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Calimera

Dimension psychique de l'équitation

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Un petit tour sur un autre forum, où j'ai vu un topic parlant de Jean d'Orgeix, m'a remémoré quelques souvenirs...

J'ai lu une belle brique de Jean d'Orgeix il y a un an ou deux, un de ces derniers livres (je peux essayer de retrouver les références pour ceux que ça intéresse).

Il y parlait de son parcours équestre, et j'ai toujours été frappée par le fait qu'il parlait de monter avec son coeur et de sauter avec ses tripes, ce genre d'image un peu triviales qui pourtant se révèlent primordiales.

Donc je me pose la question suivante : pourquoi parle-t-on si peut de la dimension psychique de l'équitation?

Les manuels nous enseigne les mouvements, les professeurs nous les corrigents, mais le mental du cheval et du cavalier combinés, c'est cela qui fait "prendre la sauce".

Je pense - c'est mon avis, vous pourrez sans problème me contredire - qu'il est impossible de faire de la "belle" équitation sans aimer son cheval. Alors, qu'est-ce que la "belle" équitation? Pour moi, c'est l'équitation dans laquelle le cavalier ET le cheval prennent du plaisir à faire ce qu'ils font, dans le respect de l'animal, pour la beauté de cette activité qui mêle art et sport.

Il est certainement possible d'arriver en haut niveau sans vraiment "aimer" son cheval. Attention, je nuance mon propos : aimer dans le sens de respecter ce qu'est, à la base, un cheval : un animal fier et libre qui a besoin d'aller en prairie avec ses congénères.
Bref, souvent en haut niveau - mais ce n'est pas une généralité, je connais des cavaliers de haut niveau qui sortent leurs chevaux en prairie tous les jours - les chevaux voient souvent les murs de leur box. Ok, le cheval est alors un partenaire sportif, visant la compétition et les victoires.
Bon là je sens que je vais en terrain glissant.

Bref ce que j'essaie de dire, c'est qu'il est selon moi possible de faire de bons résultats tout en n'aimant pas forcément le cheval : de un, en le laissant enfermé au box (vraiment enfermé, qui ne sort que pour aller en piste ou une fois tous les 4 jeudis au paddock), et de deux, quand il s'agit d'être cavalier en tant que métier ; je peux bien comprendre que les cavaliers dont c'est le métier ne peuvent pas vraiment aimer les chevaux qu'ils travaillent, les apprécier ok, mais les aimer comme on aime un ami, ça...

Bon je pose un peu les bases de ce que je veux expliquer lol!
C'est un peu confus, j'espère que je reste néanmoins cohérente...

Je trouve que l'on devrait enseigner plus aux cavaliers l'art d'aimer leur cheval. D'aller le voir tous les jours, lui donner des carottes, jouer avec lui, partir en balade dans les champs, veiller à sa santé, le sortir en prairie tous les jours, bien marcher avant de commencer le travail, ne jamais l'insulter, etc....

Allier méthode et sentiments ne font pas forcément mauvais ménage.

Je donne un exemple : samedi, j'ai monté ma jument. J'étais contente de faire le concours du lendemain, je me sentais bien auprès d'elle, avant même de monter j'avais décidé dans ma tête de bien monter. Résultat, jument nickel, légère, en impulsion, aux ordres.
Concours, le lendemain : j'étais exaspérée par le retard, je me disais que ma jument allait s'énerver à cause du trop long échauffement, résultat : cheval excité et un peu crispé. Rien de grave mais tendue quand même.

J'ai toujours constaté que quand, avant de monter, je me disais que j'allais bien monter, que j'allais faire du bon boulot, ça allait TOUJOURS. Et que, a contrario, quand je n'étais pas très motivée, pour une raison ou pour une autre, ça n'allait pas.

J'aime à penser - et j'en suis convaincue - que les chevaux sont une éponge à émotions humaines. Ce n'est pas pour rien que les chevaux ne bougent plus quand ils ont un petit enfant sur leur dos. Ils sentent ça. Les sentiments. L'innoncence, la détermination, l'énervement...

Bref il faudrait presque avoir un coach mental pour monter à cheval.

Et comme a dit Nuno Oliveira :

Citation :
Je demande aux cavaliers qui me lisent et qui dressent leurs chevaux de regarder leur monture lorsqu'ils mettent pied à terre après une séance de travail, de contempler son oeil et de faire un examen de conscience pour se demander s'ils ont bien agi envers cet extraodinaire être vivant, ce compagnon adorable : le cheval.


Ressentez-vous ça aussi, que le cheval change selon votre humeur?

A vos avis Wink

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Oui, je pense aussi que les chevaux ressentent nos setiments, si tu es énervé, ton cheval va le sentir et va s'énervé et d'autre chose encore. Comme, si tu es triste pour une résond X ou Y et que tu pleurs pres de ton cheval, ils vont le sentir et venir te consolé à leur manière. A un moment, ça n'allait pas du tout avec Oban ( c'était moi le problème Laughing ) et je descendais tout le temps en pleur et Oban venais posé sa tête contre moi, j'avais telement l'impression qu'elle me comprenait, or qu'elle n'est pas du tout caline, n'aime pas les bisous et tout. Je pense aussi que, si tu respect ton cheval et que tu as confiance en lui, il va avoir confiance en toi et te rescpeté. Si maintenant tu mets quelqu'un que ton cheval connait pas et qui pleur, je pense pas que ton cheval réagira de la même manière qu'avec toi!
Je parle souvent du respect du cheval avec ma mère, moi, je pense que les pro, qui sont en inter et tout, et qui font du "bourre" de dans ( pas tous mais faut dire que certain quand même sont comme ça! ) oui, ils arrivent a faire une "bonne" reprise, mais à quel prix, le cheval les fuit... Il gagne leur concours mais ne gagne rien dans le but principal de l'équitation qui est, je pense qu'on est tous d'accord la dessus, l'armonie entre toi et ton cheval, la complicité qui font que toi et ton cheval arrive a faire quelque chose d'exeptionnel à tes yeux et parfois banal au yeux des autres qui font du "bourre de dans". Parce que toi, tu respect ton cheval et ta complicité avec lui fait que tu réussi le but principal de l'équitation!
"A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire" c'est vrai que quand on monte et sort des chevaux qui ont des capacités à la base d'allé loin en tel ou tel discipline estplus facile que par exemple prendre un cheval de dressage et en faire un cheval d'obstacle, ou prendre un cheval d'obstacle à la base et en faire un cheval de dressage. Je pense aussi que si tu veux faire de la "belle" équitation, tu dois tenir compte du bonheur de ton cheval. Si ,tu tiens compte du bonheur de ton cheval que tu le respecte et que vous etes en harmonie que tu arrive un jour ou non en haut niveau, tu aura réussi le bur principal de l'équitation, du moin c'est ce que je pense. Smile

Je pense que ce post est une bonne idée pour voircertaine chose différament... Very Happy

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Certes, je dirais juste donc avant d'aller au dodo que:

le cheval et son cavalier forment un couple de danseur... si l'un à mal au pied, vient de perdre un être cher ou est euphorique à l'annonce d'une bonne nouvelle, la pratique s'en resentira.

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j'ai pas le temps de répondre maintenant au sujet, mais juste pour dire "calimera" que j'adore ta façon d'écrire et de t'exprimer, j'ai pris beaucoup de plaisir a te lire Smile

Pour faire TRES bref, je suis persuadée que le cheval ressens nos moindre émotions et que si le "feeling" ne passe pas, aucun bon travail ne resortira du couple - cavalier-cheval...

Sur ce, bonne soirée a tous Smile

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D'accord avec les propos de Calimera et , si tu vas voir certains de mes posts d'endurance, je parle toujours du moral et du mental de nos chevaux !

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Calimera a écrit:
Un petit tour sur un autre forum, où j'ai vu un topic parlant de Jean d'Orgeix, m'a remémoré quelques souvenirs...

J'ai lu une belle brique de Jean d'Orgeix il y a un an ou deux, un de ces derniers livres (je peux essayer de retrouver les références pour ceux que ça intéresse).

Il y parlait de son parcours équestre, et j'ai toujours été frappée par le fait qu'il parlait de monter avec son coeur et de sauter avec ses tripes, ce genre d'image un peu triviales qui pourtant se révèlent primordiales.

Donc je me pose la question suivante : pourquoi parle-t-on si peut de la dimension psychique de l'équitation?

Les manuels nous enseigne les mouvements, les professeurs nous les corrigents, mais le mental du cheval et du cavalier combinés, c'est cela qui fait "prendre la sauce".

Je pense - c'est mon avis, vous pourrez sans problème me contredire - qu'il est impossible de faire de la "belle" équitation sans aimer son cheval. Alors, qu'est-ce que la "belle" équitation? Pour moi, c'est l'équitation dans laquelle le cavalier ET le cheval prennent du plaisir à faire ce qu'ils font, dans le respect de l'animal, pour la beauté de cette activité qui mêle art et sport.

Il est certainement possible d'arriver en haut niveau sans vraiment "aimer" son cheval. Attention, je nuance mon propos : aimer dans le sens de respecter ce qu'est, à la base, un cheval : un animal fier et libre qui a besoin d'aller en prairie avec ses congénères.
Bref, souvent en haut niveau - mais ce n'est pas une généralité, je connais des cavaliers de haut niveau qui sortent leurs chevaux en prairie tous les jours - les chevaux voient souvent les murs de leur box. Ok, le cheval est alors un partenaire sportif, visant la compétition et les victoires.
Bon là je sens que je vais en terrain glissant.

Bref ce que j'essaie de dire, c'est qu'il est selon moi possible de faire de bons résultats tout en n'aimant pas forcément le cheval : de un, en le laissant enfermé au box (vraiment enfermé, qui ne sort que pour aller en piste ou une fois tous les 4 jeudis au paddock), et de deux, quand il s'agit d'être cavalier en tant que métier ; je peux bien comprendre que les cavaliers dont c'est le métier ne peuvent pas vraiment aimer les chevaux qu'ils travaillent, les apprécier ok, mais les aimer comme on aime un ami, ça...

Bon je pose un peu les bases de ce que je veux expliquer lol!
C'est un peu confus, j'espère que je reste néanmoins cohérente...

Je trouve que l'on devrait enseigner plus aux cavaliers l'art d'aimer leur cheval. D'aller le voir tous les jours, lui donner des carottes, jouer avec lui, partir en balade dans les champs, veiller à sa santé, le sortir en prairie tous les jours, bien marcher avant de commencer le travail, ne jamais l'insulter, etc....

Allier méthode et sentiments ne font pas forcément mauvais ménage.

Je donne un exemple : samedi, j'ai monté ma jument. J'étais contente de faire le concours du lendemain, je me sentais bien auprès d'elle, avant même de monter j'avais décidé dans ma tête de bien monter. Résultat, jument nickel, légère, en impulsion, aux ordres.
Concours, le lendemain : j'étais exaspérée par le retard, je me disais que ma jument allait s'énerver à cause du trop long échauffement, résultat : cheval excité et un peu crispé. Rien de grave mais tendue quand même.

J'ai toujours constaté que quand, avant de monter, je me disais que j'allais bien monter, que j'allais faire du bon boulot, ça allait TOUJOURS. Et que, a contrario, quand je n'étais pas très motivée, pour une raison ou pour une autre, ça n'allait pas.

J'aime à penser - et j'en suis convaincue - que les chevaux sont une éponge à émotions humaines. Ce n'est pas pour rien que les chevaux ne bougent plus quand ils ont un petit enfant sur leur dos. Ils sentent ça. Les sentiments. L'innoncence, la détermination, l'énervement...

Bref il faudrait presque avoir un coach mental pour monter à cheval.

Et comme a dit Nuno Oliveira :
Citation :
Je demande aux cavaliers qui me lisent et qui dressent leurs chevaux de regarder leur monture lorsqu'ils mettent pied à terre après une séance de travail, de contempler son oeil et de faire un examen de conscience pour se demander s'ils ont bien agi envers cet extraodinaire être vivant, ce compagnon adorable : le cheval.


Ressentez-vous ça aussi, que le cheval change selon votre humeur?

A vos avis Wink


J'adore ce que tu as écrit! bravo
Et sur la fin, je me reconnais totalement (en plus, comme je suis très émotive, c'est pas tous les jours évident!)

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C'est tellement vrai...
... et tellement bien tourné! Tu as su mettre "sur papier" ce que je pense depuis si longtemps.

Sans amour l'un pour l'autre, il n'y a pas cette alchimie qui embellit tout le travail effectué ensemble. Cette complicité apportera toujours un plus au plus beau travail qui soit avec le meilleur cavalier qu'on puisse rêver...

Il suffit de regarder la relation entre les grooms et les chevaux de cavaliers internationaux. C'est plus souvent avec les premiers que ces chevaux tissent des liens. Et pour cette raison, je pense que l'amour se crée et s'entretient en selle mais aussi à pied!

Mais quand on tisse une relation avec son cheval, on est plus émotif et on s'expose aux risques que cela engendre... On prend tout beaucoup plus à coeur en somme.

Et la citation de Nuno Oliveira que tu laisse apparaître dans ton texte illustre vraiment bien tes propos: voir le cheval comme un partenaire et non comme un outil de travail...

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Je pense que c'est une dimension de l'équitation que très peu de gens enseignent, soit parce que certains ne la ressentent pas, soit par pudeur. Parler de sa relation avec son cheval, c'est un peu mettre à nu nos émotions...
La découverte de son cheval, la formation d'un couple est un cheminement très personnel, une étape qu'il convient de découvrir soi-même. Tout comme l'amour, l'amitié, c'est un feeling que l'on ne peut apprendre que par soi-même (tout en alimentant notre quête avec des lectures, des rencontres,...)

Ton texte me fait penser à un autre que j'ai écrit sur un coup de tête il y a bien quelques mois....

Citation :
Pourquoi, malgré l'apparition des voitures et autres, l'homme continue-t-il de monter à cheval?
Pourquoi consacrer une vie entière aux chevaux?
Qu'est-ce qui fait pleurer les cavaliers?
Pourquoi un homme peut-il autant s'attacher à un animal?
Quelle est ce lien secret qui les unis?
Quelle est l'essence de cette passion, de cette flamme capable de briller des décénnies, des vies entières?

...



Les chevaux sont capable de faire suer les plus fainéants, de trainer dans le crottin les plus snobs, d'éveiller dès l'aube les lève-tard, et de faire naitre en l'homme une passion si vive qu'on l'appelle souvent "virus". Un virus la plupart du temps incurable, qui même s'il sommeille profondément, ne tarde jamais à ressurgir.

La simple union de ces six lettres "c" "h" "e" "v" "a" "l" sur une feuille de papier, le son de ces deux syllabes dans la bouche de quelqu'un, la vision d'un cheval dans un pré ou à la télévision suffit à combler le passioné.

C'est pas donné à tout le monde de comprendre. Je pense que l'homme cherche dans le cheval tout ce qu'il est, et à la fois ce qu'il n'est pas. Le cheval le rassure et le fait également sombrer dans des doutes effrayants.
Il admire cet animal, qu'il aimerait quelque part égaler. S'il n'y arrivera jamais, il cherchera toute sa vie d'au moins en être digne...

Peut-être que l'homme trouve enfin auprès du cheval l'occasion d'être vrai, car lui se fiche pas mal de votre coiffure, de votre salaire ou votre voiture, ce qui compte pour le cheval c'est la sincérité. Un tant soi peu que nous soyons entiers et respectueux avec lui, ce qu'il nous offre en retour est inestimable...



L'équitation est faite de bonheurs:
que ce soit celui de se confondre avec la nature
celui de sentir le vent vous caresser les joues, emporté au triple galop
celui du souffle d'un naseau qui l'hiver vous réchauffe
celui de chaque jour gagner un peu plus la confiance d'un être au départ craintif
celui de repousser toujours les limites et les exigeances
celui d'entrer dans une communication qui se passe de superficialité
celui de décoller un peu de la terre
celui de devenir encore meilleur que l'on ne peut l'être...




Le cavalier aime tous les chevaux du monde, mais celui qui est le plus important à ses yeux, c'est celui qu'il appelle par son petit nom et qui répond d'un hennissement, celui qui lui fait couler des larmes et passer des nuits blanches quand il est malade, celui qu'il va voir tous les jours, celui dont il ne peut se passer...
Enfin, un véritable cavalier aime son cheval pour ce qu'il est, non pour la gloire ou le profit qu'il peut en tirer. Et la plus belle preuve d'amour qu'il puisse offrir à son cheval est de croire en lui, quels que soient ses moyens...

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Citation :
L'équitation est faite de bonheurs:
que ce soit celui de se confondre avec la nature
celui de sentir le vent vous caresser les joues, emporté au triple galop
celui du souffle d'un naseau qui l'hiver vous réchauffe
celui de chaque jour gagner un peu plus la confiance d'un être au départ craintif
celui de repousser toujours les limites et les exigeances
celui d'entrer dans une communication qui se passe de superficialité
celui de décoller un peu de la terre
celui de devenir encore meilleur que l'on ne peut l'être...


Superbe. . .
Ca résume tellement bien.

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Nikita a écrit:
Le cavalier aime tous les chevaux du monde, mais celui qui est le plus important à ses yeux, c'est celui qu'il appelle par son petit nom et qui répond d'un hennissement, celui qui lui fait couler des larmes et passer des nuits blanches quand il est malade, celui qu'il va voir tous les jours, celui dont il ne peut se passer...
Enfin, un véritable cavalier aime son cheval pour ce qu'il est, non pour la gloire ou le profit qu'il peut en tirer. Et la plus belle preuve d'amour qu'il puisse offrir à son cheval est de croire en lui, quels que soient ses moyens...
[/quote]

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Poussinette a écrit:
Nikita a écrit:
Le cavalier aime tous les chevaux du monde, mais celui qui est le plus important à ses yeux, c'est celui qu'il appelle par son petit nom et qui répond d'un hennissement, celui qui lui fait couler des larmes et passer des nuits blanches quand il est malade, celui qu'il va voir tous les jours, celui dont il ne peut se passer...
Enfin, un véritable cavalier aime son cheval pour ce qu'il est, non pour la gloire ou le profit qu'il peut en tirer. Et la plus belle preuve d'amour qu'il puisse offrir à son cheval est de croire en lui, quels que soient ses moyens...


[/quote]
J'adore aussi cet extrait, tu as merveilleusement bien écrit cela Smile j'en ai presque les larmes au yeux Embarassed

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Calimera a écrit:
Un petit tour sur un autre forum, où j'ai vu un topic parlant de Jean d'Orgeix, m'a remémoré quelques souvenirs...

J'ai lu une belle brique de Jean d'Orgeix il y a un an ou deux, un de ces derniers livres (je peux essayer de retrouver les références pour ceux que ça intéresse).

Il y parlait de son parcours équestre, et j'ai toujours été frappée par le fait qu'il parlait de monter avec son coeur et de sauter avec ses tripes, ce genre d'image un peu triviales qui pourtant se révèlent primordiales.

Donc je me pose la question suivante : pourquoi parle-t-on si peut de la dimension psychique de l'équitation?

Les manuels nous enseigne les mouvements, les professeurs nous les corrigents, mais le mental du cheval et du cavalier combinés, c'est cela qui fait "prendre la sauce".

Je pense - c'est mon avis, vous pourrez sans problème me contredire - qu'il est impossible de faire de la "belle" équitation sans aimer son cheval. Alors, qu'est-ce que la "belle" équitation? Pour moi, c'est l'équitation dans laquelle le cavalier ET le cheval prennent du plaisir à faire ce qu'ils font, dans le respect de l'animal, pour la beauté de cette activité qui mêle art et sport.

Il est certainement possible d'arriver en haut niveau sans vraiment "aimer" son cheval. Attention, je nuance mon propos : aimer dans le sens de respecter ce qu'est, à la base, un cheval : un animal fier et libre qui a besoin d'aller en prairie avec ses congénères.
Bref, souvent en haut niveau - mais ce n'est pas une généralité, je connais des cavaliers de haut niveau qui sortent leurs chevaux en prairie tous les jours - les chevaux voient souvent les murs de leur box. Ok, le cheval est alors un partenaire sportif, visant la compétition et les victoires.
Bon là je sens que je vais en terrain glissant.

Bref ce que j'essaie de dire, c'est qu'il est selon moi possible de faire de bons résultats tout en n'aimant pas forcément le cheval : de un, en le laissant enfermé au box (vraiment enfermé, qui ne sort que pour aller en piste ou une fois tous les 4 jeudis au paddock), et de deux, quand il s'agit d'être cavalier en tant que métier ; je peux bien comprendre que les cavaliers dont c'est le métier ne peuvent pas vraiment aimer les chevaux qu'ils travaillent, les apprécier ok, mais les aimer comme on aime un ami, ça...

Bon je pose un peu les bases de ce que je veux expliquer lol!
C'est un peu confus, j'espère que je reste néanmoins cohérente...

Je trouve que l'on devrait enseigner plus aux cavaliers l'art d'aimer leur cheval. D'aller le voir tous les jours, lui donner des carottes, jouer avec lui, partir en balade dans les champs, veiller à sa santé, le sortir en prairie tous les jours, bien marcher avant de commencer le travail, ne jamais l'insulter, etc....

Allier méthode et sentiments ne font pas forcément mauvais ménage.

Je donne un exemple : samedi, j'ai monté ma jument. J'étais contente de faire le concours du lendemain, je me sentais bien auprès d'elle, avant même de monter j'avais décidé dans ma tête de bien monter. Résultat, jument nickel, légère, en impulsion, aux ordres.
Concours, le lendemain : j'étais exaspérée par le retard, je me disais que ma jument allait s'énerver à cause du trop long échauffement, résultat : cheval excité et un peu crispé. Rien de grave mais tendue quand même.

J'ai toujours constaté que quand, avant de monter, je me disais que j'allais bien monter, que j'allais faire du bon boulot, ça allait TOUJOURS. Et que, a contrario, quand je n'étais pas très motivée, pour une raison ou pour une autre, ça n'allait pas.

J'aime à penser - et j'en suis convaincue - que les chevaux sont une éponge à émotions humaines. Ce n'est pas pour rien que les chevaux ne bougent plus quand ils ont un petit enfant sur leur dos. Ils sentent ça. Les sentiments. L'innoncence, la détermination, l'énervement...

Bref il faudrait presque avoir un coach mental pour monter à cheval.

Et comme a dit Nuno Oliveira :
Citation :
Je demande aux cavaliers qui me lisent et qui dressent leurs chevaux de regarder leur monture lorsqu'ils mettent pied à terre après une séance de travail, de contempler son oeil et de faire un examen de conscience pour se demander s'ils ont bien agi envers cet extraodinaire être vivant, ce compagnon adorable : le cheval.


Ressentez-vous ça aussi, que le cheval change selon votre humeur?

A vos avis Wink



Je suis tout à fait d'accord avec toi, a partir du moment où on ne respecte pas son cheval, ça ne devient plus une passion, du moins je le vois comme ça, je n'arrive pas à comprendre certains cavaliers qui ( je donne un ex je sais que ce n'est pas un cas général mais j'ai dejà vu ça et ça m'a alarmé Wink ), donc je disais, certains cavaliers qui par ex telephonent à leur groom une demi heure avant , arrivent, le cheval doit etre pret, ils montent dessus, une fois descendu, basta le cheval repart ds les mains du groom ... Je n'arrive toujours pas à comprendre ce genre de comportement ... Ou est le lien affectif ou de confiance avec le cheval? Enfin moi en aucun cas, ça me viendrait à l'idee de reagir comme ça, c'est le cheval avant tout non? Moi je le prends comme ça en tout cas Smile !


Sinon, pour le fait que tu dis que quand tu penses que tout va bien se passer et que tout se passe bien ensuite ... [difficile a expliquer :p ] Je suis d'ac aussi :geek: Toutes les fois ou j'ai dit, je vais tomber ( surtout les fois ou je sautais encore), et bah .. je suis tombée !
Comme quoi, faut toujours positiver et normalement, tout se passera bien Smile

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Calimera a écrit:
Donc je me pose la question suivante : pourquoi parle-t-on si peut de la dimension psychique de l'équitation?


Je ne trouve pas qu'on en parle si peu...
Tout dépend avec qui tu parle "cheval"
Plein de gens sont tout à fait conscients de cela, rien que sur ce forum déjà :cheers:
Recherche les postes où interviennent Sylvie ou Maud ou Muriel ou.... et tu verras qu'il s'agit d'une évidence. De nombreux livres en parlent également Wink

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Cyd a écrit:
Calimera a écrit:
Donc je me pose la question suivante : pourquoi parle-t-on si peut de la dimension psychique de l'équitation?


Je ne trouve pas qu'on en parle si peu...
Tout dépend avec qui tu parle "cheval"
Plein de gens sont tout à fait conscients de cela, rien que sur ce forum déjà :cheers:
Recherche les postes où interviennent Sylvie ou Maud ou Muriel ou.... et tu verras qu'il s'agit d'une évidence. De nombreux livres en parlent également Wink


Je parle des profs. En cours, la plupart des profs ne parlent pas de ça.
Et ce n'est pas le fait d'en être "conscient" que va changer, ce qu'il faut c'est travailler aussi le mental (c'est mon avis) Wink

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Je sais pas si ca peut s'apprendre ou se travailler... C'est quelque chose que certaine personnes ressentent, d'autres non. L'amitié se travaille pas, l'amour se travaille pas... On peut pas apprendre a aimer, on peu pa apprendre a ressentir, on apprend tout simplement pas les sentiments.

Bien sur, faudrait en parler, mis surtout inculquer le restpect, base fondamentale de toute relation. Apres, le reste devrait venir spontanement et naturelement, sans qu'on apprene, travaille ou qu'on force. Juste inculquer le respect.

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