Admin-lane 0 Posté(e) le 3 septembre 2015 Après la catégorisation par l'homme d'espèces vues comme étant nuisibles, puis celles invasives (pas originaires d'une région ou d'un pays), vient s'ajouter celles jugées envahissantes ou en surnombre au motif qu'elles n'ont pas (ou pas suffisamment) ou plus de prédateurs ou qu'elles occasionnent des désagréments (réels ou supposés) ou même des risques potentiels pour la santé humaine ou animale...Comme chacun le sait, le pigeon fait partie de cette dernière catégorie. Il est rejoint par les mouettes, les goélands (dans certains endroits) et même les chats devenus errants bien malgré eux !... Le cygne en fait maintenant aussi partie. En conséquence ce sujet dédié aux cygnes nous permettra de suivre la situation, pour autant que les informations soient diffusées et accessibles.Admin. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 3 septembre 2015 Il devrait être plus facile d'abattre des cygnes tuberculés en Suisse. Le Conseil fédéral est prêt à étudier la question dans la prochaine révision de la loi sur la chasse consacrée au loup.Dans sa réponse publiée jeudi à une motion de Paul Niederberger, le gouvernement ne s'étend pas davantage sur le dossier. Le démocrate-chrétien niwaldien juge nécessaire d'assouplir le droit. Le cygne est certes un animal majestueux et très apprécié du public. Mais sans ennemi naturel, cette espèce prolifère. Le Cygne tuberculé ou Cygne muet (Cygnus olor) est une espèce d'oiseaux de la famille des anatidés. Le premier nom de l'animal provient de la bosse qu'il a sur le bec, appelée tubercule ; le second du fait qu'il émet de rares cris plutôt de faible puissance. Photo : Cygneaux avec un adulte. Adrian Pingstone / domaine publicEt cela ne va pas sans poser problème. De moins en moins craintif, le gros oiseau peut attaquer promeneurs, cyclistes et enfants. Ses déjections polluent en outre les cultures agricoles. Une fois que l'herbe est souillée, le bétail ne la mange plus, et elle constitue une source de maladies potentielles.Le conseiller aux Etats propose donc de revoir le statut du cygne, animal non indigène et parmi les moins menacés d'extinction, mais protégé. Actuellement, toute intervention est soumise à l'approbation de l'Office fédéral de l'environnement, doit faire l'objet d'une décision cantonale et est soumise au droit de recours des associations.Selon Paul Niederberger, on pourrait imaginer une réglementation analogue à celle concernant le bouquetin. On fixerait, pour certaines régions, un effectif judicieux des populations. Si le plafond est dépassé, les cantons devraient être libres de prendre des mesures de régulation.Romandie 3/9/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 3 septembre 2015 C'est une espèce d'oiseaux de la famille des anitidés. Il s'agit d'un des plus lourds oiseaux capables de voler, les mâles pesant en moyenne dans les 10,2 kg et les femelles 8,4 kg. Les adultes mesurent de 125 à 170 cm de long avec une envergure de 200 à 240 cm. Il existe un morphe blanc dit cygne blanc polonais qui apparaît dans toutes les populations. Les juvéniles peuvent se déplacer en groupe mais les couples sont monogames. Le Cygne tuberculé peut devenir agressif, surtout lors de la période de nidification. Un cygne tuberculé. (Cygnus olor). Sanchezn CC BY-SA 3.0La population mondiale est estimée entre 600 000 et 620 000 individus. C'est le cygne le plus commun en Europe en été, en particulier dans le Nord de la France. Certains de ces oiseaux y sont considérés comme domestiques. Il est aussi présent en Grande-Bretagne, au nord et dans le centre de l'Europe, au nord et dans le centre de l'Asie. Il a été introduit en Amérique du Nord, en Afrique du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Dans ces pays, il est souvent considéré comme une espèce nuisible ou invasive. On le rencontre également de manière sporadique en Asie, jusqu'en Chine. La longévité record pour cette espèce est de 26 ans et 9 mois. L'espèce la plus proche du Cygne tuberculé est le Cygne chanteur mais celui-ci est de plus grande taille et plus lourd, possède un bec noir et jaune sans tubercule, et son cou est plus droit.Cette espèce qui est res nullius* en France, est l'animal du roi au Royaume-Uni et le symbole de la monarchie au Danemark. Elle fait partie des espèces sauvages sensibles à la souche H5N1 du virus responsable de la grippe aviaire.* Res nullius (la chose de personne, nullius : génitif de nullus) est une expression latine utilisée en droit civil (droit des biens) qui désigne une chose sans maître, c'est-à-dire qui n’a pas de propriétaire mais qui est néanmoins appropriable. Le droit français connaît ainsi les biens sans maître.Les adultes mesurent de 125 à 170 cm de long (dont la moitié seulement pour le corps) pour une envergure de 200 à 240 cm. Sur terre, ils peuvent atteindre 1,2 m de haut. Les mâles sont plus grands que les femelles. Le plumage des adultes est blanc. Les yeux sont de couleur noisette. Les lores de l'adulte sont dénudés, cunéiformes et de couleur noire. Le bec est orange avec un onglet noir au bout. Une bosse noire est présente à la base : le tubercule. Celui-ci est généralement plus gros chez le mâle en période de reproduction. Il existe deux morphes chez les cygneaux : le morphe gris et le morphe blanc. Le morphe gris est plus commun alors que les cygneaux blancs possèdent un gène leucistique. La coloration blanche est surtout observée dans les États du centre nord de l'Amérique et en Pologne. Le morphe blanc est mutation correspondant à un faux albinisme et se transmet selon les lois de l'hérédité. Elle est apparue à la fin du XIXème siècle chez des cygnes tuberculés proches des humains. (Photo Poussins du morphe gris. Markus Krötzsch CC BY-SA 3.0)Le tubercule est absent chez les cygneaux et peu développé chez les juvéniles. Les lores sont couverts de plumes de duvet à l'éclosion.Étant donné que les courtes pattes sont placées juste avant la queue, cette espèce marche de façon maladroite. Par contre, les adultes peuvent courir assez vite lorsqu'ils se sentent menacés.Le cygne tuberculé peut prendre son envol à partir du sol ou d'un plan d'eau. Il a besoin de courir sur une distance de 8 à 10 mètres avant de pouvoir s'envoler. Il peut voler à une vitesse de 80,5 km/h. Les grands groupes utilisent la formation en V. Le cygne tuberculé se pose généralement sur l'eau mais utilise à l'occasion la terre ferme ou la glace. Cette espèce se déplace sur l'eau aisément. Les ailes sont souvent légèrement élevées ce qui lui permet d'être poussé par les vents. Les adultes peuvent plonger jusqu'à une profondeur de 10 m. Lors de la mue, les individus poussent l'eau avec leurs ailes pour se déplacer plus rapidement... Les jeunes se promènent souvent sur le dos de leurs parents. (Photo Poussin sur le dos d'un parent. Jenni Douglas CC BY-SA 2.0)Régime alimentaire : Il est constitué principalement de plantes aquatiques submergées comme l'élodée du Canada, des joncs, des characées du genre Chara, des algues vertes mais aussi des feuilles de jeunes saules. Le cygne tuberculé consomme dans une moindre proportion plusieurs espèces d'amphibiens, de mollusques et de petits organismes aquatiques. Au Michigan, les cygnes se nourrissent de matière animale surtout en période de mue ou tôt au printemps alors que la végétation est plus rare. Le cygne tuberculé préfère les plans d'eau dont la profondeur lui permet d'atteindre le fond (jusqu'à un mètre) avec son long cou.Le cygne tuberculé se nourrit aussi au sol de plantes terrestres, de graminées et de quelques invertébrés (petits escargots, limaces ou insectes mangés avec les feuilles qu'il ingère). La ration quotidienne a été estimée comprise entre 3,6 et 4 kg pour des adultes en cours de mue.Il utilise trois méthodes pour se nourrir : - l'alimentation en surface : le bec est maintenu à l'horizontale et filtre l'eau. Cette méthode est utilisée de 51 à plus de 60 % du temps. Alimentation en surface. Richard Bartz CC BY-2.5- le plongeon de la tête et du cou : sa durée est évaluée à 10 secondes. Le corps est alors maintenu à l'horizontale à la surface. Plongeon de la tête et du cou. Marina Jacob CC BY-SA 3.0- et le plongeon du corps : tout le corps est submergé sauf la queue et les pattes. Les cygneaux peuvent plonger sous la surface de l'eau.Lorsque la profondeur le permet et au-dessus des fonds vaseux, il agite les pattes sous l'eau. Ce mouvement creuse un entonnoir où les organismes les plus lourds s'accumulent, étant alors plus faciles à manger. Ce faisant il peut ingérer de la grenaille de plomb de chasse, et mourir de saturnisme (ce qui est une cause fréquente de mortalité des cygnes sur les zones où la chasse est fréquente). Un cygne en vol. Pjt56 CC BY-SA 3.0Comportement social : Le cygne tuberculé est agressif envers les intrus sur son territoire. Mais il peut être apprivoisable. Le cygne tuberculé montre son agressivité en battant des ailes et en frappant l'eau avec ses pieds palmés. Lors des confrontations, l'adulte (généralement le mâle mais parfois la femelle) poursuit son rival avec la tête et le cou posés sur le corps, les ailes relevées et le bec pointé vers l'avant et près du cou. Cette posture est caractéristique des interactions agressives chez le cygne tuberculé. Les deux adversaires utilisent également leurs ailes pour se frapper, ils s'entremêlent le cou et se mordent l'un l'autre le dos et le cou. Le mâle dominant peut monter sur son rival, utiliser ses pattes et son cou pour pousser l'autre cygne sous l'eau jusqu'à ce que celui-ci abandonne le combat ou se noie.Il est possible d'observer des bandes de plus de cent individus. Ces grands groupes sont généralement constitués de juvéniles non appariés. Il arrive également que les groupes familiaux restent ensemble pendant l'hiver.Vocalisations : Le cygne tuberculé est moins vocal que le cygne chanteur et que le cygne siffleur. Le son le plus associé à cette espèce est le bruit de ses ailes en vol, audible jusqu'à deux kilomètres. Ce son est particulier à l'espèce. L'adulte possède toutefois de huit à dix cris différents qui se manifestent lors de certaines situations. Par exemple, des cris spécifiques existent pour marquer les salutations entre partenaires, les réactions face aux perturbations, la défense du territoire, les interactions entre les membres d'un même groupe, l'empreinte de la voix et la sollicitation de nourriture, entre autres. Les deux sexes vocalisent de façon égale. Il existe également plusieurs cris utilisés uniquement par les cygneaux : le cri de contact, le cri de détresse, le cri de salutation, le cri de fatigue et le cri de défense.Reproduction : Après sa formation, qui a lieu à l'automne ou en hiver, le couple attendra un an avant de se reproduire mais restera généralement uni pour la vie. Cygne s'occupant de ses œufs. Aerith / domaine publicLorsque les adultes sont appariés, chaque couple se met à la recherche d'un territoire. Les cygnes tuberculés s'installent souvent près des canards ou des goélands qui bénéficient de la capacité des cygnes à atteindre les plantes aquatiques. Ils défendent agressivement un territoire de grandeur variable, allant de 1,2 à 4,7 ha. Les deux parents construisent le nid. Celui-ci est placé sur un monticule fait de branches construit en eau peu profonde au milieu ou au bord de divers plans d'eau: lacs, rivières, étangs, parcs. Le nid est constitué de quenouilles, de roseaux et de racines de plantes aquatiques et l'intérieur est recouvert de végétaux fins, de plumes et de duvet. Ces oiseaux monogames réutilisent le même nid année après année, le restaurant ou le reconstruisant au besoin. Le nid peut donc atteindre un diamètre de 2 m et une hauteur de 0,6 à 0,8 m. Cygne tuberculé sur son nid. Andreas Trepte CC BY-SA 2.5La femelle pond généralement de 4 à 8 œufs à raison d'un œuf par deux jours. Bien que le mâle et la femelle prennent soin du nid, la couvaison, qui dure de 34 à 41 jours, est assurée principalement par la femelle. Les poussins sont nidifuges et restent au nid moins de 48 heures. Lorsque les poussins quittent le nid, les familles cherchent leur nourriture ensemble. Cygneaux avec un adulte. Adrian Pingstone / domaine publicMaladies et parasites : Le cygne tuberculé fait partie des espèces sauvages ayant la plus grande sensibilité à la souche H5N1 du virus responsable de la grippe aviaire. De plus, le cygne tuberculé peut souffrir de l'entérite virale appelée peste du canard, de la maladie de Newcastle... Plusieurs bactéries pathogènes peuvent également l'infecter dont Clostridium botulinum, divers staphylocoques, Escherichia coli, Salmonella enterica...Plusieurs protistes ont été observés chez le Cygne tuberculé dont Eimeria spp., Trypanosoma sp... Au niveau des vers parasites (Helminthes) au moins 28 espèces de trématodes infectent cet oiseau. Le cestode le plus fréquemment rencontré appartient au genre Hymenolepis. De plus, au moins 12 espèces de nématodes ont été notées chez le cygne tuberculé. deux acanthocéphales (vers épineux), sont également rencontrés... Et les sangsues aussi, comme Protoclepsis granata et Theromyzon sp. infectent les cygnes. Enfin, des Arthropodes sont présents dans les plumes de l'oiseau. Les caractéristiques comportementales suggèrent des liens de parenté étroits avec le Cygne noir (Cygnus atratus) de l'Australie plutôt qu'avec les autres espèces de cygnes de l'hémisphère nord. Le Cygne tuberculé peut s'hybrider avec le Cygne noir, le Cygne chanteur, le Cygne trompette et le Cygne siffleur. Un juvénile. Thermos CC BY-SA 3.0Habitat et répartition : Le Cygne tuberculé préfère les plans d'eau calmes avec des berges peu profondes et avec de nombreuses plantes émergentes. Il tolère bien les habitats eutrophiques.La répartition des populations établies du cygne tuberculé couvre le nord et le centre de l'Eurasie ce qui inclut les Îles Britanniques, le sud de la Scandinavie, le sud-est de la Russie, le centre de l'Europe, la Turquie, les Balkans, le Kazakhstan, le Sud-Est de la Sibérie et le nord de la Chine. Il niche également en Amérique du Nord, plus spécifiquement le long de la côte de l'Atlantique, dans les Grands Lacs et au sud de la Colombie-Britannique.Son occurrence (présence) est accidentelle en Espagne, en Hongrie, en Irak, en Jordanie, en Égypte, à Chypre, à Malte et aux Açores. Des individus en semi-liberté sont également présents dans plusieurs localités en Amérique du Nord.En Eurasie, cette espèce est soit migratrice soit sédentaire. Les mouvements saisonniers sont influencés par les conditions climatiques. L'aire d'hivernage s'étend du nord de l'Afrique jusqu'à l'Inde et le sud-est de la Chine.Les menaces : Les jeunes sont victimes de plusieurs espèces de prédateurs tels que la Tortue serpentine, les brochets, les renards et les corneilles. Les humains prélèvent également des œufs et des adultes.D'autres activités humaines peuvent constituer des menaces pour cette espèce. Notamment, en Suède, des résidus de DDT et de métaux lourds (mercure, cuivre, cadmium…) ont été retrouvés dans les tissus de cygnes tuberculés. L'empoisonnement au plomb a également été observé à plusieurs reprises. De plus, les cygnes tuberculés peuvent entrer en collision avec des structures humaines, telles que les lignes à haute tension et les pylônes électriques. Malgré cela, les cygnes tuberculés semblent bien supporter la présence humaine et être peu affectés par la dégradation de leur habitat.Statut légal : Le cygne tuberculé est l'une des espèces pour laquelle les mesures de protection accordées par l'Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie et la Convention de Ramsar s'appliquent.En France, bien que cette espèce soit classée dans la liste des espèces protégées, la forme immutabilis ou cygne blanc polonais est classée dans la liste des animaux domestiques par le ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire.Il n'est pas chassé aux États-Unis et est protégé de facto lorsque les réglementations ne le considèrent pas comme une espèce gibier. Les lois du New Jersey le considèrent comme une espèce protégée. Par contre, il est considéré comme une espèce nuisible ou invasive au New Hampshire, au Delaware, au Minnesota, en Caroline du Nord, en Virginie, en Orégon et dans l'État du Washington et n'est donc pas protégé à ces endroits.Au Canada, l'Ontario considère cette espèce comme migratrice ce qui la place sous la protection de la Convention concernant les oiseaux migrateurs.Gestion des populations : Aux États-Unis, plusieurs États (Rhode Island, Delaware, Maryland, Virginie, Michigan, Oregon et Washington) essaient de contrôler les populations de cygnes tuberculés. Pour s'y prendre, plusieurs méthodes sont utilisées dont la destruction des œufs, la chasse et le déplacement des adultes. La gestion des populations de cygnes tuberculés est due à leur broutage souvent excessif, à leur destruction de nids de la Petite Sterne et sert à favoriser le rétablissement des populations de cygnes trompettes.Wikipedia Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites