E de CORBIGNY vs VdSV : La peur

[zazou13 0]

A la page 55 de "Equitation Ethologique" Tome I par Elisabeth de Corbigny

Citation :

[i]<< Demandez sans arrêt de "bouger de là" et d'effectuer tel ou tel mouvement: ainsi, il n'aura pas le temps ni le loisir de penser aux autres chevaux en hennissant, ou d'avoir peur du tracteur qui passe. Cela focalisera son attention sur vous, le leader, et il oubliera le reste du monde! >>[/i]

VS

Impossible de vous dire le n° de page et dans lequel de ses livres Véronique de Saint Valury explique qu'il est justement conseillé de laisser le cheval regarder (renes longues) l'objet de sa peur (tracteur) tra quillement pour eviter l'effet de fuite.

Qu'en pensez vous ?

[Invité]

Je trouve plus constructif de laisser le cheval regarder et analyser à son rythme que de le mobiliser face à sa peur.

[Invité]

mon dadou d'abord il a peur et ensuite il va voir l'objet de sa peur par curiosité il est encore jeune et n'a encore pas vu grand chose, sinon je pense qu'il vaut mieux qu'il regarde et puisse voir que l'objet de sa peur n'est pas mangeur de cheval

[Muriel14 0]

Je pense que les deux sont complémentaires et qu'il faut s'adapter en fonction de la situation ou du cheval.
Si on a l'occasion, on laisse le cheval regarder et on lui demande de se remettre en avant après un délai raisonnable.
Par contre, si on est dans une situation où ce n'est pas possible de prendre le temps de laisser regarder, par exemple, si le cheval panique ou qu'il y a du traffic, alors, c'est peut-être mieux de le garder en mouvement et de lui demander de se reconcentrer par un exercice dans le mouvement (épaule-en-dedans par exemple).

[Invité]

D'accord avec Muriel, dans ce genre de méthode, certaines sont plus adaptées à tel cheval que d'autres. Perso, j'aime laisser le temps à mon cheval d'étudier l'objet de sa peur. Par contre, si il trouve "amusant" de reproduire le mm cinéma à chaque rencontre question qu'on s'arrête pour sentir, je vais le faire travailler (déplacements dans tous les sens) pour qu'il comprenne que ce n'est pas là le comportement que j'attendais.

[ultimate 0]

Pour désensibiliser à l'objet de la peur, c'est la méthode VSV qui est bonne.
c'est aussi cette méthode qui est la plus recommandée "quand la situation le permet" en dehors du travail de désensibilisation (en extérieur par exemple).
La méthode VSV joue sur le principe confort/inconfort.
Cette méthode permet aussi au cheval d'apprendre et de rpogresser donc de limiter les peurs par après.

Ce que décrit de Corbigny, c'est plus pour des chevaux distraits et non concentrés sur leur travail.
ca peut être utilisé également en cas de peur mais pour moi seulement dans des circonstances exceptionelles qui ne laissent pas vraiment d'autre choix ou avec certains chevaux.
Mais cette méthode n'apprend pas vraiment à un cheval de ne pas avoir peur de la chose X et cette peur risque donc de toujorus resurgir par après puisque le cheval n'y a pas été désensibilisé.

En gros VSV joue sur l'apprentissage du cheval tandis que EdC joue sur les actions du cavalier

[viva 0]

j'ajouterai, que quand on laisse, au cheval, le temps de voir la chose dont il a peur, de se poser et puis d'avancer, on le désensibilise, mais en plus, on lui donne confiance en son cavalier.
il deviendra de moins en moins regardant et suivra son cavalier n'importe où

[nathalie63 0]

avec mika(quand je peux la monter) ce qui fonctionne: elle s'arrête, regarde fixement ce qui lui fait peur, je caresse et rassure et d'elle même elle se remet en route, ensuite je félicite!!

[Mysou 0]

Ce qu'elles disent chacune n'est pas à interprêter dans une même situation pour moi.

EdC semble plutôt parler d'une cheval qui ne se concentre pas sur son cavalier et passe son temps à regarder partout autour de lui, et à se faire "peur" de petites choses minimes. Elle conseille donc de le focaliser sur un exercice, pour le concentrer sur quelque chose et qu'il n'ai pas l'occasion de penser "tiens, ce truc rouge là, il me ferait bien peur".

VSV donne quant à elle toute une technique de désensibilisation face à un "gros objet de peur", si je puis dire. Elle parle aussi beaucoup plus des chevaux d'extérieur que EdC. Par exemple, en balade, ton cheval refuse de passer dans un passage étroit, ou a côté d'un tracteur... là tu a le temps de lui montrer, de le laisser regarder et il passera seul quand il sera rassuré. Mais dans ce genre de cas, appliquer EdC ne me semble pas idéal, ce n'est pas le même contexte. Agiter un cheval autour de sa peur ne lui permettra en aucun cas de se rassurer.

[ultimate 0]

La méthode VSV n'est pas seulement pour l'extérieur.
Si un cheval a par exemple peur dans un coin, le "faire bouger" à l'approche de ce coin ne résoudra pas le problème s'il s'agit vraiment d'une peur.
On va créer en plus de la peur une zone d'inconfort à l'approche de ce coin ce qui va faire encore plus rétiver le cheval.

Donc VSV c'est pour une peur et EdC pour un cheval distrait, non concentré sur le boulot.

[Mysou 0]

ultimate a écrit:

La méthode VSV n'est pas seulement pour l'extérieur.

Je n'ai pas dit ça non plus.
VSV travaille plutôt en extérieur, mais la méthode est applicable partout bien sûr. Par opposition, la méthode EdC, je me vois mal l'appliquer en extérieur, me mettre à bosser mon cheval dans un tout petit chemin, bonjour les problèmes. C'est dans ce sens là que partait ma réponse.

[Invité]

Elisabeth de Corbigny prescrit cette méthode pour les chevaux distraits, etc.
Véronique de St Vaulry, elle, nous dit qu'il est préférable de laisser le cheval regarder l'objet de ses peur, ainsi il n'aura pas peur à chaque fois.
C'est aussi simple que ça ! ^^
Par exemple (un exemple dont je me souvient) :
A la détente en concours,
Un étalon qui est distrait par le présence de jument se verra mobilisé,
Par contre, on laissera un cheval qui à peur des barrières (je vous assure ça arrive ^^), des fanions ou de nimporte quel objet renifler et prendre connaissance de innocence de l'objet en question.

[Daffy 0]

valabi a écrit:

D'accord avec Muriel, dans ce genre de méthode, certaines sont plus adaptées à tel cheval que d'autres. Perso, j'aime laisser le temps à mon cheval d'étudier l'objet de sa peur. Par contre, si il trouve "amusant" de reproduire le mm cinéma à chaque rencontre question qu'on s'arrête pour sentir, je vais le faire travailler (déplacements dans tous les sens) pour qu'il comprenne que ce n'est pas là le comportement que j'attendais.