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Joe03

101 photos en 10 jours

Messages recommandés

Rolling EyesRolling Eyes Ouais, je sais, le titre est naze mais c'est pourtant vrai et je ne l'ai pas fait exprès....

Je télécharge les photos, et j'envoie dès que possible.

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Petite rando sans prétention. Je n'ai pris aucune note, répertorié aucune photo. Ces dernières sont d'ailleurs sans intérêt …. Juste tirées de temps en temps en pensant aux internautes que vous êtes et avec l'idée de partager. Aucune valeur d'image, ni de souvenirs bien précis.

Bref, il faut que je retourne un peu dans mes cartes et que je "revisionne" mon parcours pour tenter de positionner ces photos. Un avant goût de travail pour mon prochain récit : une façon de retrouver mon personnage "écrivain" (ça fait un peu prout prout mais bon…), de replonger dans ma mémoire, …. En sachant toutefois que ce poste-ci ne sera pas brodé….

Cette rando a été faite dans le but de marcher, marcher et marcher encore. J'ai pourtant eu l'impression d'avoir pas mal étalé les kilomètres et au final, alors que la roulette du curvimètre m'indique le nombre effectué, je suis déçue…… j'avais l'impression d'avoir fait plus….


Mardi 28 août 2007

Départ de la maison vers 15h00. Ben ouais, j'avais tant de choses à faire…..

Je pars dans la même direction que lors de mes randos. Les ânes sont partis dans un rythme que j'apprécie, rapide et avec entrain mais rapidement, ils se demandent quoi : attachés l'un à l'autre, sans enfants qui crient à côté… drôle d'idée, qu'elle a, la Joe. Ils avancent "bien" mais semblent inquiets de ce que je vais leur proposer. Après quelques kilomètres, j'ai le sentiment qu'ils se retiennent un peu….

Vue de notre pays




Je suis donc plus ou moins les mêmes sentiers jusqu'au Tailles. Je pourrais à nouveau loger chez la Comtesse Gabrielle mais je ne vais pas chez elle. Faut pas abuser de sa gentillesse. Par contre, parce que la soirée arrive trop tôt, je vais chez le fermier qui a reçu les ânes dans sa pâture chaque lundi de toute les vacances. Il me regarde arriver en souriant. Il ne s'attendait pas à me voir, surtout de ce côté de la forêt, et ne comprend pas pourquoi j'aligne encore les kilomètres après 8 semaines de randos. Une pâture différente de l'autre m'est offerte. Je suis à l'opposé du village, suis passée par l'autre gué, ai contourné l'endroit où se trouvait la bisonne et son veau sauvages en liberté il y a une semaine. Avec un noeud dans l'estomac car, 3 km, c'est quand même vite avalé pour un bison sur une semaine. Et je ne souhaite vraiment pas me trouver face à eux.

Arrivée à Les Tailles après 18 kilomètres de montagnes belges.
Poilu me fait un début de gonfle sur le dos. Pourtant, c'est le même matériel que cet hiver vers Poitiers, le même matériel que cet été avec les gosses. Alors que lui arrive-t-il ?? L'allure un peu rapide ? Le poids un pu plus conséquent ?


Mercredi 29 août 2007

Il fait beau. Frais mais beau. Je replie le matos, rappelle mes bidets et selle. Le dos de Poilu va bien, mais je reste vigilante. Je le décharge déjà d'un sac que je file à Ducobu. On repart vers 9h30.
Je rencontre la Comtesse et son garde. Ils partent en jeep pour nourrir son gibier. Je lui parle, lui explique où je vais et pourquoi je pars. Elle me sourit, m'explique un autre chemin que celui emprunté durant les vacances. Le garde confirme que ça passe bien avec les ânes car Gabrielle ignore si certains gués possèdent des passerelles ou non. Elle est vraiment gentille. Je peux passer sans souci dans son jardin de quelques milliers d'hectares.

J'appelle Gaëlle afin qu'elle m'apporte un tapis de plus à mettre sur le dos du Poilu. On se donne rendez-vous sur un site castors. J'ai désellé en attendant mes filles et le matériel. J'ai mangé et les ânes ont pu se reposer quelques minutes.


Vue sur la vallée d'Achouffe (je crois)





Il fait beau depuis quelques jours (enfin !!). Certains fermiers font leurs derniers foins.





Pause broute



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Invité
Very Happy Merci de nous faire partager tes randos !!!

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La Grande Cat m'appelle au téléphone. Elle est en vadrouille, comme moi. Je suis dans une forêt plutôt touffue, au nombre incroyable de chemins qui se croisent. Même avec la carte au 1/25.000, parfois, j'ai des doutes. Mais je passe sans encombre cette épreuve. Un super chemin-ruisseau grimpe méchamment. Je n'ai malheureusement pas pris de photos de cette beauté. Il montait si fort que je me suis raccrochée à mon souffle et ai oublié de sortir l'apn. Dommage.

Une habitation qui m'attire….




Je vais voir de plus près…




Avec la petite sœur qui grandit déjà….




Suis-je bête… il me faut quelques secondes pour me rendre compte que les ânes tapent des pieds, tentent de dégager cette faune qui leur grimpe dessus…




Et même sans loupe, on peu deviner la rage d'avoir ébranlé leur avenue….




J'arrive Compogne (Bertogne) où je suis reçue sans hésitation dans une pâture. Accueil, eau, café et soirée tranquille.
Journée à 31 km me dit la roulette.

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Jeudi 30 août 2007.

La tente est mouillée et pourtant, il n'a pas plu. Mais la région humide, les pâtures avec trop d'herbe et les ruisseau qui longent celles-ci….

Il faut traverser la nationale 4. Je me dirige donc vers Flamièrge. L'endroit n'est pas trop fréquenté. J'aurais voulu passer par un site où se trouve une pierre druidique mais le détour d'un km par la route me retient. C'est bête quand même d'être obnubilée par l'idée d'avancer tout droit quand même !!

Il faut que je passe par là….



J'm'en rapproche, tiens !!



Pitain, c'est haut….




Même ki sont tout p'tits….






Très petits….

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Dégueucracravomibeurk…. Quand j'vous dis que je photographie n'importe quoi en pensant à vous






Bon, y en a d'autres aussi…






Je ne sais pas d'où c'est pris mais ça doit être là, n'est-ce pas ??



A vue de nez sur la carte, je dirais… Rechrival…


Sur une petite route, je reçois un appel de Paul, chez qui je me rends. Non, il n'y a rien entre nous.
On papote, on papote…. Et je ne remarque rien, grosse biesse !!

Quand Paul a raccroché (ou moi, enfin, sais plus), et que je veux remettre le gsm à ma ceinture, je remarque, oh… m***, que j'ai fait tomber mon petit porte-monnaie. Y a pas grand chose dedans mais quand même, ça me vaut un détour forcé.

J'attache donc mes bidets un peu long à une clôture. J'oblige le chien à rester sur place et file en arrière, courant le bon kilomètre que j'ai fait en papotant (tiens, ça fait 10 bonnes minutes au téléphone ça !!). Et puis, le kilomètre du retour…. Joe a encore la condition. Elle ne repasse "au pas" qu'une seule fois quelques secondes durant l'aller retour…

Je discute par sms avec Carla. Pratique les sms gratuits. On peut abuser. Je me tâte, vu l'heure à entrer dans la forêt de Magery. Elle semble longue à traverser et il est déjà 16h30 (de mémoire). Bref, je fais pause broute et décortique les cartes et le temps….

Et je décide ne pas entrer dans la forêt. Je la traverserai demain.
Je m'arrête donc à Magerotte, après 29 kilomètres (+ 2 pour le porte-monnaie ??).

Etape dans une étable, ânes à la longe durant toute la longue soirée puis en stabulation nourris au foin. Joe a droit à la douche chez un couple en vacances. Une famille avec 6 enfants qui apprécie de me voir. Je leur remémore leur voyage vers Lourdes avec 2 ânes, un bâté et un attelé.
http://users.belgacom.net/famille-en-pelerinage/livre.htm

Y a t-il des hasards dans la vie ??

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Je repars le lendemain, et entame une partie de la forêt que je vais traverser en une paire d'heures. Une mise à blanc très récente nous empêche de continuer sur le chemin. Les ornières sont énormes, remplies d'eau et barrées de troncs ou grosses branches. Je détache Le Poilu et traverse la parcelle.








Nature et champignons….




Et 10 mètres derrière : homme et pollution….




Petit gué qui m'oblige à défaire mon train-de-mules et à passer un à un. Pourquoi ?? Parce que Monsieur Ducobu prend un élan de Dieu le Père pour sauter un petit rien. Comme Le Poilu réfléchit un peu mieux, analyse rapidement la situation mais met les pieds dans l'eau, il se ferait "arracher" brusquement par Cobu.



Alors, on attend sagement chacun son tour.

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Chevelu... chevelu... vais lui dire à mon Poilu qu'on le traîte de chevelu... :x


C'est un âne de race pur batard belge country2 . C'est en tout cas ce que j'ai toujours dit à celui qui me demande si c'est un poitou. :suspect: :suspect:

Ils ne connaissent que ça les gens : le baudet du poitou. Déjà, ils demandent si le baudet c'est un âne.... :geek:

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Arrivée à l'autoroute que je dois traversée, j'analyse une situation urbaine assez désagréable :




Quelques hectares de forêt ont été rasés pour laisser place à des travaux énormes.






Un parking, avec son rond point, ses lampadaires, ses lignes blanches, son entrée…








Faut rester réaliste : quand on voyage, on ne tombe pas toujours sur ce que représente la carte….


J'atterris à Cousteumont où je suis reçue dans la pâture un peu éloignée de la ferme. Un retour en arrière de quelques centaines de mètres, mon seau de 18 litres rempli d'eau, et 2 litres d'eau potable dans mes gourdes à l'autre bras.
29 km me dit la roulette.

Les vaches ne regardent pas que les trains passer par ici. On sera l'attraction de l'année me semble-t-il….






C'est limite drôle de se laver à poil devant des spectatrices….
Elle ne dégageront l'endroit que tard dans la nuit.



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Joe a écrit:
Chevelu... chevelu... vais lui dire à mon Poilu qu'on le traîte de chevelu... :x


C'est un âne de race pur batard belge country2 . C'est en tout cas ce que j'ai toujours dit à celui qui me demande si c'est un poitou. :suspect: :suspect:

Ils ne connaissent que ça les gens : le baudet du poitou. Déjà, ils demandent si le baudet c'est un âne.... :geek:


Ben c'est bien aussi pur race bâtard... lol!

Pas de danger que je confonde avec des poitou, car ils en avaient à la ferme où était ma jument avant, je sais les reconnaitre maintenant! Wink

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Nuit qui a été squattée par une autre petite curieuse…A moins qu'elle ne recherchait la chaleur de la bâche.








La matinée suivante sera… disons… un peu crapahutante….

J'arrive à l'entrée d'un chemin que j'avais tracé hier soir sur ma carte. Une barrière toute simple, faite d'un bois coulissant est ouverte. Un grand panneau marqué de ces mots :
Propriété du Château. Accès autorisé uniquement aux résidents. Merci de respecter le calme et la lenteur.

Ben avec un petit mot pareil, tout en sachant que je rentre dans une propriété privée, je me dis qu'ils doivent être gentils et conciliants. Je risque donc et entre. Quelques mètres plus loin, deux chevaux en pâture nous regardent arriver et longent la clôture pour nous "suivre" un moment. Je contourne un petit étang et vu les différents chemins qui démarrent de là, tente de confirmer à la boussole. M****, comme à chaque voyage ou rando, ma boussole est foutue.
Je n'ai jamais rien compris à la façon dont je les casse. Ma boussole pend à mon cou la journée et est dans ma poche ou dans mon sac à dos la nuit. Impossible q'un âne ou moi-même marchions dessus. Impossible qu'elle se tape contre un mur ou autre.
Jamais je n'ai trouvé un aspect "gras" ou mouillé qui pourrait faire penser à une fuite du joint de la boussole. Et plus inquiétant, au lieu de m'indiquer le nord comme elle le devraient, ou au lieu de ne rien indiquer du tout, mes boussoles cassées m'indiquent toutes …le sud….
Je me pose la question de savoir s'il est possible de démagnétiser une boussole par ma propre énergie. Question stupide pour certains mais bien réelle pour moi. J'en parle à Sylvie que me donne les coordonnées d'une personne apte à me répondre. Je n'ai pas encore contacté cette personne mais je le ferai.

Bref, plus de boussole, j'ai intérêt à bien compter les carrefours, si petits soient-ils. J'ai intérêt à bien visualiser le terrain, les courbes de niveau, la végétation, les détails… car la forêt de Chiny est grande….

Un gué à passer est plutôt infranchissable car la région est trop humide. Les ânes risqueraient de s'enliser dans le sol. Les passerelles mises pour les chasseurs sont trop étroites et bien trop fragiles pour les emprunter avec mes bidets. Il me faut donc trouver un passage "sauvage" hors sentiers pour rejoindre la colline que je dois prendre. Car en restant sir le chemin, je repars dans une direction et une colline opposées.
Je trouve un passage +/- correct, où je peux garder les pieds au sec mais où les ânes doivent descendre dans l'eau par une marche de 40 à 50 cm. Ce que Ducobu refuse obstinément. Il regarde…. Et recule, le grand courageux !!
Je l'attache donc et prend Le Poilu. Ce brave jeunot de 5 ans n'hésite même pas. Il calcule lentement où mettre les pieds, entre dans l'eau et saute le petit gué à sur la berge opposée. Brave Poilu… Je me dis amèrement que mon Duco, premier âne de voyage, est en train de se faire dépasser dans ses compétences… il me déçoit.
Duco, râlant d'être descendu dans mon estime, veut me prouver que l'obstacle n'en est pas un. Et en prenant son élan de Dieu le Père, il me bouscule, me fait rouler dans les ronces avant de s'arrêter en me regardant : ben quoi, je suis passé, non ??

Vive le short et les bras nus. Aie… ça pique.


On voit tous ce qu'on veut y voir….

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J'y arrive, à garder le nord. Certains endroits de la forêt sont marqués de poteaux géologiques. Cela me permet de confirmer. Mais… tous les chemins n'étant pas toujours des chemins…. J'arrive quand même à me tromper. Lorsque ma fille m'appelle au téléphone, je suis distraite et continue sur une lancée qui n'est pas la bonne. En faisant demi-tour, toujours au téléphone, je lâche le chemin sur lequel je suis et en prends un autre… erreur… erreur… distraction et non concentration qui va me le faire payer….

Plus de boussole, plus de poteaux géologiques pour confirmer, une longue clôture à gibier… tant pis, je la suis et reste sur le petit sentier, me disant que je sortirai bien de cette forêt quelque part où un monde civilisé habite.
Et quelques kilomètres plus tard, je sors effectivement de la forêt. J'atterris sur une petite route de campagne où se trouve un fermier. Il me remet sur la carte. Tout compte fait, je n'ai pas "trop" dévié mais je suis quand même remontée une partie au nord. Tant pis, repérée sur ma carte, je reprends les chemins plutôt bien marqués, genre empierrés bien définis et me rapproche de chez Paul. Non, il n'y a rien entre nous.

Oh….




pfff, n'importe quoi…. Des initiales, qui tournées dans plusieurs sens, me rapprochent de mon'hom !!!




Paul est à l'écurie. Me voyant arriver de loin, il me fait signe du bras. J'arrive, j'arrive…. Après 30 kilomètres auxquels on peut en ajouter 5 ou 10 de détour.

Ben non, il n'y a rien entre nous. Mais on était tellement occupé à papoter qu'on en a oublié de prendre des photos. Tant pis….

Je passe la soirée chez Paul. Rencontre du net, j'avais un peu le trac de ne pas me trouver devant le personnage que je m'étais imaginée. Ben… crainte non justifiée. Paul réel correspond bien à Paul 717717.
Et même que quand il dit qu'il cuisine bien, je peux confirmer…. Paul est un excellent cuisinier. Ses enfants sont charmants et généreux.. Non, il n'y a toujours rien entre nous !!!

Je repars le lendemain vers 15h00. Oups… on a trop papoté….

Du coup, l'étape est plutôt courte : une quinzaine de kilomètres. Mais ce n'est pas grave. On loge à Straimont. Un pré non clôturé m'est offert. Les ânes passeront la nuit à la corde, attachés à une haie d'aubépines qu'il s'empresseront de tailler au mieux.





Le lendemain, je replie la tente et tout le matos en prenant soin de ne rien débâcher. Mon poncho et pantalon ciré enfilés, je sens que la journée sera très mouillée.

Mon homme prévenu que ma boussole déconne (encore !!), on se donne rendez-vous dans un village tout proche. Je demande l'autorisation à un fermier de poireauter le temps nécessaire sous son étable tant la pluie tombe à grosses gouttes Mon'hom arrive dans son discret combi de gendarmerie pour me fournir.
Du coup, en plus d'une boussole fonctionnelle, il me ramène un peu de croquettes pour Basko et quelques bricoles pour moi : 3 t-shirt tous propres tous secs tous repassés par ma fille, des chaussettes et une cuillère à soupe pcq avaler la soupe avec une cuillère à café, c'est pas top !!

Je me débarrasse de quelques affaires, dont les cartes que je n'utiliserai plus. Et, bien sûr, les t-shirt sales !!!

Libramont occupe une grande partie de la carte et je contourne la ville par l'ouest. Un peu coincée par des passages obligés vu les deux autoroutes qui traversent aussi cette carte.
Je passe non loin de Guatemala et de Congo mais c'était un petit détour pour le plaisir d'une bête photo (souvenez-vous, Argentine lol).

Une ferme château ouvre sa cour. Je tente…. Il faut un peu "parlementer" mais en fin de compte, l'accueil est offert. Box pour les bidets et pour moi. Ma tente pourra sécher avec une mini caresse de soleil en fin de journée. Abri, eau, foin pour les ânes. Electricité, radio et recharge du portable et des piles… une bonne nuit au sec pour moi. Je loge à la ferme de Gerbefè après 29 kilomètres de flotte.

Oh !!…. Un autre où l'on voit ce que l'on veut y voir.

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Je quitte la ferme château par les chemins privés. Je n'ai demandé aucune autorisation pour passer mais je le dis que ça va de soi. Je longe une pépinière aux sapins déjà bien grands. Le gibier pullule. Les herbes sont hautes. J'atterris sur un chemin empierré. Il me faut contourner une zone marécageuse nommée "les tourbières de Roumont" ou "les anciennes Troufferies". Ca veut tout dire. Paraît-il qu'à cheval, ça ne passe pas : précision donnée par mon hôte de la veille. Je contourne donc…. Toute la matinée. Bon dieu, que c'est grand à contourner….
De plus, il faut atteindre précisément un point, seul endroit où se trouve le passage à niveau de la voie où passe un train toute les demi-heures au moins.
Région très vallonnée. Forêts très touffues. Plaines étendues… le paysage change sur mla journée.

Après 34 kilomètres, je demande asile à Bonnerue (Libramont) dans une ferme. Le gentil monsieur m'offre un bout de pré à …. 300 mètres de la ferme, sur une nationale à grand trafic, du moins à cette heure de pointe. J'installe ma tente le long de la route, à peine cachée par quelques arbres. Un ruisseau au fond de la pâture me sert de robinet. Je remonte avec le seau plein.
Cette nuit, j'attache Basko. Avec son habitude de me débarrasser du gibier, des chats, des chiens, des rats et autres humains qui approcheraient, je crains qu'il ne fasse pas la distinction de la limite de territoire et ne fonce vers la route.

Je me couche tôt, une voiture s'est arrêtée. Moteur allumé, la portière claque. Basko grogne… mais aucune visite. Juste un curieux. Quelques minutes et la voiture repars. Je n'ai pas bougé, ne me suis pas montée.

La nationale ne fait que couper la forêt. De ce fait, la ferme et la pâture où j'ai dormi n'étaient qu'un semblant de village. Je retrouve les chemins et les arbres dès cette nationale traversée.
Dans l'immense forêt de Freyr, un garde forestier s'arrête à ma hauteur. Oups…. Le Basko en liberté… vais encore recevoir une remarque…
Que nenni, le garde sourit de l'équipage;, entame la conversation, me confirme ma route et m'indique même l'endroit où j'aurai à ouvrir (et refermer) une barrière "spéciale chasse".
Bref, tous les gardes ne sont pas des chiens.

Et puis, après quelques heures…. Un semblant de déjà vu :








On s'en rapproche…. Mais on ne traversera pas au même endroit.







Parfois, on se demande si les chemins vont bien là où il faut aller.




On se demande même si ce chemin existe bien.




Et même que les ânes aimeraient faire demi-tour…

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Le hasard des rencontres…. Un homme m'interpelle : "vous voyagez avec les techniques Braguère" ?
- ???
Il insiste : "Techniques Emile Braguère ?"
Et moi de répondre : "Ahhh, Emile Brajé…. "

Bla bla et blablabla…

Joffrey est bourrelier. Il me reçoit chez lui, à Hubermont. Les ânes dans une super parcelle de pâture entourée d'arbres et moi dans le gîte en construction.

Joffrey est bourrelier, fils de débardeur et débardeur lui-même. Il a acheté quelques hectares de terrain agricole sur lequel ont été plantées des sapinières. Alors, il déforêste. Il débarde avec ses juments de trait, ramène son bois à la grange, le coupe, le travaille, le cisèle et construit son gîte de ses mains. Une merveille.
Les parcelles de prés qu'il fait dans la forêt sont entourées d'arbres et c'est un v rai paradis pour chevaux qu'il aménage. Rien à voir avec nos pâtures plates et herbeuses à souhait qui peuplent le pays. A voir ses parcelles, je revois la montagne et les Pyrénées, les prés parsemés d'arbustes et autres hautes tiges.
J'ai fait 33 kilomètres aujourd'hui.


Départ du dernier jour….




Un mois de septembre bien commencé.




Pas de pluie…







Ca s'éclaircirait même en cours de journée




et même qu'on arrive à voir assez loin





Petit en cas, bien à pic pour la pause de 14h00….






Arrivés à +/- 8 kilomètres de la maison, on retombe sur un chemin qu'on a pris durant les 8 semaines de randos avec les enfants. Les ânes relèvent la tête, ils se sont repérés. Nous ferons ces 8 kilomètres en une heure trente….

Cette dernière journée fera 41 kilomètres. J'aurais aimé marcher à ce rythme durant les 10 jours et faire une plus grande boucle. Mais bon….


Il y a 10 jours, à cet endroit précis, il y avait encore une pâture clôturée avec des vaches dedans….






On arrive…. Sous le soleil… comme on est parti…

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:cheers:

Domage que ce soit déjà fini ! Razz
Je ne veux pas te foutre dehors mais c'est quand que tu repars pour qu'on aie encore plein de photos ? lol!

Bein moi dans la souche, j'imagine un gros escargot

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Superbe récit !!!! Les photos sont très chouette, au fait, ça sert à quoi la petite corde bleue autour des oreilles des ânes?

super

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Nath a écrit:
au fait, ça sert à quoi la petite corde bleue autour des oreilles des ânes?

C'est un "anti-broute". Il est relié du licol au croisillon du bât. De cette manière, ils ne peuvent pas baisser le nez suffisamment bas pour brouter mais peuvent tourner gauche droite sans souci (voir les autres photos).
Si je ne mets pas ça, l'âne en remorque est moins contrôlable vu qu'il est plus loin. je dois donc gueuler plus souvent car il se laisse tracter par le premeir.
Mais de temps en temps, j'autorise le broutage et l'oreille empêche la corde de trainer à terre (c'est aussi, par habitude, le signe d'autorisation donnée).

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super chouette récit, tu me fais voyager et rêver durant mes sombres heures de pause midi (fait très noir aujourd'hui!!!!!)

j'ai adoré la rencontre entre les chevaux au pré et les ânes... les regards en disent long!! Very Happy

pour ta boussole, je vois pas très bien l'origine du problème mais mon homme qui fait de la plongée sous-marine fait très gaffe de bien séparer sa boussole de sa montre en métal (même durant une plongée puisque sa montre= ordi de plongée aussi) car ça la rend "folle"......donc n'aurais-tu pas une montre métallique ou même une boucle de ceinture?

n'empêche que si elles cassent toutes en te montrant le sud....y a comme un stuuuut scratchVery Happylol!

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