Admin-lane 0 Posté(e) le 6 octobre 2015 Des chercheurs américains ont découvert que les corbeaux américains se regroupent autour de leurs congénères décédés.Des chercheurs américains de l'université de Washington ont mené une étude consistant à observer le comportement des corbeaux en présence du cadavre de l'un des leurs. Pour cela, les oiseaux ont été soumis à plusieurs types de stimuli : Les corbeaux apprennent à se méfier des individus à proximité du cadavre d'un de leur congénère. Geoffrey Swaine/REX Shu/SIPA- Dans l'un des cas, des volontaires portant des masques réalistes avec une expression complètement neutre étaient postés à côté d'une source de nourriture et portaient un cadavre de corbeau empaillé. - Dans un autre cas était ajouté un faucon empaillé placé sur une branche à proximité de l'expérimentateur. - Et enfin, dans la dernière condition expérimentale, l'humain portait un cadavre de faucon (qui est un prédateur naturel du corbeau américain). En présence d'un expérimentateur portant un oiseau mort (corbeau ou faucon), les corbeaux se sont regroupés en nombre autour de lui en multipliant les comportements anti-prédateurs (croassements, vols plongeants vers l'humain, hésitation avant l'entrée dans la zone de nourriture). Lorsqu'un faucon empaillé surplombait l'expérimentateur, l'agitation des corbeaux étaient bien plus importante. Cette étude a donc établi que les corbeaux sont capables d'apprendre à reconnaître un nouveau prédateur après seulement un seul événement. La vision d'un congénère mort déclenche un comportement anti-prédateur associant le visage de l'humain et le lieu à un risque mortel. Car, aussi impressionnant que cela puisse paraître, les corbeaux ont été capables de discriminer quels humains étaient associés à la mort d'un de leur proche et cela jusqu'à six semaines après l'expérience. Le regroupement des oiseaux ne serait donc pas une veillée funéraire de leur congénère mais plus une observation de leur nouvel ennemi car ce regroupement se produit également en présence d'un cadavre de faucon. L'étude de ce nouveau prédateur augmente la latence avant l'entrée dans la zone présentant de la nourriture. Autrement dit, le coût d'un éventuel conflit avec l'expérimentateur surpasse le gain apporté par la nourriture. Cependant, en remplaçant le cadavre du corbeau (ou du faucon) par une carcasse de pigeon, les chercheurs n'ont observé aucune réaction de la part des oiseaux. Le gain apporté par la consommation de la carcasse du pigeon a surpassé le risque encouru à s'approcher de l'expérimentateur. Le même type d'expérience a été réalisé avec des pigeons. Ces derniers n'ont eu aucune réaction, induisant la possibilité que certains oiseaux aient besoin de voir leur congénère lutter pour adopter un comportement de méfiance.Sciences et avenir 5/10/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites