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En Gironde, la future plus grande centrale solaire d'Europe sort rapidement du sol

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Cestas (France) - Des ouvriers travaillent à un rythme soutenu pour installer la dernière moitié du million de panneaux solaires qui constitueront à Cestas (Gironde) la plus importante centrale solaire d'Europe, un chantier gigantesque et une exception en France qui privilégie désormais plutôt les petits projets.

Une fois mise en service en octobre prochain, la centrale de Constantin aura une capacité de 300 mégawatts (MW) et produira 350 gigawatts/heure, soit l'équivalent de la consommation électrique annuelle de la population de Bordeaux.

Du jamais vu encore en Europe et les chiffres donnent le tournis. La centrale s'étendra sur 260 hectares - plus de 300 terrains de football- comptera précisément 983.500 panneaux photovoltaïques posés sur 16.500 tables de support en acier et aluminium. Plus de 4.000 km de câbles électriques (aériens et souterrains) permettront d'acheminer le courant produit vers le réseau. L'électricité sera revendue à EDF à 102 euros le MWh.

Sur ce terrain, situé à moins de 20 km de Bordeaux, il faut passer une rangée d'arbres pour apercevoir le chantier.

 Des ouvriers installent des panneaux solaires à Cestas (Gironde) la plus importante centrale solaire d'Europe, le 19 mai 2015. MEHDI FEDOUACH/AFP / L'Echo républicain

Non loin des poseurs de panneaux, s'y affairent un ouvrier juché sur une visseuse géante chargée de fixer au sol les pieux qui supporteront les panneaux, un pilote de drone qui teste l'appareil qui sera chargé de contrôler le bon fonctionnement des cellules photovoltaïques, ou encore d'autres techniciens qui branchent les câbles électriques sous chaque panneau.

Le chantier aura mobilisé 250 personnes. Il en faudra 5 à plein temps pour assurer la maintenance lorsque le parc sera en service.

L'investissement global s'élève à 360 millions d'euros. Le projet est développé par la société Neoen, qui détient 40% de la future centrale, le reste étant partagé entre 7 coactionnaires (Mirova, Acofi, Omnes Capital, KKB, etc.). La réalisation du chantier a été confiée à un consortium mené par Eiffage et sa filiale Clemessy, en partenariat avec Schneider Electric et la branche française de l'allemand Krinner. Xavier Barbaro, président de Neoen, présente d'ailleurs la centrale comme la plus française de celles du groupe. Même si les ouvriers poseurs de panneaux de la société OLP-Tech sont hongrois. Et que l'ensemble des panneaux solaires sont fabriqués en Chine, par les géants mondiaux du secteur (Trina, Yingli Solar et Canadian Solar).

Ce sont les seuls capables de fournir un chantier de cette taille, selon Patrick de la Brusse, directeur du projet de Cestas. Un faux débat, ajoute Xavier Barbaro, dans la mesure où aujourd'hui, le coût d'une centrale ce ne sont plus les panneaux, qui n'en représentent qu'environ 45%. Selon lui, c'est sur le reste - l'ingénierie, le génie civil, l'électricité de haute puissance - que se joue la réussite de la filière photovoltaïque française.

Et ce site s'en veut l'illustration, avec l'optimisation de la construction du chantier et la densité de production la plus élevée. Il produira trois à quatre fois plus d'électricité à l'hectare que les autres centrales solaires, assure Xavier Barbaro.

Pourtant, ce projet est le seul de cette taille actuellement en construction en France. Ces dernières années, les pouvoirs publics ont choisi de favoriser les centrales solaires de moindre envergure, notamment pour éviter les conflits d'usages des terrains avec l'agriculture.

Sur le segment des grands projets, seuls deux appels d'offres ont été lancé en quatre ans. Le dernier, en novembre 2014, porte sur une puissance globale de 400 MW, dont 200 au sol.

Xavier Barbaro, président de Neoen, se désole de ce choix. On souffre encore de l'image du solaire d'il y a quelques années lorsqu'il y avait eu de la spéculation. Ici à Cestas, il n'y a pas de problème de voisinage, nous avons reboisé et on produit une électricité relativement peu chère. Malgré tout, en France, on est renvoyé à des appels d'offres limités sur des petits projets.

A l'inverse, la société, comme tous les autres acteurs français (EDF EN, Engie, Solairedirect, etc) a de nombreux grands projets ailleurs dans le monde.

En France, la dernière centrale importante mise en service est celle d'EDF Energies Nouvelles à Toul-Rosières (Meurthe-et-Moselle) inaugurée en 2012 et d'une puissance de 115 MW.

Malgré l'optimisme qui règne autour de ce projet, des inquiétudes ont tout de même vu le jour dans la région. En cause la conception des panneaux contenant du cadmium, lequel est réputé dangereux pour la santé et l'environnement (Les trois millions de panneaux du futur parc produiront de l'énergie grâce au tellurure de cadmium). Autre sujet de discorde, fallait-il sacrifier 250 hectares de forêt contenant pour partie une zone humide... même si une zone de 7,5 hectares sera préservée au coeur du parc...  

Romandie 20/5/2015

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Samedi 6 juin, France 3 revient sur le chantier de la plus grande centrale photovoltaïque d'Europe, actuellement en construction près de Bordeaux.

En septembre prochain, sur une ancienne friche de Cestas, à 30km de Bordeaux, s'élèvera la plus puissante centrale photovoltaïque d'Europe. 300 mégawatts à son rendement maximum, le tiers d'un réacteur de centrale nucléaire et l'équivalent de la consommation d'une ville comme Bordeaux.



Sur le terrain, Français, Allemands, Espagnols et Hongrois œuvrent à la pause des panneaux fabriqués en Chine. Il y en aura un million, une fois le chantier achevé. Chaque jour, 8 000 de ces modules sont installés sur leur support. Il ne restera plus ensuite plus que le câblage avant de produire l'énergie rachetée par RTE, la filiale d'EDF chargée du réseau de transport d'électricité. RTE table sur une production moyenne de 230 mégawatts pour la centrale de Cestas. 360 millions d'euros ont été investis par les opérateurs privés de la centrale. Une réalisation qui fait de l'Aquitaine la première région française de production d'électricité solaire.


Francetv info 6/6/2015

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Paris - La capacité de production d'électricité d'origine solaire a bondi au troisième trimestre en France grâce au raccordement du parc photovoltaïque géant de Cestas (Gironde), tandis que le nombre d'installations raccordées reste en forte baisse par rapport à l'an dernier.

La puissance du parc solaire atteint 6.459 mégawatts à fin septembre 2015, soit une progression de 14% (+753 MW) par rapport à la même période de l'an dernier, selon le tableau de bord photovoltaïque rendu public mardi par le ministère de l'Energie. Cela permet d'envisager pour 2015 un niveau de raccordement supérieur à celui des deux années précédentes, indique le document.




Sur le seul troisième trimestre 400 MW ont été raccordés au réseau, et le parc solaire de Cestas raccordé en Gironde compte à lui seul pour 230 MW.

En revanche, le nombre de nouvelles installations sur les neufs premiers mois de 2015 est en chute de 42% par rapport à 2014, du fait de la forte baisse des raccordements de petites installations.

Depuis le début de l'année, la production d'origine solaire a atteint 5,7 térawattheures, en progression de 22% par rapport à la période équivalente de 2014. Elle a représenté 1,7% de la consommation électrique nationale contre 1,4% un an auparavant.

Dans l'éolien, le parc français a dépassé les 10 gigawatts installés au troisième trimestreMais avec 636 MW raccordés depuis le début de l'année, les nouvelles capacités sont en baisse de 13% par rapport à la même période de l'an dernier.

Toutefois, le tableau de bord constate une reprise au troisième trimestre, avec 252 nouveaux mégawatts soit un niveau supérieur à celui observé pour chacun des deux premiers trimestres de l'année, ainsi que pour le troisième trimestre 2014, selon l'étude. Depuis le début de l'année, la production d'origine éolienne a atteint 13,9 térawattheures, soit une progression de 20% par rapport à la même période de l'an dernier, grâce à un niveau soutenu au troisième trimestre. Elle a représenté 4% de la consommation électrique, contre 3,5% l'an dernier.

C'est une réalisation grandiose pour l'énergie mais fatale pour la forêt... Puisque 260ha de forêts ont été rasés pour construire la centrale Constantin de Cestas..




A ce sujet, on peut lire sur le site Sepanso (favorable au développement  de l’énergie solaire photovoltaïque sur les toitures et les zones déjà anthropisées) :


On constate que sur une quarantaine de projets de centrales photovoltaïques au sol recensés actuellement en Gironde, représentant une surface totale d’environ 1000 ha, 95 % concernent des espaces forestiers, naturels ou agricoles, et 5% seulement des zones anthropisées.


Petit à petit, tous les tabous envers les milieux naturels et la forêt sautent, et les industriels n’hésitent plus, comme pour la centrale de Constantin à Cestas à transformer 260 hectares de territoires forestiers en une immense usine phovoltaïque. 


Un autre très mauvais exemple est donné par la commune de Bazas (33), qui souhaite implanter [url=http://www.gironde.gouv.fr/content/download/13299/67184/file/BAZAS RAPPORT D'ENQUETE.pdf]une centrale photovoltaïque[/url] sur 25 ha de sols forestiers. De plus, le défrichement nécessaire concernerait des jeunes pins maritimes, dont le reboisement a été permis après la tempête de 1999 , grâce à 2 subventions publiques versées pour nettoyer (12,5 ha) et reconstituer (11,5 ha) la forêt détruite. Dans ce dernier cas , il semble que certains confondent transition énergétique avec gaspillage de fonds publics...





-----> La transition énergétique ne doit se faire ni au détriment des forêts ni des fonds publics. En généralisant au maximum l'exploitation des toitures (pavillons, commerces, grandes surfaces, installations sportives... etc...) la nature serait préservée ainsi que la biodiversité et le cadre de vie... Il doit sans cesse être rappelé que les forêts sont précieuses pour stocker le CO2 mais pas seulement : les arbres contribuent au régime hydrique naturel, leurs racines retiennent la terre... et contribuent à entretienir la symbiose entre les espèces végétales et animales : la biodiversité...


Romandie 1/12/2015

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