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France : réchauffement climatique et Saints de glace

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Chaque mois de mai, c’est la même discussion qui revient dans les jardins : faut-il avoir peur des Saints de glace. Saint Mamert, saint Pancrace, saint Servais (traditionnellement célébrés les 11, 12 et 13 mai de chaque année*), trois jours de printemps où le sol pourrait encore geler. 

"Sur des plants petits, c'est important. Si les plats sont plus grands, ça passe", explique Jacqueline, jardinière au Buclos-Grand-Pré à Meylan (Isère), au micro de France 3.



Les Saints de glace, il y a ceux qui y croient, et puis il y a les autres. Par plus de 25°C, certains préfèrent garder les pieds sur terre. Mais peu importe, la réponse est forcément dans le ciel. 

Venus du Moyen-Âge, les Saints de glace marquent la fin assurée du gel de la terre dans la partie est de la France. Une date qui serait largement avancée par le réchauffement climatique

Sur l'ensemble du XXème siècle, il n'a gelé que 13 fois en France au mois de mai. Cette année encore, les Saints de glace laisseront du répit aux jardiniers. D’ici à mercredi, le temps devrait rester ensoleillé, avec des températures proches de 30°C.


* Ces saints sont invoqués par les agriculteurs pour éviter l'effet d'une baisse de la température sur les cultures, qui pouvait être observée à cette période et qui peut amener du gel (phénomène de la lune rousse). Une fois cette période passée, le gel ne serait plus à craindre.

Saint Mamert, célébré le 11 mai, remplacé par Sainte Estelle. Archevêque de Vienne en Gaule, mort en 474, a institué les Rogations, qui signifient prières de demande liturgique. Il ordonna trois jours de prières contre les calamités, juste avant l’Ascension.

Saint Pancrace, célébré le 12 mai, remplacé par Saint Achille. Neveu de Saint-Denis martyr, mort en 304 à l'âge de 14 ans ; c'est le patron des enfants.

Saint Servais, célébré le 13 mai, remplacé par Sainte Rolande. Évêque de Tongres en Belgique (mort en 384), premier évêque attesté du Civitas Tungrorum. Il fut le premier à disparaître du calendrier, remplacé en 1811 par Saint Onésime et aujourd'hui par sainte Rolande.



Saint Mamert introduit la fête des Rogations à partir de 470, afin de mettre fin à une série de calamités naturelles. À cette occasion les paysans se retrouvaient et récitaient au cours de processions paroissiales des prières pour protéger les cultures durant ces jours critiques. Le patronage de ces saints ne se révélant pas toujours favorable, ils ont fini par incarner le retour du froid.

La plupart des calendriers mentionnent actuellement d'autres saints à célébrer ou invoquer ces jours-là : Estelle, Achille et Rolande. Le changement date de 1960 : l'Église catholique a alors décidé de « remplacer » les saints associés aux inquiétudes agricoles (réminiscence de paganisme au regard du Vatican) par d'autres saints et saintes qui n'auraient aucun lien avec ces croyances populaires.

 

À ces trois premiers saints, les régions plus septentrionales (en Lorraine et Alsace, les gelées plus tardives peuvent aller jusqu'au 25 mai) ajoutent également :

Saint Boniface célébré le 14 mai ; à l'origine du dicton « Le bon Saint-Boniface, Entre en brisant la glace ».

Saint Yves célébré le19 mai ; considéré comme le dernier saint de glace en Bretagne, il est à l'origine du dicton « Craignez le petit Yvonnet, C'est le pire de tous quand il s'y met ».

Saint Bernardin célébré le 20 mai ; à l'origine du dicton « S’il gèle à la Saint-Bernardin, Adieu le vin ».

Sainte Sophie célébrée le 25 mai ; aussi nommée kalte Sophie en alsacien et en allemand et est fêtée le 15 dans ces régions (les « eisheilige » sont encore les originaux et sont au nombre de 5 : du 11 au 15 inclus).

Saint Urbain célébré le 25 mai.


De nombreux dictons existent concernant cette période de l'année :

- « Saints Mamert, Pancrace et Servais sont toujours des saints de glace ».
- « Attention, le premier des saints de glace, souvent tu en gardes la trace ».
- « Saints Pancrace, Servais et Boniface apportent souvent la glace ».
- « Avant Saint-Servais, point d'été ; après Saint-Servais, plus de gelée ».
- « Quand il pleut à la Saint-Servais, pour le blé, signe mauvais ».
- « Saint-Servais quand il est beau, tire Saint-Médard (8 juin) de l'eau ».
- « Quand la Saint-Urbain est passée, le vigneron est rassuré ».
- « À la saint Urbain, la fleur au grain » ou « Gelée le soir de saint Urbain, anéantit fruits, pain, vin ».
- « Le soleil de saint Urbain amène une année de grand bien »
- « À la saint Urbain s’il fait beau, on le porte en procession. S’il gèle, les vignerons fâchés le jettent le cul dans les orties ».
- « Erbinet (ou Urbinet), le pire de tous quand il s'y met, car il casse le robinet » ou « S'il pleut à la saint Urbain, c'est quarante jours de pluie en chemin ».
- « Mamert, Pancrace, Servais sont les trois saints de Glace, mais Saint-Urbain les tient tous dans sa main ».
- « À la Saint-Georges sème ton orge, à la Saint-Marc c'est trop tard ».
- « Saint-Servais, Saint-Pancrace et Saint-Mamert font à trois un petit hiver ».
- « Marquet, Georget et Philippet sont trois casseurs de gobelets » ou « Geourgeot, Marquot, Philippot, Crousot et Jeannot sont cinq malins gaichenots [garçonnets] qui cassent souvent nos goubelots [gobelets] ».
- « Aux Saints Glace, celui qui porte la barbe ne la rase pas pendant trois jours ».



Wikipedia





Francetv info 12/5/2015

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