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AIEA : publication du rapport final sur l’accident de Fukushima

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Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, un facteur majeur à l’origine de l’accident nucléaire de Fukushima en 2011 a été la supposition largement répandue au Japon que les centrales nucléaires étaient sûres.

L’AIEA a publié lundi son rapport final (payant : 60€) sur la fusion qui s’est produite à la centrale Fukushima Dai-ichi. Environ 180 experts de plus de 40 pays membres de l’AIEA ont contribué au rapport de plus de 1200 pages. Lire ici un article publié en PDF (en anglais) des principales conclusions de la catastrophe humaine et environnementale que l'on connaît.

 Des fonctionnaires vérifient des enfants à Koriyama, la préfecture de Fukushima, pour voir s'ils ont été contaminés le 13 mars 2011. Photo d'archives. | REUTERS

Le document souligne que le Japon, étant parti du principe que les centrales nucléaires étaient sûres, ne s’était pas suffisamment préparé pour un grave accident nucléaire. Il précise que la centrale Fukushima Dai-ichi présentait des faiblesses au niveau de la conception et de la préparation aux urgences.

L’accident de mars 2011 est survenu après qu’un puissant séisme et un tsunami aient frappé la préfecture de Fukushima et les zones environnantes du nord-est du Japon.

Pour les auteurs du rapport, l’accident a montré la nécessité d’envisager les conséquences possibles de plusieurs catastrophes naturelles se produisant simultanément. Selon eux, les normes de sécurité devraient aussi être continuellement réévaluées pour prendre en compte les progrès dans les connaissances.

Le rapport mentionne le fait qu’aucun effet immédiat sur la santé, dû à une exposition aux radiations, n’a été observé chez les travailleurs et les membres du public.

Le directeur général de l’AIEA Yukiya Amano explique que certains des facteurs à l’origine de l’accident de Fukushima n’étaient pas propres au Japon.

M. Amano estime que remettre continuellement en question les présupposés et être prêt à tirer les leçons de l’expérience sont des éléments essentiels de la sécurité et une attitude qui doit être adoptée partout dans l’industrie.


NHK World 1/9/2015

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Tokyo - L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a souligné dans un rapport publié cette semaine le manque de préparation du Japon pour faire face à l'accident de Fukushima, du fait d'une confiance aveugle dans les technologies nucléaires.

En préambule de ce document d'analyse sur les causes et conséquences de la catastrophe de mars 2011 dans le nord-est de l'archipel, Yukiya Amano, directeur général de l'AIEA, déclare que le facteur majeur qui a contribué à l'accident a été le postulat largement répandu au Japon selon lequel les centrales nucléaires de ce pays étaient si sûres qu'un accident de cette ampleur était tout simplement impensable.

Les exploitants des centrales nucléaires adhéraient (à ce postulat) et ni les organismes de réglementation ni le gouvernement ne le remettaient en question. Par conséquent, en mars 2011, le Japon n'était pas suffisamment préparé à faire face à un accident nucléaire grave, poursuit-il.

Ainsi évoque-t-il certaines défaillances du cadre réglementaire: plusieurs organismes se partageaient les responsabilités et on ne savait pas toujours très bien qui était responsable de quoi.

Le système a depuis été réformé pour qu'il soit davantage conforme aux normes internationales. Dotée de responsabilités plus claires et de pouvoirs renforcés, l'autorité nucléaire nippone a changé de nom, de forme et de statut en 2012, en raison de liens antérieurs trop étroits avec le pro-nucléaire ministère de l'Industrie (Meti).

La conception des centrales, les dispositions concernant la préparation et la conduite des interventions d'urgence et la planification de la gestion d'un accident grave laissaient aussi un peu à désirer, relève M. Amano en présentant ce rapport de plus d'un millier de pages, qui compile le travail de 180 experts de 42 pays.

Par exemple, il n'avait pas été envisagé que l'alimentation électrique puisse être coupée pendant plus qu'un court laps de temps, ou que plusieurs réacteurs d'une même installation se trouvent en situation de crise au même moment.

Ces propos ne sont toutefois pas nouveaux et les défaillances du Japon ont déjà été soulignés dans plusieurs rapports étrangers et japonais.

A l'aune du désastre de Fukushima, des normes plus sévères ont été instaurées afin de rendre les centrales nucléaires plus aptes à faire face à une catastrophe naturelle, un attentat terroriste ou un crash d'avion.

Un premier réacteur - Sendai 1, sur l'île méridionale de Kyushu - a été remis en service le 11 août en conformité avec cette nouvelle réglementation. Il est actuellement le seul sur les 48 du pays.

Malgré le durcissement des conditions de sûreté, les organisations antinucléaires ont dit leur inquiétude face à une relance qui, selon elles, fait fi des risques sismiques et volcaniques dans cette région du sud-ouest de l'archipel où un deuxième réacteur pourrait être relancé en octobre.


Romandie 1/9/2015

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