Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

Gaïa : le pot de fleur robotisé qui se déplace en fonction des besoins de la plante

Messages recommandés

La jeune start-up française Still-Human, créée en janvier 2014 développe un prototype de pot de fleur robotisé qui se déplace en fonction des besoins de la plante qu'il porte.

Imaginez que vos plantes puissent se rapprocher toutes seules d'une source de lumière si elles sont mal exposées. Qu'elles puissent se mettre au chaud dans un garage pour survivre à un épisode de gel, ou au contraire, aller se balader dans votre jardin par temps de pluie afin de vous épargner la corvée d'arrosage. Cette base robotisée au service du végétal est en cours de développement par une start-up baptisée Still-Human

 Le prototype de Gaïa (©️Erwan Lecomte / Sciences et Avenir).

Cette jeune (2014) entreprise française a développé un premier prototype opérationnel depuis le mois de juillet 2015. Ce dernier était présenté sur Enova, le salon des technologies et des services qui se tenait du 22 au 24 septembre au Parc des Expositions de Paris, auquel s'est rendu Sciences et Avenir. Ce robot baptisé Gaïa se présente sous la forme d'une roue cerclant un cylindre évasé faisant office de pot de fleurs. Quatre type de capteurs embarqués sur cette base robotisée mesurent l'humidité de la terre de la plante, la quantité d'engrais qu'elle contient, la température de la pièce, ainsi que l'éclairage reçu.

"Le système de captation des besoins de la plante (eau, fraicheur ou chaleur, engrais et lumière) fonctionne parfaitement, assure Matthias Schmitt, fondateur de Still Human. Il ne nous reste plus qu'à faire le lien entre données et base robotique, afin que cette dernière adapte intelligemment ses déplacements. Ce n'est qu'une question de semaines. On veut aller très vite. L'objectif qu'on s'est donné est de commencer la commercialisation en 2016. Aucun tarif définitif n'est arrêté mais on cible quelque chose aux alentours de 300 euros", chiffre-t-il.

 Côté mobilité aussi il reste quelques optimisations à effectuer. "Nous travaillons en ce moment à réduire les frottements des roues qui font encore trop de bruit", nous explique Matthias Schmitt. Le système de locomotion consiste en un moteur qui met indépendamment en mouvement deux petites roues dentées (une de chaque côté), masquées sous la coque du pot de fleurs. Ces dernières transmettent leur mouvement de rotation, via un engrenage, aux deux bandes noires extérieures qui constituent les parties mobiles de la base robotique. Ces dernières tournent indépendamment afin de permettre à Gaïa d'effectuer des virages.  (Détail d'une route dentée de Gaïa (©Erwan Lecomte / Sciences et Avenir)).

"L'engin se déplace très lentement : on est sur des vitesses inférieures au kilomètre heure assure Matthias Schmitt afin de ne pas brusquer la plante". Néanmoins, pour éviter les collisions, Gaïa est pourvue de capteurs infrarouge et ultrasons dont l'engin se sert pour localiser les obstacles et les contourner.

 Still Human 26/2/2015


Et pour faciliter les interactions avec les humains aux alentours, Gaïa est également pourvue d'un panneau de diodes lumineuses qui lui permettra d'afficher des pictogrammes. Elle pourra ainsi signaler la nécessité d'un arrosage, d'une petite dose d'engrais, ou d'un déplacement dans une zone plus propice au bien-être de la plante.

À plus long terme, l'entreprise réfléchit déjà à des améliorations. De nouveaux capteurs qui pourraient mesurer les flux de sève dans la plante pour mieux en cerner les besoins, des dispositif pour tirer de la bio-électricité de la plante afin qu'elle alimente elle-même une partie de sa base robotisée, ou encore un système de panneaux solaires pour recharger les batteries de la base robotique (qui dans un premier temps sera sur secteur). 


Le public visé : les particuliers un peu geek, ainsi que les entreprises qui pourraient louer une flotte de robots, théoriquement moins chère à entretenir que des plantes classiques, du fait de la relative autonomie des machines.


Sciences et avenir 25/9/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...