Maljam 0 Posté(e) le 30 septembre 2010 L'Equitation PédagogiqueLaurence Grard GuenardObstacles : 4 grandes écolesI La non interventionC'est l'enseignement officiel français jusqu'en 1932. Le cavalier contrôle et dose l'équilibrage et l'allure en dehors des abords d'obstacles. Il laisse le soin au cheval de régler ses foulées à l'abord et de choisir l'emplacement de la battue.Cette technique convient bien aux sauts en extérieurs, et est difficile à appliquer dans les combinaisons. Le parcours est coulant, agréable à regarder, mais si le cheval n'est pas automatisé comme les chevaux de Hunter, la marge d'imprécision est très grande.II Les allures très rassembléesC'est le type de la nouvelle monte allemande (A. Shockemohle). L'engagement demandé est extrême, au petit galop. A 2.3.4 foulées de l'obstacle, le cavalier ouvre les doigts et le cheval se précipite sur l'obstacle. La qualité de l'encadrement est sacrifiée et remplacée par la qualité et l'importance de l'engagement.Cette technique offre la capacité de tourner très court devant les obstacles et c'est le seul avantage ! Cette légèreté, utilisant la frappe des antérieurs, n'est possible qu'avec un effort musculaire important (puissance musculaire de l'arrière main), la battue n'est pas à l'emplacement de la trajectoire la plus économique, les sauts ont toujours le même tracé, le cheval compense par un grand effort. Ces chevaux sont généralement puissants et ont souvent une carrière courte car rapidement au refus.III Le bon trainSi la battue d'appel ne tombe pas juste : le cavalier gère l'allongement ou le raccourcissement des foulées nécessaire. L'engagement et l'encadrement sont compensés par l'élan. Mais le cavalier doit impérativement avoir une visualisation excellente des foulées et une rapidité d'exécution. (P et R d'Inzeo).C'est LA façon de monter un parcours hippique.IV Le cavalier régit toutTout est réglé : l'équilibrage, le choix de l'emplacement de la battue, le train, le style variable selon le saut ou le problème (forme, hauteur), avec un fort recul du centre de gravité avant la battue. C'est la monte anglaise de D. Brown, H Smith, et également la monte américaine.C'est une technique difficile à pratiquer : avoir des chevaux dans l'impulsion, calmes à l'abord, sans excitation. La crainte pour le cheval est la perte de liberté du balancier et ses conséquences : incapacité à monter le dos, à s'arrondir, à basculer au dessus de l'obstacle. Le cheval doit avoir la certitude que, quelquesoit les actions de mains, le cavalier rendra toute liberté dès l'instant de la battue. Le cavalier doit donc avoir acquis une grande légereté des aides.La problématique de la descente de main sur l'obstacle :Certains cavaliers mettent leurs chevaux dans le vide pendant le saut ou 2/3 foulées précédant la battue. D'autres conservent le contact avec la bouche sur toute la trajectoire.Mettre le cheval dans le vide équivaut à une descente de main. Si le cheval est leger et en équilibre, il se soutient tout seul et continue son effort. Si le cheval est en résistance, ou s'appuie, la "mise dans le vide" va entrainer un report de poids vers l'avant. Cette modification d'équilibre, si elle n'est compensée par un effort musculaire supplémentaire, aura pour résultat une trajectoire moins haute avec une faute des antérieurs sur la barre.Pratiquer la descente de main doit se faire sur un cheval en équilibre, au moins trois foulées avant la battue. Sur le plan mécanique, le cheval ne tire aucun avantage de cette façon de faire. Au contraire ! Un cheval qui ne sent plus le contact des rênes hésitera toujours à allonger brusquement son encolure, dans la crainte de se heurter à la main, de subir une reprise de contact sèche, voire brutale.Il est possible, par contre, de lacher les rênes au dessus de l'obstacle pour les cavaliers ayant des craintes, conscientes ou inconscientes, d'avoir des variations intempestives des aides supérieures (cavaliers avec les étriers un peu trop longs)L'idéal est de conserver et de doser un contact avec la bouche. Savoir laisser glisser les rênes, sans les lacher. Cela permet, entre autre, de pouvoir incurver son cheval au dessus de l'obstacle, préparant ainsi la réception : bon pied à la réception, tourner dès la réception.Le cavalier à l'obstacle doit "épouser" son cheval. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
*Nono* 0 Posté(e) le 30 septembre 2010 Très instructif, en effet !Je suis partisante de "poser la main à la battue" afin de laisser faire le cheval. Gèrer tout de A à Z n'étant pas une solution.Mtn il est évident que les premieres fois ou en tous cas tant que le cheval n'est pas bien en équilibre, il doit forcer.En tous cas merci ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Maljam 0 Posté(e) le 30 septembre 2010 Je me rends compte que finalement on travaille bcp la manière I et II à la maison pour préparer mais qu'en concours c'est plutôt la III ou la IV qui est pratiquée.Pour ce qui est la descente de main, il est clair que lâcher le cheval au moment de sauter n'est pas conseillé, même si le cheval doit pouvoir étendre son encolure pour la battue. Par contre l'idéal est quand même d'avoir un cheval suffisamment bien dressé pour faire la descente de main à l'abord. Idéalement dans ce cas ça ne doit pas modifier l'équilibre du cheval mais par contre ça lui donne de la confiance et de l'autonomie... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
*Nono* 0 Posté(e) le 30 septembre 2010 [quote="Maljam"]Je me rends compte que finalement on travaille bcp la manière I et II à la maison pour préparer mais qu'en concours c'est plutôt la III ou la IV qui est pratiquée.Pour ce qui est la descente de main, il est clair que lâcher le cheval au moment de sauter n'est pas conseillé, même si le cheval doit pouvoir étendre son encolure pour la battue. Par contre l'idéal est quand même d'avoir un cheval suffisamment bien dressé pour faire la descente de main à l'abord. Idéalement dans ce cas ça ne doit pas modifier l'équilibre du cheval mais par contre ça lui donne de la confiance et de l'autonomie...[/quote]Ce que l'on cherche à inculquer à chaque cheval. Surtout aux jeunes chevaux. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Maljam 0 Posté(e) le 1 octobre 2010 Le gros problème, c'est qu'on croit que l'autonomie résoudra tout et on oublie le dressage... :(Sans dressage, si on laisse le cheval aller, on renforce les défauts. Il faut vraiment arriver à faire les deux en parallèle et ne pas brûler les étapes mais je suis de plus en plus convaincu qu'il ne faut pas faire sauter un cheval qui n'est pas prêt physiquement et dans son dressage.Ça me fait parfois mal au cœur de voir ces chevaux qui se débrouillent pour tout sauter et qui sont incapable de prendre une trajectoire ou de fixer leur tête. Ça fini toujours mal... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
*Nono* 0 Posté(e) le 1 octobre 2010 Maljam a écrit:Le gros problème, c'est qu'on croit que l'autonomie résoudra tout et on oublie le dressage... :(Sans dressage, si on laisse le cheval aller, on renforce les défauts. Il faut vraiment arriver à faire les deux en parallèle et ne pas brûler les étapes mais je suis de plus en plus convaincu qu'il ne faut pas faire sauter un cheval qui n'est pas prêt physiquement et dans son dressage.Ça me fait parfois mal au cœur de voir ces chevaux qui se débrouillent pour tout sauter et qui sont incapable de prendre une trajectoire ou de fixer leur tête. Ça fini toujours mal...D'accord avec toi, mais là je te parlais de chevaux étant dressés. Mais je reste persuadée qu'un jeune cheval doit acquérir, dès ses premiers sauts, de l'autonomie, surtout que généralement les jeunes sont plus fins en bouches.& lorsqu'on débourre de jeunes chevaux, les sauts sont souvents démesurés (j'ai eu & ai encore le cas avec ma jument), lorsqu'on pause la main, non seulement ils sont obligés d'apprendre par eux meme mais en plus : pas de risques de toucher à leur buoche & de casser leurs sauts. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Maljam 0 Posté(e) le 1 octobre 2010 C'est clair que si on doit assister le cheval en permanence, c'est pas gérable non plus, surtout qu'il y a très peu de cavaliers qui sont capables de gérer TOUS les paramètres.Il faut être sur que lorsqu'on sort en concours (et même avant, quand on saute ses premiers parcours) le cheval ne perde pas ses acquis. C'est pour ça que je disais de travailler en parallèle l'autonomie (mais uniquement sur des lignes et des exercices ciblés) et le dressage. Au final, quand on a les deux, on peut venir sur un petit parcours en concours sans jamais avoir enchainé au galop à la maison... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
*Nono* 0 Posté(e) le 1 octobre 2010 Maljam a écrit:C'est clair que si on doit assister le cheval en permanence, c'est pas gérable non plus, surtout qu'il y a très peu de cavaliers qui sont capables de gérer TOUS les paramètres.Il faut être sur que lorsqu'on sort en concours (et même avant, quand on saute ses premiers parcours) le cheval ne perde pas ses acquis. C'est pour ça que je disais de travailler en parallèle l'autonomie (mais uniquement sur des lignes et des exercices ciblés) et le dressage. Au final, quand on a les deux, on peut venir sur un petit parcours en concours sans jamais avoir enchainé au galop à la maison...Exactement Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites