Admin-lane 0 Posté(e) le 19 septembre 2015 Chez les diamants mandarins, les rejetons nés d’unions choisies sont plus nombreux que dans les mariages arrangés, montre une étude allemande. Bref, l’amour aurait un intérêt évolutif pour l’espèce.Les couples d’oiseaux qui se sont librement choisis ont 37 % de petits en plus que ceux qui ont été forcés à l’accouplement". C’est la conclusion de la française Malika Ihle, spécialiste d’écologie comportementale à l’Institut Max Planck d’ornithologie de Seewiesen, en Allemagne, qui a joué les marieuses pour 160 diamants mandarins, des boules de plumes familières de l’Australie à l’état sauvage. Couple de diamants mandarins (mâle à gauche). Keith Gerstung CC BY-SA 2.0Ses résultats, publiés dans la revue Plos Biology (Pdf en anglais), suggèrent que l’amour conjugal peut avoir un bénéfice pour l’espèce. Une première ! Même si au terme d’'amour', la chercheuse préfère celui de "choix d’un partenaire compatible sur le plan comportemental". Malika Ihle a d’abord organisé des speed dating entre des jeunes tout juste sexuellement matures et constaté que les femelles n’étaient pas forcément, ou seulement, sensibles au charme des mâles les plus forts, dotés des plus beaux ramages ou plumages… Chez les pinsons mandarins, une espèce socialement monogame, les oiseaux choisissent leur partenaire de façon spécifique et individuelle : "Cela signifie que les oiselles ne sont pas d’accord entre elles sur quel est le partenaire le plus attirant", explique Malika Ihle à Sciences et Avenir. Après avoir observé les inclinaisons naturelles des oiseaux, les scientifiques de l'Institut Max Planck ont laissé des oiseaux avec leurs compagnons choisis mais aussi formé des mariages arrangés. "Pour forcer les paires assignées à établir un lien de couple, nous les avons placées dans des cages pendant des mois jusqu’à ce qu’elles acceptent de fonder une famille", explique Malika Ihle. Les chercheurs ont ensuite suivi le destin de chacun des œufs en inspectant les nids chaque jour. Ils ont compté les poussins morts dans l’œuf ou après la naissance. Résultat, les mariages d’amour étaient bien plus fructueux chez les oiseaux que les mariages arrangés. "Chez les paires assignées, les femelles étaient moins enclines à la copulation, les mâles moins présents au nid lors des premiers jours — cruciaux — après l’éclosion des petits", détaille la chercheuse.Si la survie des embryons dépend de la compatibilité génétique des parents, celle des poussins, dépend, elle, de la compatibilité comportementale des parents, a montré un travail précédent de son équipe. Pouvoir choisir son partenaire est bénéfique pour l'espèce, car des parents bien assortis sont plus assidus au nid et se complètent mieux pour le nourrissage des jeunes, confirme l'expérience de Malika Ihle et son équipe. Dans l’ensemble, les paires choisies et assignées ont obtenu le même nombre d’embryons étouffés dans l’œuf. "Cela signifie que le choix du partenaire n’a pas conduit à une meilleure compatibilité génétique", précise la chercheuse. Autant pour l'instinct qui guiderait les femelles vers les meilleurs reproducteurs..."En revanche, la mortalité des poussins était 60 % plus élevée quand les poussins étaient élevés par un couple assigné". L’amour peut être une question de vie ou de mort.Qu'est ce qu'un partenaire compatible sur le plan comportemental ? "La coordination et le partage des tâches peuvent être plus faciles avec un mâle qu’un autre", suggère l’écologue Malika Ihle. Mais son hypothèse est que chaque pinson mandarin choisit son partenaire grâce à un "système sensoriel" qui lui est propre, prenant en compte soit l’apparence physique et/ou le tempérament, timoré ou aventureux, plan-plan ou très actif. Les oiselles pourraient par exemple choisir des mâles qui leur ressemblent ou sont au contraire très complémentaires.Sciences et avenir 18/9/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 19 septembre 2015 Le Diamant mandarin (Taeniopygia guttata) est une espèce d'oiseaux de la famille des Estrildidés. Parfois nommé Mandarin tout court, pinson mandarin, c'est le membre de cette famille plus commun et le plus familier du centre de l'Australie. Il a également été introduit au Portugal, Brésil et aux États-Unis.Description : Cet oiseau mesure de 8 à 10 cm (forme sauvage) ou 11 à 12 cm (forme domestique)* pour une masse d'environ 15 g. Au stade juvénile le bec est noir et les pattes rosées, puis ces parties deviennent rouge-orange à l'âge adulte. Cet oiseau peut vivre de 7 à 10 ans. Photo d'une femelle Taeniopygia guttata de profil, à l'état sauvage. Peripitus CC BY-SA 3.0Habitat / Alimentation : Les diamants mandarins habitent les steppes ouvertes de l'Australie avec des buissons dispersés et les arbres, mais se sont adaptés aux perturbations humaines, tirant profit des trous d'eau faits par l'homme, et des espaces ouverts par la déforestation. Ils vont jusque dans les villes et se présentent partout en Australie. Photo d'un mâle Taeniopygia guttata de profil, à l'état sauvage. Jim Bendon CC BY-SA 2.0Les diamants mandarins se nourrissent principalement de graines. Ils capturent aussi tout au long de l'année des insectes tels que les fourmis et les termites qu'ils semblent particulièrement apprécier pendant la période de reproduction lorsqu'ils élèvent les petits.Comportement : Les diamants mandarins ont un comportement extrêmement grégaire, et il est rarissime d'apercevoir un individu isolé : ces oiseaux préfèrent évoluer en groupe de plusieurs couples. Mâles et femelles ne s'éloignent l'un de l'autre que lorsque le nid doit être gardé. Si les deux peuvent émettre divers cris d'appel, seuls le mâle est capable d'émettre un vrai chant, propre à chaque individu. Femelle Taeniopygia guttata (à gauche) et deux juvéniles, à l'état sauvage. Lip Kee Yap CC BY-SA 2.0Reproduction : Le Diamant mandarin se reproduit après que d'importantes pluies se sont produites dans son habitat naturel, à n'importe quel moment de l'année. Adaptables et versatiles dans la construction de leurs nids, les diamants sauvages peuvent s'installer dans des niches, grottes, buissons, maquis, terriers de lapins, sur des nids de termites voire dans les trous présents dans des structures humaines. En-dehors des périodes de reproduction, les nids servent également pour le repos nocturne des oiseaux. Les couples se forment pour la vie. Oeufs de mandarins. Alessandro Gelsumini CC BY-SA 3.0La ponte peut aller de 4 à 6 œufs avec une fréquence d'un par jour, l'incubation est assurée aussi bien par la femelle que par le mâle et dure 15 jours. 3 semaines plus tard, les petits quittent leur nid. Au stade juvénile, le bec est noir.Il existe deux sous-espèces distinctes : - Taeniopygia guttata castanotis,- Taeniopygia guttata guttata,Les différences morphologiques entre les sous-espèces incluent des différences dans la taille. Taeniopygia guttata guttata est plus petit (8 cm) que Taeniopygia guttata castanotis et ne porte pas la même marque distinctive sur la gorge et la partie supérieure de la poitrine.Taeniopygia guttata guttata, le Diamant mandarin de Timor, s'étend de Lombok dans les îles de la Sonde ou de Nusa Tanggara en Indonésie à Sermata, en plus des secteurs côtiers autour du continent australien. L'autre sous-espèce, Taeniopygia gutatta castanotis est trouvée sur la plus grande partie de l'Australie continentale et certaines de ces variétés sont considérées comme domestiques.* En élevage, il existe une grande quantité de mutations chez le mandarin. Les plus courantes sont : le blanc, le brun, panaché, sellé, poitrine noire, poitrine orange, bec jaune, joue noire… Les mâles et les femelles n'ont pas les joues de même couleur. Diamant mandarins de nuances diverses. Neil McIntosh cc by-sa 2.0En captivité, les mandarins nichent dans des nids ressemblant à des poires et peuvent se reproduire toute l'année. Ces oiseaux sont réputés pour se reproduire extrêmement facilement.Cette espèce est très commune dans les animaleries et adaptée même aux éleveurs amateurs. De petite taille, vif, sociable et accommodant en captivité, le mandarin s'y reproduit facilement. Toutefois, seul un individu de variété domestique, issu d'élevage, est considéré comme étant un animal domestique en droit français. Les autres oiseaux relèvent donc de la législation concernant les animaux sauvagesWikipedia - Oiseaux.net (site à consulter pour une description détaillée) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites