pauline et berlioz 0 Posté(e) le 8 février 2008 La complainte du chien abandonné Au fond du vieux refuge, dans une niche en bois, Depuis deux ans je purge, d'avoir trop cru en toi.Tous les jours je t'attends, certain que tu viendras, Tous les soirs je m'endors, sans que tu ne sois là. Pourtant je suis certain, je te reconnaîtrai, Viens me tendre une main, je te la lécherai.Tu te souviens très bien, quand je sautais sur toi,Que tu me caressais, que je dansais de joie.Que c'est il donc passé, pour que ce 16 juin, Heureux que tu étais, je me rappelle bien,Tu sifflais, tu chantais, en bouclant les valises,Que tu m'aies attaché, là, devant cette église. Je ne peux pas comprendre, et ne croirai jamais, Que toi qui fus si tendre, tu sois aussi mauvais.Peut-être es-tu très loin, dans un autre pays, Mais quand tu reviendras, moi j'aurai trop vieilli. Ton absence me pèse, et les jours sont si longs,Mon corps s'épuise, et mon cœur se morfond.Je n'ai plus goût à rien, et je deviens si laid, Que personne, jamais, ne voudra m'adopter. Mais moi je ne veux pas, que l'on me trouve un maître,Je montre bien mes dents, et je prends un air traître, Envers qui veut me prendre, ou bien me caresser,Pour toutes illusions, enfin leur enlever. Car c'est toi que j'attends, prêt à te pardonner, A te combler de joie, du mieux que je pourrai, Et je suis sûr, tu vois, qu'ensemble nous saurions,Vivre des jours heureux, en réconciliation. Pour cela, je suis prêt, à faire de gros efforts,A rester près de toi, à veiller quand tu dors,Et à me contenter, même si j'ai très faim, D'un vulgaire petit os, et d'un morceau de pain. Je n'ai jamais rien dit, lorsque tu m'as frappé, Sans aucune raison, quand tu étais énervé, Tu avais tous les droits, j'étais à ton service, Je t'aimais sans compter, j'acceptais tous tes vices. Tu m'as mis à la chaîne, ou tu m'as enfermé, Tu m'as laissé des jours, sans boire et sans manger, J'ai dormi bien souvent, dans ma niche sans toit, Paralysé, raidi, tellement j'avais froid. Pourtant, si tu reviens, nous partirons ensemble, Nous franchirons en chœur, la porte qui ressemble,A celle d'une prison, que je ne veux plus voir,Et dans laquelle, hélas, j'ai broyé tant de noir. Voilà, mon rêve se termine, car je vois le gardien,Puis l'infirmière, et le vétérinaire plus loin, Ils entrent dans l'enclos, et leurs visages blêmes, En disent long pour nous, sur ce qu'ils nous amènent. Je suis heureux, tu vois, car dans quelques instants, Je vais tout oublier, et, comme il y a deux ans,Je m'endormais sur toi, mon cher et grand ami,Je dormirai toujours, grâce à …l'euthanasie. Et s'il t'arrive un jour, de repenser à moi, Ne verse pas de larmes, ne te prends pas d'émoi, Pour toi, j'étais " qu'un chien ", tu préférais la mer,Tu l'aurais su avant, j'aurai payé moins cher. A vous tous les humains, j'adresse une prière,Me tuer tout petit, aurait peiné ma mère, Mais il eut mieux valu, pour moi, cette manière, Et vous n'auriez pas eu, aujourd'hui, à le faire. Brigitte Bardot Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Posté(e) le 8 février 2008 ce texte est tellement triste, car on se demande si les chiens pensent reelement ceci ? mais nous on le ressent et moi ca me fait tres emouvant ce texte... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
isabelle et bonhomme 0 Posté(e) le 9 février 2008 pareil pour moi jess, je suis comme ca aussi , c'est très triste et malheureusement ca arrive trop souvent, les gens ne réfléchisse pas avant de prendre un chien et ca fini souvent par un abandon Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
VIVALDI 0 Posté(e) le 9 février 2008 Merci!!! un petit truc qui ne fait pas de mal!!! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
aubrac1 0 Posté(e) le 31 juillet 2009 Il y a un peu de temps ,quand j'étais ado, j'avais relevé un texte très semblable , c'était dans un magazine (mais lequel ? ça fait bien 25 ans ). Le titre c'était : Au fond du vieux refuge ... et c'était signé : Gilbert DUMAS Au fond du vieux refuge , Dans une niche en bois , Depuis deux ans je purge , D'avoir trop cru en toi . Tous les jours je t'attends , Certain que tu viendras , Tous les soirs je m'endors , Sans que tu sois là . Que s'est-il donc passé Pour que ce seize juin , Heureux que tu étais , Je me rappelle bien , Tu sifflais , tu chantais , En bouclant tes valises , Tu m'aies attaché , là , Devant cette église . Ton absence me pèse , Et les jours sont si longs , Mon corps s'épuise , Et mon coeur se morfond , Je n'ai plus goût à rien , Et je deviens si laid , Que personne , jamais , Ne voudra m'adopter. Voilà le texte tel que je l'avais recopié à l'époque . Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites