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Marée noire aux Etats-Unis : du profit au drame planétaire

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Le 22 avril 2010, une plateforme pétrolière sombrait dans les eaux du golfe du Mexique à 200 km des côtes américaines, engendrant une marée noire sans précédent pour la planète. La course au profit continue à mettre la vie en danger…

Les conséquences de l’explosion de la plateforme de BP sont dramatiques. Ce nouvel accident est déjà annoncé comme la pire catastrophe pétrolière de l’histoire des États-Unis, ce sera bientôt une catastrophe planétaire. Au-delà des 2,6 millions de tonnes de pétrole que contenait la plateforme au moment de l’explosion, 800 000 litres continuent à jaillir chaque jour, sous haute pression, directement de la croûte terrestre. La nappe d’hydrocarbure grossit et couvrait déjà mi-mai plus de 10 000 km carrés dans le golfe du Mexique, connu pour son écosystème fragile et riche en formes de vie… Les fonds marins sont déjà recouverts d’une quantité inimaginable de pétrole.

Les différents moyens mis en œuvre pour tenter de contenir la fuite ont été peu fructueux. Pire certains pourraient aggraver la situation ! Ainsi, selon les scientifiques, l’utilisation d’émulsifiants – des produits chimiques largués en grande quantité par avions pour dissoudre le pétrole – représenterait une menace beaucoup plus sérieuse et toxique pour l’ensemble de l’écosystème que le pétrole lui-même !

D’après le témoignage de l’un des rescapés de la plateforme pétrolière, l’explosion serait due à une demande de BP d’augmenter la production de pétrole. D’après lui, suite à plusieurs problèmes techniques, le retard s’accumulait, coutant plus de 800 000 euros par jour à la compagnie… Au point d’avoir négligé la perte d’une partie du dispositif de sécurité. On ne peut aujourd’hui que constater avec effroi les conséquences humaines (11 morts) et environnementales (combien de morts à prévoir ?) d’une politique industrielle centrée sur la rentabilité économique !

Si les médias ont tendance à focaliser sur les conséquences de cette marée noire sur l’industrie de la pêche – 40% des fruits de mer consommés aux USA proviennent de la Louisiane ! – les conséquences les plus graves ne sont pas économiques. Etouffés par le pétrole, des milliers d’animaux marins périssent dans d’atroces souffrances ! L’écosystème est perturbé pour plusieurs années… Les requins ont fuit le golfe du Mexique. Des tortues, des dauphins, des oiseaux, des crustacés sont parmi les victimes déjà recensées. Dans les îles Chandeleur, sanctuaire naturel où survivent, après y avoir été réintroduits, les derniers pélicans bruns ainsi que de nombreux autres oiseaux migrateurs, la disparition des poissons va être lourde de conséquences… Et pour les humains aussi, car la pêche étant interdite, les petits pêcheurs dépendants des ressources halieutiques n’ont plus de quoi se nourrir. La troisième barrière de corail du monde, dans les Keys, est également menacée.

Les mangroves présentes le long du littoral constituent un écosystème unique et très fragile. Elles captent le CO2 et sont de véritables pépinières de vie. Selon le département de la vie sauvage et des pêches de Louisiane, ce sont au total plus de 600 espèces animales qui sont menacées par la nappe de pétrole. Avec une catastrophe de cette ampleur, c’est l’océan à un niveau mondial qui est menacé par cette « saignée » dans la croûte terrestre… Alors pour prévenir de futurs accidents, il serait peut-être temps pour les humains de reconnaitre leur responsabilité en adoptant un vocabulaire adapté : cette catastrophe n’a rien de naturel. C’est une catastrophe causée par l’espèce humaine ! Et sans une réflexion approfondie sur notre mode de consommation, nul doute que d’autres suivront…

Source : OneVoice

http://www.protection-des-animaux.org/actualites/archives2.php?id_news=1735

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