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Installation du parc naturel de la mer de corail

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La mer de corail s'étend sur 1 291 000 kilomètres carrés: la moitié de la surface de la Méditerranée. Elle se caractérise notamment par des éco-systèmes profonds remarquables au plan mondial, mais aussi vulnérables.

Le Comité de gestion du parc naturel de la mer de Corail a été officiellement installé jeudi après-midi par le Président du Gouvernement et le Haut-Commissaire de la République. Un Comité de gestion de 32 membres désignés pour cinq ans, qui doivent veiller sur la protection du milieu marin de Nouvelle-Calédonie.

 ©️ GNC


Pour le haut-commissaire Vincent Bouvier, le Comité de gestion du parc naturel de la mer de corail est fondé sur un partenariat exceptionnel, où les acteurs institutionnels, coutumiers, professionnels, ainsi que les associations environnementales vont se mettre autour d'une table pour définir un plan de gestion du parc.

 Ocean+ TV 19/12/2014


Cliquez sur le lien source, ci-dessous, pour écouter une interview de François Gauthier, directeur adjoint de l’agence des aires marines protégées, au micro de Brigitte Whaap et Cédric Michaut

Nouvelle Calédonie 1ère 30/5/2015

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Le 23 avril 2014, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a créé le « parc naturel de la mer de Corail » dans l’ensemble des espaces marins placés sous sa responsabilité. Il s’agit de la plus grande aire marine protégée française.

Au cœur de la mer de Corail, les vastes étendues océaniques de l’Espace maritime de la Nouvelle-Calédonie sont ponctuées d’« îles Éloignées » et d’importants ensembles coralliens encore mal connus, en dépit d’une fréquentation souvent ancestrale.

L’histoire géologique de cet espace a façonné des reliefs sous-marins complexes qui favorisent l’existence d’environnements singuliers, dynamiques et d’écosystèmes d’une extraordinaire diversité. 

 Périmètre du Parc naturel de la mer de Corail, Nouvelle-Calédonie. ©️ Agence des aires marines protégées

Bien que relativement peu fréquentés à ce jour, ces espaces offrent des services variés aux communautés humaines (pêches, liaisons maritimes…) et sont légitimement considérés comme des sources de richesses potentielles, offrant des perspectives d’activité et de développement économique prometteuses. 

Pour apporter des éléments de réponse, une analyse stratégique de l’Espace maritime de la Nouvelle-Calédonie a été réalisée. À partir d’une synthèse des connaissances issues de nombreux travaux scientifiques, ce travail a permis d’identifier différents enjeux de gestion, environnementaux et socio-économiques, souvent croisés. C’est ainsi qu’est née l’idée de créer un parc naturel de la mer de Corail dans le but de disposer d’un outil de gestion capable de relever les différents défis de protection et de développement durable.

Les grands objectifs de ce parc naturel : Protéger, valoriser, connaître et faire connaître la vie, les ressources de ces environnements exceptionnels et créateurs de richesse pour la Nouvelle-Calédonie,
réunir les conditions d’une économie bleue respectueuse du milieu qu'elle exploite,
participer à la dynamique internationale de protection des océans.

Périmètre retenu : Compte tenu des enjeux de gestion identifiés dans le cadre de l’analyse stratégique, le périmètre retenu pour le Parc naturel de la mer de Corail est celui de l’ensemble de l’Espace maritime de la Nouvelle-Calédonie, soit 1 291 000 km2.

Le périmètre du parc naturel doit permettre de répondre au mieux aux enjeux naturels et humains identifiés, en prenant en compte l’ensemble des composantes physiques, biologiques, sociales et économiques

Des enjeux croisés sont identifiés à différentes échelles. Certaines pressions liées aux activités humaines peuvent concerner l’ensemble des écosystèmes, quand d’autres peuvent se propager d’un écosystème à l’autre. La dimension de l’espace de gestion dans lequel sera mise en place la politique de gestion intégrée doit permettre de prendre en compte l’ensemble des problématiques de gestion qui sont sous compétence de la Nouvelle-Calédonie et d’assurer le lien avec les politiques menées par les provinces et les pays voisins.

Livret "Parc naturel de la mer de Corail" : Suite à la concertation pour la création d’un Parc naturel de la mer de Corail, le gouvernement de Nouvelle-Calédonie, les affaire maritimes de Nouvelle-Calédonie et l'Agence des aires marines protégées ont édité un livret largement illustré  présentant les éléments constitutifs du parc naturel (périmètre, orientations de gestion et gouvernance).

Ce document accompagne l’acte de naissance du parc naturel de la mer de Corail, plus grande aire marine protégée française (avec 1 291 000 km2). Cette création fait suite à l’inscription d’un ensemble de sites représentatifs de la diversité des lagons de Nouvelle-Calédonie au patrimoine mondial de l’UNESCO et à la création de nombreuses aires marines protégées dans les eaux provinciales.


Aires Marines Protégées

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 La mer de Corail (dans les eaux françaises) s’étend sur 1 291 000 km², soit la moitié de la superficie de la Méditerranée. Elle se compose de bassins fragmentés d’archipels, caractérisés par des eaux pauvres en éléments nutritifs. Toutefois, des enrichissements localisés sont présents autour des nombreux reliefs. Plus de 500 monts sous-marins et autres élévations remarquables sont identifiés, soit 15% des fonds marins de l’Espace maritime. La profondeur maximale est de -7 919 m dans la fosse des Nouvelles-Hébrides. Il s’agit de la zone la plus profonde des eaux françaises. (Récifs coralliens, Nouvelle-Calédonie. © Thomas Vignaud)

L’histoire géologique de l’Espace maritime a favorisé la présence d’habitats profonds diversifiés et fragmentés : rides, monts sous-marins, pentes insulaires et canyons, plaines et fosses abyssales. La présence de sources hydrothermales actives est suspectée.

 Certains écosystèmes profonds sont remarquables au niveau mondial pour leur grande diversité biologique (coraux froids, poissons, crustacés, mollusques). 3 à 10 % de l’Espace maritime présentent des habitats favorables au développement de récifs de coraux froids. (Photo Zoom sur un nautile, Nouvelle-Calédonie © Laurent Ballesta / L'Œil d'Andromède)

La faune profonde de Nouvelle-Calédonie comprend également un grand nombre d’espèces appartenant à des groupes qui étaient considérés comme éteints depuis des millions d’années, comme le nautile, emblème de la Nouvelle-Calédonie.

Les ressources halieutiques profondes sont limitées. Les vivaneaux et le béryx ont été identifiés comme ressources exploitables.

La diversité actuelle des habitats profonds et leur histoire géologique ont favorisé la présence simultanée d’écosystèmes diversifiés et vulnérables, mais aussi de ressources pour la pêche et probablement d’hydrocarbures et de ressources minérales pour l’industrie.

En raison de leur faible taux de renouvellement, les ressources de pêche profondes ne peuvent pas supporter des niveaux d’exploitation élevés. La pêche au chalut provoque des dégâts souvent irrémédiables sur les écosystèmes des fonds sous-marins. La fragilité des ressources nécessite que l’activité soit bien suivie et encadrée

 Schéma des fonds marins du Parc naturel de la mer de Corail de Nouvelle-Calédonie ©️ Lionel Gardes, Catherine Géoffray / Agence des aires marines protégées

Le développement d’une exploitation d’hydrocarbures, voire de ressources minérales, dans les zones à forts enjeux de protection et/ou de ressources biologiques exploitables génère de véritables défis en matière de recherche, d’innovation et de responsabilité de la Nouvelle-Calédonie au niveau international. En milieu marin, plus encore qu’en milieu terrestre, les conséquences de l’exploitation des ressources minières ou d’accidents d’exploitation des hydrocarbures peuvent être lourdes sur les écosystèmes et peuvent s’étendre sur de grandes distances en fonction des courants marins.

 Les ressources principalement ciblées sont le thon blanc (germon) et le thon jaune. La flottille palangrière est composée d’une vingtaine de navires locaux, d’une longueur moyenne de 22 m et effectuant des marées de 8 à 12 jours. (Photo L’activité de pêche pélagique néocalédonienne est pratiquée de part et d’autre de la Grande Terre. © Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie)

L’effort de pêche est peu intense au regard de l’activité développée au niveau régional. L’activité est limitée par la capacité du marché à absorber sa production. L’export représente moins de 30 % de la production, le reste est écoulé sur le marché local. Toutefois, l’activité thonière représente 70 % du CA de la filière pêche de Nouvelle-Calédonie. De plus, avec près de 500 emplois directs et induits (approvisionnement, transformation des produits…), la pêche hauturière a un rôle structurant au sein de la filière pêche.

Les îles et les récifs : Trois catégories de récifs coralliens sont présentes dans la ZEE : des récifs d’îles océaniques, des atolls et des bancs.

 De nombreuses espèces connaissent une longue phase larvaire en pleine eau. Cette caractéristique favorise leur dispersion à travers la mer de Corail, voire tout le Pacifique Ouest. L’endémisme insulaire des espèces marines est ainsi relativement faible dans le Pacifique. Toutefois, des espèces nouvelles ou spécifiques  aux iles Éloignées sont observées  (compte tenu de leur isolement) : coquillages,  raies, algues, coraux, échinodermes et poissons de récif. C’est particulièrement vrai pour les récifs de Chesterfield. (Photo © Thomas Vignaud)

L’activité de pêche est peu développée dans ces espaces récifaux éloignés. L’activité touristique doit faire l’objet d’un encadrement, d’un suivi et d’une évaluation. Les îles éloignées, sans aucune infrastructure d’accueil, ne se prêtent pas à une fréquentation touristique et plaisancière intensive. La fréquentation humaine y est épisiodique, avec une forte augmentation de l’activité de croisière de masse depuis 2009.

 Des écosystèmes interconnectés : Les relations entre les différents écosystèmes sont multiples : flux d’énergie et de nourriture, déplacement des espèces pour accomplir leur cycle de vie... (Image Les relations entre les différents écosystèmes sont multiples : flux d’énergie et de nourriture, déplacement des espèces pour accomplir leur cycle de vie... © Catherine Géoffray, Lionel Gardes / Agence des aires marines protégées)




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