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Le refuge de la Mare Auzou, de la Fondation Brigitte Bardot, menacé de fermeture

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Avec pas moins de 1 000 animaux entre ses murs, le refuge de la Mare Auzou est sous la menace d'une fermeture administrative. En cause, des nuisances pour des riverains.

Le refuge de La Mare Auzou, à Saint-Aubin-le-Guichard (Eure), est en péril. Propriété de la Fondation Brigitte Bardot, ce lieu accueille un millier d’animaux (chats, chiens, chevaux, cochons, volaille…) sauvés de l’abandon, voire de l’abattoir. Après avoir essuyé de premiers ennuis, suite à des plaintes, en 2009, le refuge est sous le joug d’une nouvelle plainte déposée par des riverains, pour nuisances sonores. Une fermeture administrative menace le site.

 Une expertise sonore a été demandée, pour déterminer les zones où les nuisances sonores sont les plus fortes. (Photo : Fondation Brigitte Bardot)

Le refuge de La Mare Auzou s’est implanté dans un domaine de 8 hectares, en 1992, et où se trouvent une grande maison, une écurie, un pigeonnier, ainsi que d’autres bâtiments prêts à accueillir des animaux en danger. Ce lieu avait été déniché par Brigitte Bardot elle-même. Un endroit idéal pour ses petits protégés.
À l’heure actuelle, 1 000 animaux sont logés, nourris et soignés par une quarantaine de salariés, qui se relaient 24h/24 pour assurer leur bien-être. 185 chiens, 400 chats, une soixantaine de chevaux, poneys et ânes, une centaine de moutons, mais aussi chèvres, cochons, oies, se partagent cet espace.

En 2009, le refuge de La Mare Auzou doit faire face une première fois à des plaintes de riverains. « C’est le refuge principal de la Fondation, reconnue d’utilité publique, et qui rend beaucoup de services à de nombreuses communes de la région », rappelle Bruno Jacquelin, responsable communication de la Fondation Brigitte Bardot. En réponse, la Fondation décide d’investir pas moins de trois millions d’euros dans des travaux, en travaillant notamment à l’insonorisation des niches des chiens.

« Nous avons fait le maximum pour atténuer les nuisances », commente Bruno Jacquelin. « Les niches que nous avions sont devenues de véritables maisonnettes, insonorisées, avec chauffage au sol. On nous avait demandé de fermer 11 bâtiments, on en a fait 23 au total ».

Une zone de quarantaine a également été érigée pour abriter les chiens. Ces derniers sont enfermés chaque soir, dès 18h30, jusqu’à 9h le lendemain, pour assurer la tranquillité du voisinage. Les tensions s’apaisent alors, et le havre de paix retrouve une ambiance paisible.

Une nouvelle plainte est déposée en juillet 2014, par « une personne qui venait d’arriver et qui souhaite apparemment ouvrir un gîte à quelques centaines de mètres de là, et qui se dit extrêmement gênée par les aboiements ». Cette dernière fédère quelques voisins à sa cause, mais les avis restent partagés dans le voisinage du refuge. « La Fondation ne nie pas qu’il peut y avoir des aboiements. Nous sommes même prêts à refaire des travaux, pour l’installation d’un mur anti-bruit, comme cela a été demandé par la préfecture ».

Cependant, la Fondation accepte le principe, à condition qu’une expertise sonore soit effectuée, pour déterminer le niveau des nuisances, et l’endroit où ce mur devrait être installé. Condition que les riverains refusaient jusqu’alors.

La seule chose que nous voulons, c’est qu’ils appliquent l’arrêté en construisant ce foutu mur. C’est tout », déclarait l’un des riverains plaignants, en avril 2015, à L’Éveil Normand.

Une ordonnance de la Préfecture, rendue le mercredi 13 mai 2015, permet néanmoins de faire avancer le dossier, et oblige le lancement d’une expertise, dans les semaines à venir. « Des sonomètres seront placés chez les riverains plaignants pendant une semaine », se félicite Bruno Jacquelin. « Je rappelle que nous ne refusons pas ce mur anti-bruit. Mais, quitte à investir, autant qu’il soit efficace ».

Cette ordonnance redonne confiance aux membres de la Fondation, et au personnel qui travaille quotidiennement au refuge de La Mare Auzou. Une potentielle fermeture du refuge pourrait en effet être fatale, en premier lieu aux 185 chiens, motifs du litige avec les riverains. Elle pourrait également mettre sur le carreau les 40 salariés permanents du refuge, à temps plein, ainsi que les 90 emplois saisonniers offerts chaque année. « Nous sommes aussi un poumon économique de la région. Avec 2,8 millions d’euros de budget annuel, nous faisons travailler 78 entreprises locales pour les travaux, la nourriture etc ».

Une pétition est actuellement en ligne, pour soutenir le refuge de La Mare Auzou. Elle rassemble déjà plus de 50 000 signatures.


Normandie Actu 26/5/2015

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