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Mort mystérieuse de 120 000 antilopes saïgas, en voie d'extinction au Kazakhstan

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Plus de 120 000 Saïgas, des antilopes menacées d'extinction, ont été trouvées mortes ces deux dernières semaines au Kazakhstan, ex-république soviétique d'Asie centrale, « soit plus d'un tiers de la population globale », s'est alarmé cette semaine le Programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP). 

 Il s'agit d'un phénomène « catastrophique » pour ces animaux facilement reconnaissables par leur museau allongé qui a l'aspect d'une courte trompette, souligne-t-il. (Face distinctive d'un saïga. Photo  Richard Reading U.S. Geological Survey / domaine public)


 En 1993, la population des Saïgas était estimée à un million d'individus, avant de chuter de manière catastrophique. Photo Reuters / Handout

La mort était inattendue et rapide : « Les premiers 117 cadavres de saïgas ont été découverts le 10 mai. Onze jours plus tard, il y en avait déjà 28 000 », selon l'antenne russe du Fonds mondial pour la nature (WWF). « Cette perte est un coup majeur porté aux efforts de préservation des saïgas au Kazakhstan et dans le monde entier, dans la mesure où 90 % de la population globale des saïgas vit dans notre pays », a déploré le vice-ministre kazakh de l'agriculture, Erlan Nyssanbaïev. « Nous sommes résolus à identifier la cause de ces décès et prendre toutes les mesures possibles pour empêcher la répétition de tels évènements », a-t-il assuré.

Le premier ministre Karim Massimov a ordonné de créer une commission gouvernementale et sollicité l'aide d'experts internationaux afin d'éclaircir la raison de la mort des antilopes, qui s'est produite en même temps dans trois régions du pays

Ces morts en masse sont dues à une « combinaison de facteurs biologiques et écologiques », selon les experts du secrétariat de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS) qui a dépêché une mission au Kazakhstan. Les animaux ont apparemment été tués par une maladie infectieuse causée par des bactéries du type Pasteurella ou Clostridium, expliquent les experts de la CMS dans un communiqué.

Mais ces « bactéries sont mortelles uniquement pour un animal dont le système immunitaire est déjà affaibli » par des facteurs écologiques comme les pluies abondantes survenues en mai au Kazakhstan, qui auraient pu influer de manière néfaste sur la qualité de l'herbe, précisent-ils.

Le fait qu'aucun animal n'ait survécu dans les troupeaux affectés rend perplexes les scientifiques qui étudient depuis des années le mode de vie et le comportement de ces antilopes dont les ancêtres vivaient déjà dans cette région à l'ère glaciaire. « La mortalité de 100 % pour les troupeaux affectés est tout à fait extraordinaire », estime Richard Kock, professeur au collège vétérinaire royal à Londres, qui s'est rendu récemment au Kazakhstan. Même si les antilopes saïgas, dont la durée de vie oscille en général entre six et dix ans, sont des « créatures avec une résistance très faible », ajoute-t-il.

En 1993, la population des saïgas, qui vivent dans les steppes du Kazakhstan, dans l'ouest de la Mongolie et en Russie près de la mer Caspienne, était estimée à un million d'individus, avant de chuter de manière catastrophique. Les autorités du Kazakhstan se targuaient jusqu'ici d'avoir réussi à porter la population de cette antilope de quelque 20 000 têtes en 2003 à plus de 250 000 en 2013.

 Des antilopes saïgas s'abreuvent au bord d'un lac au Kazakhstan. - ANATOLY USTINENKO / AFP



Désormais, il faudra au moins une décennie pour que la population de ces antilopes puisse se rétablir après la maladie, estiment des scientifiques. Le secrétaire exécutif du Secrétariat de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, Bradnee Chambers, se montre toutefois plus optimiste. «Les autorités au Kazakhstan réagissent rapidement à ce désastre et travaillent dur pour résoudre le mystère de ces morts en masse», affirme-t-il dans un communiqué. «Les antilopes saïgas donnent souvent naissance à des jumeaux et leur population est capable de se reproduire rapidement», souligne-t-il. 20 Minutes




Le Monde 31/5/2015

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En quelques semaines, les antilopes saïgas, espèce en danger d'extinction, ont subi des pertes de centaines de milliers d'individus. Un phénomène qui demeure inexpliqué...

Nouveau-nés, adultes... l'épidémie touche tous les animaux, avec un taux de mortalité de 100%. Au centre du Kazakhstan, le pays qui abrite 200.000 des 250.000 Saïgas (Saiga tatarica) vivantes, les antilopes meurent les unes après les autres victimes d'un mystérieux pathogène, depuis le 12 mai 2015.

D'abord, ce sont des diarrhées, puis des difficultés respiratoires qui mènent à la mort, invariablement. Les dernières estimations font part de 120 000 décès, soit la moitié de la population totale. Mais pour l'instant, pas de coupable: les causes de la mort demeurent inexpliquées.

 La Saïga (Saiga tatarica) est une antilope asiatique en danger critique d'extinction. Et l'hécatombe qu'elle subit actuellement n'arrange rien... ©️ Joel Berger/AP/SIPA

Des vétérinaires spécialisés ont été envoyés dans le pays pour y pratiquer des analyses. Ils ont déjà examiné des corps et autopsié 15 Saïgas, sans découvrir autre chose que des bactéries des genres Pasteurella et Clostridium.

Pour les spécialistes, il y a peu de chances qu'elles soient à l'origine de cette mort massive. Et pour cause: celles-ci sont naturellement présentes dans les cavités nasales et buccale de l'antilope et ne sont létales que chez un animal immuno-déprimé. De plus, la mort survient bien trop vite pour qu'une transmission de ces bactéries ait pu avoir lieu entre individus, estiment les experts.

Ces décès en masse ne sont malheureusement pas exceptionnels au sein de l'espèce.

- En 2011, on déplorait la perte de 500 bêtes,
- en 2010 de 12.000
- et en 1984 de 100.000.

Mais ce qui l'est, c'est ce triste record dans un contexte où l'animal est en danger critique d'extinction selon l'IUCN, alors qu'en 1975, sa population approchait le million !

Le phénomène survient au moment où les Saïgas se regroupent pour mettre bas, un laps de temps qui dure environ une semaine, et où les transmissions de maladies sont facilitées par la proximité.

A l'heure actuelle, les autorités reprennent confiance. L’épidémie semble toucher à sa fin et elles comptent sur la capacité reproductive des antilopes. "Les antilopes saïga ont souvent des jumeaux et les populations sont capables de rebondir rapidement" explique Bradnee Chambers, secrétaire exécutif de la convention de conservation des espèces migratrices (CMS).

Le gouvernement a déjà commencé à enfouir les cadavres de 19.000 animaux. Dans le même temps, les recherches se poursuivent. Il faudra encore quelques semaines avant que l’on connaisse (si on les connaît un jour) les causes de cette hécatombe.  



Les Saïgas sont des mammifères présents dans les steppes et déserts semi-arides de l'Asie centrale. Elles présentent un appendice nasal caractéristique, qui leur permet de filtrer la poussière des déserts et de lutter contre le refroidissement par réchauffement de l'air inhalé.

Actuellement, l’espèce est considérée "en danger critique d’extinction" car elle est victime de braconnage. Les cornes annelées des mâles sont en effet très prisées dans la médecine chinoise traditionnelle où on leur prête des vertus détoxifiantes, des propriétés contre l’hypertension, la toux et bien d'autres.

Une diminution de presque 95% de la population dans les années 1990 a poussé les pays où l'espèce vivait encore (Kazakhstan, Mongolie, Russie, Turkménistan et Ouzbékistan) à mettre en application des mesures de protection, qui ont fait grimper les effectifs de 50.000 antilopes à 250.000.




----->Que s'est-il passé dans l'environnement de ces animaux ? Y-a-t-il eu une utilisation de pesticides à grande échelle ? Un essai d'un produit quelconque (gaz, ou autre) ? L'extraction de produits miniers ? Des animaux de rente (ovins, bovins) ont-ils eu accès au pâturage des Saïgas ? Y-a-t-il un moyen de savoir ce qui s'est passé chaque fois qu'il y a eu un constat de décès de masse ?, S'il y a eu des événements répétitifs ? Une intoxication provoquée par des braconniers ? Ces animaux ne sont pas morts sans raison...


Sciences et avenir 1/6/2015

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Plusieurs théories tentent d'expliquer ces disparitions. Selon certains, une bactérie pourrait avoir empoisonné ces animaux.

C'est un phénomène inquiétant. Au Kazakhstan, plus de 120 000 antilopes saïgas sont mortes en l'espace de trois semaines. Des troupeaux entiers ont été décimés. Une hécatombe sans précédent et simultanée dans toutes les régions du pays.

"C'est vraiment dommage. Ces animaux font partie de notre patrimoine. Nous perdons des centaines de bêtes chaque jour", lance Quiarat Faizullhin, qui s'occupe de ramasser ces animaux, au micro de France 2.



Les animaux seraient empoisonnés par une bactérie que l'on croyait inoffensive. "C'est un empoisonnement. Les plantes qui poussent après la pluie deviennent toxiques et elles tuent les antilopes", explique Slamjan Mussambaiev, directeur adjoint de la réserve naturelle. 

Et pour cause, ici dans la région, les Soviétiques ont testé leurs bombes nucléaires les plus puissantes. Cinquante ans après, la radioactivité des sols et des fleuves dépassent encore de vingt fois les normes moyennes.

D'autres expliquent cette hécatombe par la multiplication des accidents dans la centrale spatiale de Baïkonour. En effet, quand une fusée s'écrase, des centaines de tonnes d'heptyle sont répandues dans la nature.



Francetv info 4/6/2015

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Un nouveau cas d'épidémie a eu lieu au Kazahkstan, touchant ainsi 60.000 antilopes saïgas. Ces espèces, déjà en voie d'extinction, sont en proies à une maladie dont le pathogène est encore inconnu.

Le cauchemar continue au Kazakhstan. Au mois de mai 2015, 120.000 antilopes Saïgas sont mortes dans des circonstances mystérieuses. Début septembre, des chercheurs rapportent que 60.000 de ces antilopes asiatiques sont tombées les unes à la suite des autres, sans raison, en l'espace de seulement 4 jours. C'est la découverte qu'ont fait le géoécologiste, Steffen Zuther, et ses collègues, lorsqu'ils se sont rendus dans le centre du Kazakhstan pour analyser le vêlage d'un troupeau de Saïgas. 

Comme des scientifiques en avaient fait l'hypothèse quelques mois plus tôt, la cause de leur mort est liée à une bactérie. Des échantillons de tissus de l'animal, relevés lors de l'autopsie, ont montré que la toxine produite par les bactéries du genre Pasteurella, et possiblement Clostridium, causait une perte de sang abondante dans la plupart des organes de l'antilope. Ces bactéries seraient donc responsables de la perte de la moitié des antilopes du pays, qu'on estimait à 257.000 en 2014

Cependant, rien n'est encore résolu. La bactérie de genre Pasteurella ne devrait normalement pas avoir d'impact sur cette espèce, étant souvent présente dans les cavités buccales et nasales de l'animal. Excepté si l'antilope est touchée par une maladie auto-immune. Si leur système immunitaire est autant affaibli pour laisser passer une telle épidémie, c'est que l'environnement doit jouer, estiment les chercheurs.

La cause de cette épidémie pourrait être le fait d'un hiver rude, poursuivi par un printemps humide. L'abondance de végétaux et l'accumulation d'eau sur le sol, provoqués par un temps pareil, sont des facteurs de multiplication des bactéries. Effectivement, les morts en masse de cette espèce commencent au moment de la fin du printemps, tout comme leur vêlage. Lorsqu'elles se regroupent pour mettre bas, les saïgas sont en forte proximité, ce qui permet la transmission rapide de la maladie. 

De même, les pluies abondantes survenues en mai au Kazakhstan ont pu avoir une influence néfaste sur la qualité de l'herbe, ce qui explique la perte des 120.000 saïgas à cette période. 


Comme les facteurs écologiques doivent jouer sur la perte de ces antilopes rares, leur déclin est dangereux pour l'écosystèmes des steppes. En consommant l'herbe des steppes, les antilopes permettent de préserver la décomposition de ces plantes et ainsi le recyclage des éléments nutritifs. De même, leur présence est essentielle pour les prédateurs, vivant dans cet environnement.




Sciences et avenir 7/9/2015

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La mystérieuse épidémie qui touche les Saïgas depuis mai 2015 ne faiblit pas. Les chercheurs se sont réunis fin octobre 2015 dans l'urgence.

Les Saïgas ne cessent de mourir par troupeau entier depuis le printemps au Kazakhstan. Durant le mois de mai 2015, 120.000 antilopes sont décédées dont 85.000 en seulement une journée ! Un peu plus tard dans l'année, au mois de septembre, 60.000 nouveaux animaux sont morts en quatre jours. Dans certains troupeaux, la mortalité atteint les 100 % en 24 heures : du jamais vu auparavant




Le géo-écologiste, Steffen Zuther et ses collègues qui étaient sur place en septembre - afin d'étudier le vêlage d'un troupeau de ces antilopes - avaient procédé à une autopsie. L'étude des échantillons de tissus de l'animal avait permis d'identifier une toxine spécifique. Cela avait mené à la conclusion que  l'hécatombe était due à une infection probable par une bactérie du genre Pasteurella. Le micro-organisme aurait causé d'abondantes pertes de sang dans la plupart des organes de l'animal.

Aujourd'hui on estime que 211.000 Saïgas sont mortes ce qui représente 70 % de la population totale de cette espèce. Dans la Steppe de la Faim, un désert du Kazakhstan, il ne reste plus que 12 % de la population initialement présente en 2014.




Des scientifiques de Russie, du Kazakhstan, de l'Ouzbékistan, de la Mongolie et de la Chine se sont donc réunis dans l'urgence fin octobre 2015 à Tachkent (capitale de l'Ouzbékistan) pour discuter de cette alarmante hécatombe qui touche une espèce considérée comme en danger critique d'extinction par l'UICN. 

Selon le groupe de chercheurs, l'hiver de l'année 2015 a été rude et il a été suivi par un mois de mai orageux durant lequel les températures ont fortement chuté alors que les antilopes avaient déjà perdu leur pelage d'hiver. Cette fraîcheur aurait perturbé les animaux causant un stress qui lui même aurait provoqué un affaiblissement du système immunitaire

Le printemps globalement humide a quant à lui sans doute permis la multiplication des bactéries. Elles n'ont eu aucun mal à infecter les troupeaux perturbés de Saïgas (et bien que normalement cette bactérie n'a pas d'impact négatif sur cette espèce, étant souvent déjà présente naturellement dans les cavités buccales et nasales de l'animal). 

Afin de tenter de sauver les antilopes Saïgas, diverses mesures ont été décidées durant la conférence : les chercheurs vont surveiller de façon plus méticuleuse la maladie, la protection des antilopes contre les braconniers va être renforcée et il va y avoir un contrôle accru de la construction des infrastructures dans les régions où les Saïgas sont présentes. 

Les scientifiques vont également étudier attentivement les précédentes extinctions de ces antilopes dont certaines étaient survenues, mais dans une moindre mesure, pendant les années 80 afin de voir si les mêmes conditions météorologiques avaient eu lieu.


Cette annonce vous permettra de lire différentes études qui ont été réalisées à propos de l'Antilope Saïga (elle sont anglais et en libre accès)







Selon le compte rendu de la réunion des experts, les scientifiques ont confirmé que la cause responsable de la mort massive des Antilopes Saigas était la [url=http://web.oie.int/fr/normes/mmanual/pdf_fr/Volume 2_pdf/Chap 2.4.12._SH_2008.pdf]septicémie hémorragique[/url]. C'est une maladie parfois mortelle survenant aussi chez le buffle domestique, les bovins et les ruminants sauvages. Deux bactéries opportunistes, Pasteurella multocida sérotype B et Clostridium perfringens, ont contribué à la perte de l'ensemble de la population de saïgas dans chaque site de naissance en mai. Toutefois, l'infection ne semble pas s'être transmise d'un animal à l'autre, parce qu'elle est survenue de façon indépendante dans les 13 sites de mise bas, réparties sur 250'000 km2 dans le centre du Kazakhstan. La synchronisation de ces morts massives est supposée être due à des déclencheurs environnementaux, dont  les aléas climatiques, sous-jacents agissant simultanément sur chaque individu. Cependant, les facteurs et les mécanismes précis restent flous. De ce fait, les analyses entreprises continuent au niveau international par un consortium de laboratoires qui assistent le Kazakhstan dans son enquête. Source : Saïga-conservation (2/11/2015)


Sciences et Avenir 10/11/2015

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