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Admin-lane

La ferme des animaux prend vie en Espagne

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"Résidents non humains". Voilà comment il convient d'appeler les chiens et les chats à Trigueros del Valle (Espagne), depuis le 20 juillet 2015.

Une nouvelle loi, créée sous le maire socialiste Pedro J. Pérez Espinosa, attribue aux animaux de compagnie les mêmes droits que les humains

 Un chien et un chat ©️ AFP


Le traité "Renedo Declaration" comprend 13 articles tels que

- « tous les résidents naissent égaux et ont le même droit à l’existence » ; 

- « un résident, humain ou non, a droit au respect » 

- ou encore « aucun résident non-humain ne devra être exploité pour le plaisir ou les loisirs des hommes ». 

Cela va dans la suite logique du combat que livre le village contre la corrida. Pour le maire, c’est un devoir de représenter tout le monde, comme « les chiens et les chats qui vivent avec nous depuis des milliers d’années ». L'objectif ? Lutter ainsi contre la maltraitance animale et les abandons.

Ce n’est pas la première fois que la notion de "personne non humaine" se fait entendre :

- Le dauphin a déjà recouvert ce statut en Inde en octobre 2013, à travers la reconnaissance de leurs capacités intellectuelles (appellation entre eux, conscience de soi). Mais aussi dans le but d’interdire leur captivité. 

- Les orang-outans ont eu, eux, aussi droit à ce statut après décision du tribunal argentin en décembre 2014

- De même, la Cour suprême de New York a émis l’ordonnance de reconnaître les deux chimpanzés, Hercules et Leo, comme "personnes non humaines"

Mais qu'en est-il du pays des cocoricos ? 

Depuis le 28 janvier 2015, l’animal est reconnu en France comme un "être doué de sensibilité" et non plus comme un "bien meuble". Fait paradoxal lorsqu’on sait que la Déclaration Universelle des Droits de l’Animal a été proclamée le 15 octobre 1978 à la Maison de l’UNESCO à Paris, rendue publique en 1990. 

De même qu’en Espagne, tous les animaux ont des droits égaux à l’existence et au respect. Leur abandon est proscrit ainsi que toutes formes d’élevage allant à l’encontre de la physiologie et du comportement propre à l’espèce. Si la mise à mort d’un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d’angoisse. 


Reste à savoir si ces articles sont correctement appliqués dans la réalité...


Sciences et avenir 10/8/2015

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