Admin-lane 0 Posté(e) le 15 mai 2015 Dans un contexte d’affaiblissement et de surmortalité des colonies abeilles, du en partie à un manque de ressources alimentaires, le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie s’est engagé en 2010 dans la mise en place d’une démarche expérimentale visant à développer, sur les dépendances vertes du réseau routier national, des pratiques d’entretien des accotements routiers favorables aux insectes pollinisateurs. L’analyse des résultats de l’expérimentation de 3 ans effectuée sur plusieurs tronçons du réseau routier national non concédé livre de nombreux enseignements quant au type de gestion à mettre en œuvre sur ses dépendances vertes. (Image d'illustration du document, auteur : source citée en bas à gauche)Contrairement à une gestion intensive des dépendances vertes (plusieurs fauchages par an), les résultats de l’expérimentation montrent un réel intérêt d’une gestion par fauche tardive. En effet, à défaut d’être plus diversifiée, la production florale est beaucoup plus abondante lors d’un fauchage tardif que lors d’une gestion témoin, tout particulièrement entre les mois de mai et de juillet.Il en résulte une plus grande attraction des insectes pollinisateurs par ces zones fauchées tardivement qui leur offrent davantage de ressources alimentaires.Les implantations de mélanges fleuris sur certains tronçons ont été plus ou moins réussies. Les conditions climatiques peu favorables lors des 3 années d’expérimentation ainsi que les différentes qualités des sols en sont les principales causes. Cela dit, lorsque les implantations des mélanges étaient réussies, cette méthode de gestion des dépendances vertes délivrait de plus grandes ressources alimentaires aux insectes pollinisateurs, notamment en fin de saison. La forte intensité de floraisons permet en outre l’arrivée en grand nombre d’une forte diversité d’abeilles et de papillons.Cliquez ICI pour tout savoir (document Pdf)----->Je dois dire aussi que certaines villes se sont inspirées des recommandations en matière de fauchage pour préserver et attirer les pollinisateurs. Ainsi, la ville de Lisses, en Essonne (91), ne fauche presque plus certaines zones ou procède à des fauchages hauts afin d'encourager les populations de papillons et des abeilles et bourdons sauvages. Une campagne d'informations a permis aux habitants de participer à l'opération et pour certains d'entre-eux, de planter des espèces attirant les pollinisateurs... Plus récemment, la ville de Ris-Orangis (toujours en Essonne) a construit et installé des hôtels à insectes. Si l'initiative est encourageante, un des hôtels, situés en bordure de route avec très peu d'espace vert (quelques plantes et fleurs sur moins de 10m de long et moins d'1m de large, l'emplacement m'apparaît mal choisi ! J'ai pris quelques photos pour en discuter avec les élus de la ville... (Image zones bénéficiant de la gestion adaptée des espaces publics à Lisses).Ministère de l'Ecologie du Développement durable et de l'Energie 6/5/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites