mars 1921 par Marcel Henry, notaire honoraire, et Claude Balyne. Ces propriétaires orientèrent l'île vers un développement raisonnable du tourisme avec construction d'un hôtel et mise en place de liaisons maritimes.

 Le rocher du Rascas. Vincent / domaine public

Mme Henry, décédée en 1966, avait légué l'île à l'État, à l'exception de l'hôtel (Le Manoir), dont hérita son petit-neveu, Pierre Buffet. En 1963, la création du parc national de Port-Cros marque le dernier tournant d'une histoire riche. Yann Arthus-Bertrand, photographe, a signé un bail emphytéotique avec le parc national concernant le fort de Port-Man qu'il est en train de faire restaurer.

 Vue de la façade est du fort de Port-Man sur l'île de Port-Cros (îles d'Hyères, Var, France). Le Fort de Port-Man offre une jolie vue sur l'île du Levant, la côte et les Maures. Patrub01 CC BY-SA 3.0

L'île fait partie des îles d'Hyères. Elle mesure 7 km2 de superficie, 4,5 km de long et 2 km de large. Elle est entourée de l'îlot de la Gabinière, du Rocher du Rascas ainsi que de l'île de Bagaud. Elle culmine à la Montagne du Fortin de la Vigie, à 199 m, mais le Mont Vinaigre (194 m) est souvent considéré comme le point culminant. La Grande Garde (185 m) et le Mont de la Galère (143 m) font aussi partie des plus hautes collines de l'île. Port-Cros comptait jadis plusieurs rivières, mais une seule subsiste, dans le Vallon de la Solitude, où une petite retenue existe. Par contre, l'île compte plusieurs sources.

 Un puffin cendré. José Luís Ávila Silveira / Pedro Noronha e Costa / domaine public

La faune et la flore : Le conservatoire du littoral a acquis, de 1999 à 2006, deux vallons sur la partie est de l'île, donnant accès aux baies de La Palud et de Port-Man.

L'avifaune comporte quelques espèces rares et nicheuses comme le goéland leucophée ((Larus michahellis)nicheur dont la population n'est plus du tout en voie d'extinction), l'aigle botté ((Hieraaetus pennatus) migrateur rare), le faucon pèlerin, le puffin cendré (Calonectris borealis) et le puffin de Méditerranée (Puffinus yelkouan). De nombreux oiseaux migrateurs séjournent au printemps et à l'automne.

 Discoglossus sardus. Franco Andreone CC BY-SA 2.5

La faune terrestre comporte quelques particularités comme le discoglosse sarde (Discoglossus sardus), un amphibien et le phyllodactyle d'Europe (Euleptes europaea), un petit gecko endémique de Port-Cros, de Corse et de Sardaigne. Les populations d'invertébrés et de chiroptères sont également très riches en diversité d'espèces.

Depuis que - sur décision du Parc National - les chats sauvages (Lat. : Felis Sylvestrus Catus) qui sejournaient sur l'Ile ont été attrapés et expédiés, la population de rats noirs (Lat. : Rattus Rattus) est fortement en hause, à un point que les bateaux plaisanciers sont prévenus de ne pas laisser trainer de la nourriture ou de l'eau fraiche à bord quand le bateau est à quai, puisque les rats n'hésitent pas à monter à bord par les cordages.

 Barbe de Jupiter. Henry Brisse CC BY-SA 3.0

La forêt littorale méditerranéenne est préservée comme le pin d'Alep (Pinus halepensis) dont le peuplement vieillissant laisse peu à peu place au chêne vert (Quercus ilex). Quelques espèces rares y sont protégées comme la barbe de Jupiter (Anthyllis barba-jovis) et le cataire (ou chataire -Nepeta cataria) appelé aussi herbe-aux-chats. On y trouve aussi des essences du maquis comme l'arbousier (Arbutus unedo) et la bruyère arborescente (Erica arborea).

 Bruyère arborescente. Jean-Pol GRANDMONT CC BY-SA 3.0

Le parc national de Port-CrosL'île de Port-Cros correspond au cœur du Parc national de Port-Cros, un établissement public à caractère administratif, placé sous l'autorité du Ministère chargé de l'écologie. Il vise à protéger le patrimoine naturel de l'île et du périmètre marin situé autour d'elle.


Wikipedia

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Le parc national de Port-Cros - Porquerolles est un parc national français situé en mer Méditerranée, dans l'archipel côtier des îles d'Hyères (département du Var). Il comprend une partie de l'île de Porquerolles, les îles de Port-Cros et de Bagaud, l'îlot de la Gabinière et le rocher du Rascas ainsi que les eaux environnantes soit 1 700 ha terrestres et 2 900 ha marins. L'île de Bagaud et l'îlot de la Gabinière sont des réserves intégrales, interdites d'accès.

 
Port-Cros. Richard Gertis CC BY-SA-2.5


Autour de cette zone centrale ou cœur de parc est définie une zone périphérique ou aire potentielle d'adhésion (APA) de 23 000 ha avec le littoral et les eaux de 11 communes, de La Garde à Ramatuelle et une aire maritime adjacente de 123 000 ha. La population permanente compte 350 habitants dans les cœurs du parc national (Port-Cros et Porquerolles) et 136 000 dans l'aire potentielle d'adhésion. 

Le parc a été créé le 14 décembre 1963. Il a été étendu à une grande partie de Porquerolles le 4 mai 2012. En tant qu'établissement public du Parc national de Port-Cros a pour premier but de protéger le patrimoine naturel terrestre et marin situé sur son territoire. Il est constitué de l'île de Port-Cros, d'une superficie de 635 ha, montagneuse et fortement végétalisée, de celle de Bagaud (63 ha) et des rochers de la Gabinière et du Rascas et depuis 2012, d'une partie de Porquerolles. Il comprend également un périmètre marin de 600 m de large (12,88 km2 de surfaces marines).

Il administre, entre autres, le Conservatoire botanique national méditerranéen de Porquerolles, chargé de la sauvegarde de la flore sauvage et des variétés fruitières menacées de Méditerranée et, depuis 2012, les terrains gérés à Porquerolles. Le parc national de Port-Cros et Porquerolles gère également, en collaboration avec les communes de Hyères et de la Croix-Valmer, les espaces naturels acquis par le Conservatoire du littoral de la presqu'île de Giens et du cap Lardier. Il participe, en tant que conseiller technique et scientifique, à la gestion des anciens salines d'Hyères.

Enfin, depuis 1999, le Parc national de Port-Cros est chargé d'une mission d'animation de la partie française de l'accord PELAGOS qui créé un sanctuaire pour les mammifères marins de Méditerranée. Récemment inscrit dans le réseau européen Natura 2000, qui vise à gérer et protéger les habitats et espèces d'intérêt communautaire, le Parc a été désigné comme opérateur pour la mise en place de mesures patrimoniales de gestion du grand site « La côte d'Hyères et son archipel », à terre et en mer.

 Carte du parc national de Port-Cros en mai 2012, avec deux îles en coeur de parc et les espaces terrestre et marin de concertation. Ce n'est qu'en 2015, après élaboration d'une charte partenariale avec les communes de la zone "jaune" les limites définitives du PNPC seront adoptées (ou pas) par ces mêmes communes. PNPC83 CC BY-SA 3.0

Le Parc national de Port-Cros est un établissement public à caractère administratif (EPCA), placé sous l'autorité du Ministère chargé de l'écologie. La loi du 14 avril 2006 réforme le statut des parcs nationaux qui datait de la loi du 22 juillet 1960. Elle élargit ainsi la notion de parc national en constituant 2 zones : une « zone centrale » (cœur de parc) et une « zone périphérique » (zone d'adhésion) :

- Dans le cœur de parc, la protection sera maximale et l’État détient l’essentiel du pouvoir de décision (même si les collectivités locales pourront être consultées).

 Un faucon pèlerin avec un jeune au nid. Georges Lignier CC BY-SA 3.0

- La zone d’adhésion ne sera composée que des communes qui souhaitent y être intégrées : elles devront signer une charte du parc, un plan de préservation et d’aménagement. Ainsi, le développement de cette zone devra rester compatible avec la préservation de l’environnement. Si de nombreux bénéfices tant économiques qu'écologiques son attendues pour les collectivités, les résistances locales à l'extension du parc national de Port-Cros sont fortes. Le texte, publié au Journal officiel du 6 mai 2012, porte sur la création de l’aire potentielle d’adhésion et de l'aire maritime adjacente, de nouveaux cœurs du parc et sur la nouvelle composition du conseil d’administration du parc national de Port-Cros.

 
Fauvette pitchou, femelle. J. Dietrich cc by-sa 3.0


FauneLa grande faune, qui exige de larges superficies, est absente de Porquerolles, mais l’île héberge plusieurs espèces de grande valeur patrimoniale. La forêt constitue le milieu de prédilection de nombreuses espèces d’oiseaux nicheurs : fauvette pitchou (Sylvia undata, quasi menacée (NT)), engoulevent et bon nombre de migrateurs y trouvent refuge et nourriture. Le hibou petit-duc (Otus scops), petit rapace nocturne au chant flûté très caractéristique, niche dans les arbres creux. On y trouve également deux espèces de serpents, la couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus) et la couleuvre à échelons et de nombreux insectes. Quant au rat noir, dont l’activité est essentiellement nocturne, il trahit sa présence par les cônes de pin rongés jonchant le sol.

 La Couleuvre de Montpellier est un grand serpent qui peut atteindre une taille totale de 2,55 m, bien qu'il ne dépasse qu'exceptionnellement la taille de 2 m, ce qui en fait le serpent le plus grand d'Europe. La Couleuvre de Montpellier a une coloration allant du brun au verdâtre, avec le ventre jaune uni. Juan Lacruz CC BY-SA 3.0

  Le Cormoran huppé (Phalacrocorax aristotelis) est une espèce d'oiseau de mer appartenant à la famille des Phalacrocoracidae. C'est une espèce strictement maritime dont l'aire de répartition est cantonnée à la rive est de l'Atlantique nord et à la Méditerranée. MPF CC BY-SA 3.0

Les falaises abritent des goélands et des cormorans et offrent un milieu propice à la nidification du puffin cendré, espèce migratrice rare dont la colonie de Porquerolles est la plus importante des côtes françaises. Le faucon pèlerin (Falco peregrinus) y trouve aussi sa place tandis que le faucon d'Éléonore (Falco eleonorae) y est parfois aperçu.

La présence de cultures attire bon nombre d’oiseaux en migration mais aussi du gibier sédentaire tel que faisan et perdrix rouge (Alectoris rufa). Les invertébrés, notamment les papillons, affectionnent ces milieux ouverts et riches en nourriture. 

 Martin pêcheur d'Europe. Cet oiseau est un bon indicateur naturel de la qualité d'un milieu aquatique. Son bleu étincelant provient des reflets prismatiques de la lumière sur les structures minuscules de ses plumes. Le sexe des martins-pêcheurs se différencie à la couleur du bec : presque tout noir chez le mâle ; chez la femelle, la mandibule est du même orange que les pattes. Mick HELSENS GFDL

La lagune, petite zone humide artificielle, abrite les libellules et de nombreux oiseaux d’eau : poules d’eaurâlesgrèbeshéronsmartins-pêcheursvespertilion à oreilles échancrées, oreillard méridional ou pipistrelle commune. Six espèces protégées sont ainsi recensées dans l’île. Le faucon crécerelle y trouve aussi des creux pour abriter sa nichée. Quant aux reptiles (lézards, geckos) ils aiment la chaleur des pierres et les fissures des vieux murs qui leur offrent un abri sûr.

 Un herbier de posidonie, Posidonia oceanica, photographié au large de l'Italie. Yoruno CC BY-SA 3.0

Le milieu marinLa présence d’une côte rocheuse au sud et d’une côte basse et sablonneuse au nord favorise l’implantation d’une faune marine variée, représentative des principaux milieux marins de Méditerranée que sont :

 
La saupe (Sarpa salpa). Tino Strauss CC BY-SA 3.0


- l’herbier de posidonie avec sa cohorte de saupes, oblades et oursins,

1  2 3 
Photo 1, un mérou brun. albert kok CC B-SA 3.0 -  Photo 2 une murène. Antoine Pin CC BY-SA 3.0 - Photo 3, un congre. NOAA / domaine public

- le coralligène avec ses grands prédateurs - mérous, murènes, congres, dentis - et ses invertébrés très colorés,

- les fonds sableux, inlassablement fouillés par des bancs de rougets en quête de nourriture.

On y rencontre de nombreuses espèces marines méditerranéennes, notamment le grand dauphin

 Un Grand dauphin (Tursiops truncatus) surfe dans le sillage d'un bateau. NASA  / domaine public

Mais le parc national, particulièrement l'îlot de la Gabinière, est surtout connu des plongeurs sous-marins pour ses nombreux mérous, une espèce un temps menacée par la chasse sous-marine. Cette espèce fut popularisée par Jojo le mérou, acteur involontaire du Monde du silence, film du commandant Cousteau tourné à Port-Cros pour cette séquence. L'île sert ainsi plusieurs fois de terrain d'observation aux scientifiques du Groupe d'Étude du Mérou pour mettre en évidence le phénomène de migration saltatoire de cet animal.

On dénombre 144 espèces d'oiseaux (dont 40 espèces nicheuses), 180 espèces de poissons et quelques espèces terrestres endémiques comme le discoglosse sarde, un petit batracien, et le phyllodactyle d'Europe, un petit reptile en voie de régression.

1   3  Photo 1, Dauphinelle de Requien - Photo 2, Genévrier de Phénicie - Photo 3, Le Myrte. Photos en provenance du site horizon nomade

FloreL’insularité et la diversité des milieux est à l’origine de la variété et de la richesse de la flore qui compte quelques 700 espèces, dont certaines espèces rares comme le genêt à feuille de lin ou endémiques comme la dauphinelle de Requien (Delphinium pictum subsp. requienii), seules stations répertoriées en France avec celle de Port-Cros.

La forêt de chênes verts, recouvrant jadis la totalité de l’île, à l’exception des croupes et des zones rocheuses trop arides, subsiste aujourd’hui dans les vallons humides

 L’Arbre au mastic, ou Pistachier lentisque (Pistacia lentiscus L.) est un arbuste poussant dans les garrigues et les maquis des climats méditerranéens. Xemenendura GFDL

À la suite de défrichements volontaires ou accidentels - en 1870, l’île a presque entièrement brûlé - le pin d’Alep et le maquis à arbousier et à bruyère arborescente occupent une surface très importante. Ils cachent, sous leur couvert épais, les espèces qui aiment l’ombre, comme le petit arum, les fougères, ainsi qu’une très grande variété de champignons

Dans les zones plus ouvertes, le maquis bas forme des fourrés denses dominés par le lentisque, le myrte et le genévrier de Phénicie

 
Fenouil marin. Chixoy CC BY-SA 3.0


La végétation littorale, adaptée au sel, est riche, bien que très menacée par le piétinement. Fenouil de mer, cinéraire maritime ou statice naine, immortelle se développent dans les anfractuosités rocheuses. La barbe de Jupiter (Anthyllis barba-jovis), particulièrement résistante aux embruns, dresse ses grands rameaux argentés protégeant ainsi des espèces plus fragiles. 


 La Statice Naine (Limonium pseudominutum), appelée aussi  Petite Saladelle ou lavande de mer. C’est une plante endémique de Provence. Elle bénéficie d’une protection nationale et sa récolte est interdite. Photo horizon nomade

Les cistes, le romarin et la lavande des îles se rencontrent sur d’anciennes friches ou en bordure de sentiers bien exposés au soleil, tout comme l'hélianthème, l’asphodèle et la lavatère. C’est aussi là que se développe harmonieusement le genêt à feuille de lin formant parfois de remarquables haies entre deux cultures.

1 2  3  Photo 1, Hélianthème nummulaire. J.F. Gaffard- Photo 2, Asphodèle Asphodelus cerasiferus. Jean Tosti - Photo 3, Lavatera trimestris. Algont CC BY-SA 3.0

On trouve ainsi 602 espèces terrestres et 500 espèces d'algues.


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