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Climat: 600 scientifiques à Toulouse pour rafraîchir les villes

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Toulouse - Comment éviter que les villes ne deviennent des fournaises en raison du réchauffement climatique? Près de 600 scientifiques de 60 pays vont échanger leur études et expériences sur ce thème à Toulouse de lundi à vendredi.

Pour Météo France, organisateur de la rencontre, cette 9e conférence internationale sur le climat urbain (ICUC9) mettra l'accent sur l'adaptation des villes au changement climatique et notamment sur la réintroduction de la végétation en milieu urbain.

Les climatologues étudient depuis les années 1970 le phénomène de l'îlot de chaleur urbain qui aggrave en ville les effets d'une vague de chaleur.

Les températures sont supérieures en ville à celles des campagnes voisines. C'est moins lié à la production de chaleur des activités humaines qu'à la chaleur emmagasinée dans la journée par la pierre et le bitume qui empêche l'air de se refroidir la nuit, explique Valéry Masson, directeur de recherche de l'équipe climat de Météo France à Toulouse.

Lorsqu'une vague de chaleur dure, la situation empire de jour en jour: On a constaté sur une ville comme Paris un îlot de chaleur de 8 degrés d'écart par rapport à la campagne, indique M. Masson. Les effets sanitaires sont cumulatifs, selon le chercheur de Météo France. "Les gens n'arrivent pas à récupérer la nuit, la déshydratation progresse et avec elle la mortalité des personnes vulnérables", ajoute-t-il.

L'ICUC réunit depuis 2000 tous les scientifiques travaillant sur le climat urbain pour réfléchir aux moyens de rompre ce cycle infernal. L'intérêt des collectivités et des urbanistes s'est renforcé au fil des éditions, en dernier lieu à Yokohama et Dublin.  Nous avons 100 participants de plus et 10 pays de plus qu'à Dublin, il y a trois ans, indique M. Masson qui prévoit 350 communications orales au palais des Congrès de Toulouse.

Cette année nous allons largement passer en revue les initiatives pour le rafraîchissement, indique l'organisateur.

Il cite notamment l'exemple frappant de Séoul qui, dans les années 2000, a rendu à l'air libre une rivière couverte depuis 40 ans par une autoroute à deux étages.

La création d'un parc dans une ville a aussi un effet local mais joue au-delà un rôle socialement positif: La végétalisation a des retombées bénéfiques sur le stress et les arrêts maladie des populations, assure M. Masson.

Des scientifiques australiens notamment devraient présenter les meilleurs compromis entre types de végétaux à implanter et gestion de l'eau. Les Japonais devraient faire état de leurs expériences d'abaissement de la température par arrosage de rue.

Les recherches sur le climat urbain se traduisent aussi par des prévisions de températures de plus en plus pointues avec une précision à 250 mètres. Une expérience est d'ailleurs en cours à Toronto (Canada) à l'occasion des jeux Panaméricains (10-26 juillet), souligne l'organisateur de l'ICUC9.

Les travaux des scientifiques peuvent enfin devenir un outil de planification urbaine assure M. Masson, en citant Stuttgart (Allemagne) où un météorologiste siège de longue date dans l'administration de la ville et s'exprime sur l'impact de l'implantation des bâtiments sur la ventilation de l'agglomération.

Tokyo et Hong Kong ont des problèmes de ventilation car des immeubles de 30 ou 40 étages construits en front de mer coupent le vent derrière: ils sont en train de détruire jusqu'à un immeuble sur trois pour permettre la ventilation, explique le scientifique.

Les derniers progrès de la cartographie, croisant formes urbaines et températures des villes du monde, devraient aussi aider aux décisions, selon M. Masson.

On peut penser que d'ici 10 ou 15 ans ceux qui voudront s'acheter une maison regarderont si elle est située dans une zone souvent touchée par des vagues de chaleur, anticipait déjà une scientifique néerlandaise, Ingrid Coninx, lors d'une conférence de chercheurs et d'urbanistes réunie en juin à Bonn (Allemagne).


----->Les toitures et façades végétalisées, comme annoncé par la Mairie de Paris me paraissent un bon plan ! Dans ma ville, on profite des travaux pour recouvrir les trottoirs d'un sbustrat blanc au lieu du bitume habituel. Si le fait d'arroser les rues la nuit fait baisser la température, c'est tout de même du gaspillage pour cette précieuse ressource... Toutes les idées mises bout à bout devraient permettre de trouver des solutions efficaces... En attendant que les gouvernants arrivent à se mettre d'accord pour limiter le réchauffement climatique !



Romandie 19/7/2015

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