SHUKYJOSY/Cristal 0 Posté(e) le 11 novembre 2011 C'est sa fête : MartinAncien centurion romain originaire des bords du Danube, Martin évangélise la France. Populaire évêque de Tours, il est inhumé dans sa bonne ville le 11 novembre 397...À l'approche de son 1700e anniversaire (2016), saint Martin retrouve une nouvelle jeunesse. Autour de Tours sont réouverts les anciens chemins qu'il a empruntés, vers l'ouest, comme vers la Germanie, l'Italie ou les régions danubiennes. Ils permettent de redécouvrir un patrimoine architectural, artistique et spirituel commun à toute l'Europe.Pour le Conseil de l'Europe, cette renaissance de Saint Martin, le centurion qui offrit la moitié de son manteau à un mendiant, est aussi l'occasion de magnifier le partage, une valeur universelle qui transcende les religions...Le saint patron de la FranceFils d'un tribun romain originaire du bassin du Danube, Martin est enrôlé dans la légion à 15 ans sans se départir d'une attirance pour le christianisme et la vie religieuse.Un jour d'hiver où il est en garnison à Amiens, il partage son manteau en deux et en offre la moitié à un miséreux (le manteau étant payé pour moitié par l'armée, Martin considère qu'il n'a pas le droit de donner cette moitié qui appartient à l'État). La nuit suivante, le Christ lui apparaît en songe, revêtu du manteau.Martin se convertit et se rend à Tours, auprès de l'évêque Hilaire. Il fonde le premier monastère d'Occident à Ligugé, près de Poitiers. En 371, contre son gré, il est élu évêque de Tours. Pour sa retraite, il fonde aux portes de la ville le monastère de Marmoutier.Il s'éteint en novembre 397 à Candes, au confluent de la Loire et de la Vienne. Une délégation de Tours se rend à Candes en gabarre (le bateau traditionnel à fond plat de la Loire) afin de ramener le saint dans sa bonne ville. On raconte que les Tourangeaux auraient volé le corps en le passant par une fenêtre ! Cette anecdote est figurée sur un vitrail de l'église locale.Fiers de leur bon coup, les Tourangeaux inhument leur saint évêque dans le cimetière chrétien de leur ville. Son tombeau va dès lors devenir un lieu de pèlerinage couru de tout le pays. Il va faire la fortune de ses habitants... et attiser la convoitise des pillards (c'est ainsi qu'une troupe de musulmans venus d'Espagne tentera en 732 une razzia sur la ville mais sera arrêtée entre Poitiers et Tours par les Francs de Charles Martel).Chape et chapelleLa ville de Tours abrite la moitié de manteau qui a fait la célébrité de saint Martin. Ce manteau ou chape (en latin, capa) a été conservé précieusement dans un sanctuaire qui a pris en conséquence le nom de capella. De ce mot, on a fait le mot chapelle qui désigne une petite église ou une pièce attenant à une nef d'église et contenant elle-même un autel.Très populaire, Martin a fortement contribué à la diffusion du christianisme en Gaule. Beaucoup d'églises, de lieux et de patronymes portent son nom. Notons encore que c'est en référence à la place de saint Martin dans la culture française qu'en novembre 1918, les négociateurs français ont choisi de fixer au 11 novembre la date de l'armistice (de préférence au 9 ou 10 novembre).La fête de la Saint Martin est demeurée très populaire jusqu'à la Révolution, en France mais aussi dans le reste de la chrétienté occidentale. C'est ainsi que le 11 novembre, l'on dansait et chantait nuit et jour ! La Saint Martin était aussi l'occasion de faire bombance avant le jeûne de l'Avent, c'est-à-dire de la période précédant Noël (ledit jeûne est tombé en désuétude, l'Église n'ayant conservé que le jeûne du Carême, avant Pâques). On savourait alors une oie grasse de sorte que l'expression : « faire la Saint-Martin » est devenue synonyme de bonne chère. On buvait aussi, sans trop de retenue, le « vin de la Saint-Martin », un vin de vendange tardive.Une pieuse légende raconte que, lorsqu'on transféra la dépouille du saint de Candes à Tours, les buissons se mirent à refleurir à son passage le long de la Loire ! Ce miracle serait à l'origine de l'été de la Saint-Martin, un redoux en fait occasionné par des vents du sud-ouest qui touchent la France autour du 11 novembre, fête de la Saint Martin.De l'autre côté de l'Atlantique, des phénomènes météorologiques différents occasionnent aussi un bref redoux à l'automne. C'est l'été indien. Au Québec, ce phénomène survient aux alentours de la fête de l'Action de grâces (second lundi d'octobre).Notons encore que c'est en référence à Saint Martin qu'en novembre 1918, à l'instigation du général Foch, les négociateurs français auraient choisi de fixer au 11 novembre la date de l'armistice (de préférence au 9 ou 10 novembre).www.Herodote.net Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
susi 0 Posté(e) le 11 novembre 2011 Merci Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites