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SHUKYJOSY/Cristal

§a s'est passé un 18 novembre

Messages recommandés




Le Saint du jour:

C'est sa fête : Aude

La sainte du jour figure parmi les pieuses compagnes de Geneviève, qui protégea Paris contre Attila et les Huns. Elle devint la conseillère de Clovis sur ses vieux jours.

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Événements:


18 novembre 1307 : Guillaume Tell à l'épreuve

C'est le 18 novembre 1307 que, selon la tradition, un méchant bailli aurait obligé Guillaume Tell
à viser avec son arbalète une pomme placée sur la tête de son fils...
Cette histoire poignante est le plus célèbre mythe de l'Histoire suisse.


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18 novembre 1626 : Consécration de Saint-Pierre de Rome
Le
18 novembre 1626, le pape Urbain VIII consacre la nouvelle basilique
Saint-Pierre de Rome, 1300 ans après la consécration de la première
basilique par l'empereur Constantin...


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18 novembre 1738 : Fin de la guerre de Succession de Pologne

Le 18 novembre 1738, le traité de Vienne met fin à la guerre de la Succession de Pologne...


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18 novembre 1793 : Ouverture du musée du Louvre

Le 18 novembre 1793 ouvre officiellement le musée du Louvre, dans l'ancien palais de la monarchie.
Le 10 août précédent, pour fêter le premier anniversaire de la chute de
la royauté, l'assemblée révolutionnaire de la Convention avait décidé
la création d'un « Museum de la République » où seraient mis à disposition du peuple collections royales et œuvres d'art confisquées aux émigrés et aux églises.

Richard Fremder nous raconte l'histoire du musée depuis ses origines...


Du Cabinet royal au Musée national


Le musée du Louvre a été inauguré il y a deux siècles par le baron Vivant-Denon dans le palais du même nom, au cœur de Paris.
Il mérite assurément la réputation de plus grand musée du monde.
Ses
trésors se rapportent à la peinture occidentale (jusqu'au milieu du
XIXe siècle), aux arts décoratifs du Moyen Âge et de l'islam ainsi
qu'aux œuvres de l'Antiquité méditerranéenne. C'est en somme trois
grands musées en un.


Richard Fremder raconte... le Louvre
Richard Fremder raconte la naissance du plus grand musée du monde...

De
l'origine des premiers musées à la création du Grand Louvre en passant
par l'évocation de l'état lamentable du Louvre au XVIIIe siècle et les
efforts assidus des «philosophes» pour lui redonner vie.


Des rois amateurs d'art
Les
collections du musée ont été patiemment rassemblées pendant plus d'un
demi-millénaire par les souverains ainsi que les représentants de la
République. Leur constitution s'est faite sans plan préétabli, avec des
heurts et des reculs, en particulier sous le Premier Empire. Elles ont
été parallèles à la construction de la Nation française et en restent le
symbole.
Cela a commencé à la fin du XIVe siècle, pendant la guerre de Cent Ans, avec Charles V le Sage. Mécène éclairé comme ses frères et en particulier le duc Jean de Berry, le roi a eu à cœur de s'entourer de beaux objets, non pas au Louvre, qui n'était encore qu'une forteresse, mais au donjon de Vincennes, sa résidence préférée.
Un siècle plus tard, sous la première Renaissance, François 1er
manifeste à son tour une grande passion pour les arts, avec une
prédilection pour les artistes italiens, en particulier son vieil ami
Léonard de Vinci. Il réunit à Fontainebleau, près de Paris, une
importante collection de peintures par goût personnel mais aussi pour la
plus grande gloire de son trône et de sa dynastie : les courtisans et
ambassadeurs se pressent pour admirer le «Cabinet des tableaux» du roi (*).
Cette passion de collectionneur ressurgit chez Louis XIV, un siècle et demi plus tard. Mû par son goût et le souci d'augmenter le prestige de l'État, le Roi-Soleil
achète à tour de bras des collections et des oeuvres, avec les conseils
éclairés de son ministre Colbert. Lui-même commence à les entreposer
dans le palais du Louvre où il ne réside plus, ayant délaissé le vieux
palais au profit des Tuileries puis de Versailles, en 1682.
À la fin de son règne, son «Cabinet des tableaux» recense déjà près de 1500 tableaux de maîtres, essentiellement français, italiens et des écoles du Nord.

La République dans les pas de la monarchie
Son successeur Louis XV se désintéresse des collections. Mais, l'«esprit des Lumières» aidant, celles-ci suscitent l'intérêt des philosophes. Dans l'Encyclopédie,
en 1765, Diderot évoque pour la première fois l'idée de mettre les
collections du Louvre à la disposition du grand public. Il s'agit de
s'inscrire dans la démarche des papes de la Renaissance et des Anglais
qui ont ouvert au public le British Museum en 1759.
En
1768, le marquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du roi (et
frère de la marquise de Pompadour), commence à s'intéresser de près aux bâtiments du Louvre,
désertés par Louis XIV et sa Cour, dans lesquels se sont installés
artistes et artisans mais aussi l'Imprimerie royale et diverses
académies, au milieu des animaux empaillés, plâtres d'étude et
scuptures.
Le marquis fait dégager les abords du palais et en
particulier la très belle colonnade de Perrault, sur la façade
orientale. Le lieu acquiert un rôle de centre culturel majeur avec
l'organisation des premières expositions de peinture dans le Salon carré du Louvre (d'où le nom de «salon» habituellement donné aujourd'hui aux expositions de toutes sortes !).
Sous
le règne de Louis XVI, le comte d'Angivillier, nouveau directeur des
Bâtiments, procède à des achats méthodiques d'oeuvres d'art en vue de
compléter les collections et formule en... 1789 le projet d'un musée
dans la Grande Galerie. Mais, pris de court par la Révolution, il n'a
pas le temps de mener son projet à son terme. C'est finalement la
République qui s'en chargera.
C'est ainsi qu'en 1791, par décret de l'Assemblée constituante, le palais du Louvre est dévolu à la «réunion de tous les monuments des sciences et des arts». La consécration arrive le 10 août 1793 : pour fêter le premier anniversaire de la chute de la royauté, la Convention décide la création dans la Grande Galerie du Louvre, le long de la Seine, d'un «Museum de la République» où seront mis à disposition du peuple collections royales et oeuvres d'art confisquées aux émigrés et aux églises.
L'ouverture
effective du musée est différée au 18 novembre 1793. Ce jour-là, enfin,
le palais du Louvre fait sa révolution en ouvrant ses portes et ses
collections au public. Ainsi se réalise le rêve des révolutionnaires et
des élites des Lumières.

Aux
collections héritées des anciens rois ou enlevées aux nobles viennent
bientôt s'ajouter les œuvres cédées par les pays conquis. Ces cessions
se multiplient avec les conquêtes du Directoire, en particulier en Italie, sous la conduite d'un certain général Bonaparte. Elles se font sur la base de traités juridiquement rigoureux.
Lors
du défilé victorieux des 9 et 10 thermidor An VI (23 et 24 août 1797),
on peut lire sur un étendard brandi devant les sculptures gréco-romaines
enlevées à l'Italie :
«La Grèce les céda, Rome les a perdus
Leur sort changea deux fois, il ne changera plus»
!
Le
Louvre reste cependant avant tout un lieu de formation pour les
artistes jusqu'à ce qu'en 1803, le Premier Consul Napoléon Bonaparte
nomme le baron Vivant Denon «directeur général du musée central des Arts». Touche-à-tout talentueux, Denon s'attelle à sa fonction avec l'ambition de faire du Louvre, rebaptisé musée Napoléon, «le plus beau musée de l'univers» ! Il profite des campagnes napoléoniennes pour constituer une collection unique et exemplaire des chefs-d'oeuvre universels.
La folle équipée des Cent-Jours
marque la fin de l'aventure : les Alliés, qui n'ont guère apprécié le
retour de Napoléon de l'île d'Elbe, se vengent en reprenant au musée
nombre d'œuvres d'art cédées précédemment à la France par traités. Au
total pas moins de 5.000 oeuvres ! Les marbres de la collection Borghèse
comme les chevaux de la place Saint-Marc sont restitués aux vainqueurs.
Les Noces de Cana de Véronèse, intransportables, sont échangées contre une toile de Le Brun !
Le plus grand musée du monde
Après
la chute de Napoléon, par des procédures plus pacifiques et
généralement plus honnêtes que celles de Vivant Denon, le Louvre ne va
plus cesser de s'enrichir jusqu'à nos jours...
L'entrée au Louvre de la Vénus de Milo,
en 1821, et le déchiffrage des hiéroglyphes, l'année suivante, par
Jean-François Champollion, donnent une nouvelle impulsion aux
acquisitions d'antiques (la première «salle des antiques» remonte à Henri IV). En 1826, le roi Charles X confie à Champollion
lui-même l'organisation d'une section sur l'Égypte ancienne. C'est
ainsi que le jeune savant achète d'un coup les 4000 pièces de la
fabuleuse collection du consul anglais du Caire, Salt.
Mais le
musée s'ouvre également à l'art de son temps. Dès la Restauration, sous
les règnes de Louis XVIII et Charles X, il accueille des œuvres
d'artistes vivants comme Le radeau de la Méduse, qui avait pourtant fait scandale en son temps (1819).
Acquisitions
et donations vont se poursuivre tout au long du XIXe siècle à un rythme
soutenu. Après la Grande Guerre, faute de moyens, elles vont nettement
se ralentir malgré une fiscalité généreuse à l'endroit des donateurs et
des riches héritiers (ceux-ci peuvent effectuer des dations, c'est-à-dire payer les droits de succession sous forme d'oeuvres d'art).


Cure de jouvence

Guetté par l'apoplexie, le Louvre,
devenu le plus grand musée du monde, a bénéficié d'une salutaire cure
de jouvence grâce à l'énergie réformatrice de trois présidents
conscients des enjeux culturels et patrimoniaux. Valéry Giscard
d'Estaing a fait aménager l'ancienne gare d'Orsay, sur la rive opposée
de la Seine, en musée du XIXe siècle. Le Louvre a donc cédé ses
collections de la deuxième moitié du XIXe siècle (1848-1914) au nouveau
musée, inauguré en 1986. François Mitterrand a pu ensuite lancer la
rénovation du vieux palais avec deux points forts : l'aménagement en
souterrain des services d'accueil du public autour de la fameuse
pyramide de verre de l'architecte Pei ; le déménagement du ministère des
Finances à l'est de la capitale et la récupération par le musée des
très vastes salles de l'aile Napoléon III qu'il occupait.
Ces
initiatives n'auraient sans doute pas eu lieu sans le président Georges
Pompidou qui, le premier, a renoué avec la tradition de mécène des
anciens souverains. Il a eu l'idée de créer au coeur de Paris le centre
qui porte son nom. Les collections du musée d'Art moderne de la colline
de Chaillot ont pu ainsi être installées dans les étages supérieurs du
Centre Pompidou à son inauguration en 1977.

Bibliographie et sources
Nous avons consulté sur ce vaste sujet : Le Louvre et les Tuileries : Huit siècles d'histoire (Michel Carmona, Editions de La Martinière, 2004) ainsi que : Le Grand Louvre du Donjon à la Pyramide (Catherine Chaine, Hatier, 1989).
Nous nous sommes aussi reportés au site Gallica pour le texte de Diderot dans L'Encyclopédie (1751-1765, p.707) à l'article Louvre. Sur le même site, nous avons pu consulter Observations sur le Museum national, par Jean-Baptiste-Pierre Lebrun (1748-1813) et : L'ombre du grand Colbert, le Louvre et la ville de Pa[i]ris ; dialogue[/i], par Lafont de Saint Yenne (1752).



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18 novembre 1803 : Haïti chasse les Français
Le 18 novembre 1803, à Saint-Domingue, les débris de l'armée
française capitulent devant les( indépendantistes ): anciens esclaves. La colonie française
devient le premier État noir indépendant sous le nom de Haïti. C'est le
résultat d'une guerre odieuse voulue par le Premier Consul de la
République française, Napoléon Bonaparte.

Fabienne Manière




Triomphe de Toussaint Louverture

Dix ans plus tôt, les députés de la Convention avaient voté l'abolition de l'esclavage et mis fin à la révolte des Noirs exploités dans les plantations de Saint-Domingue.

Le chef des révoltés, Toussaint Louverture, se rallie à la
Convention, obtient le grade de général et libère l'île des Anglais.
Mais Toussaint Louverture ne veut pas en rester là. Le 8 juillet 1801,
il occupe la partie orientale de l'île et se nomme Gouverneur général à
vie de l'île réunifiée. Il mène une politique indépendante et signe des
contrats de commerce avec les États-Unis et la Grande-Bretagne. Sans
trop s'embarrasser de grands principes, il laisse aussi les planteurs
blancs rétablir une forme de travail forcé. L'île renoue avec la
prospérité d'antan.

C'est plus que n'en peut supporter le Premier Consul qui, dès
1799, caressait le désir de reconstituer un empire colonial aux
Amériques «conformément aux lois et règlements antérieurs à 1789».

Avec les encouragements des planteurs et de sa femme, Joséphine, native de la Martinique, il commence le 20 mai 1802 par légaliser l'esclavage puis, profitant du répit offert par la paix signée à Lunéville avec l'Autriche, décide de rétablir à Haïti la souveraineté française.

Bonaparte contre Louverture

Le 14 décembre 1801, une flotte de 36 navires appareille de
Brest, sous le commandement de l'amiral Louis Thomas Villaret de
Joyeuse. En février 1802, elle débarque une première armée de 23.000
hommes au Cap-Français, sous le commandement du général Charles Leclerc,
mari de Pauline Bonaparte et beau-frère du Premier Consul.

Par ailleurs, une expédition de onze navires quitte Brest et
arrive à Pointe-à-Pitre le 2 mai 1802. Elle amène en Guadeloupe 3500
hommes sous le commandement du général Antoine Richepance. L'île,
petite, est rapidement soumise et les insurgés sont impitoyablement
massacrés par les héritiers de la Révolution. Dans le même temps,
l'esclavage est rétabli sur l'île conformément au décret
pris par Bonaparte le 20 mai 1802 : les hommes de couleur perdent leur
citoyenneté et les travailleurs des plantations leur droit à un salaire.

Trahisons en série

À Saint-Domingue, l'arrivée du corps expéditionnaire français
suscite un soulèvement général des anciens esclaves. Le général Henri
Christophe, adjoint de Toussaint Louverture, met le feu à Cap-Français,
qui avait la réputation d'être la «perle des Antilles».

Le 7 juin 1802, Leclerc invite Toussaint Louverture à conférer
avec lui à la plantation Georges. A peine le chef noir s'y présente-t-il
qu'il est arrêté par traîtrise (il ne semble pas que des généraux
français eussent utilisé ce procédé à l'encontre de leurs ennemis
européens mais un Bonaparte ou un Leclerc ne voyaient pas d'inconvénient
à y recourir contre un «nègre»).

François Toussaint Louverture et sa famille quittent les chaleurs tropicales (sur un navire dénommé le Héros !). A l'instant de monter sur le navire, le prisonnier prononce ces mots célèbres : «En
me renversant, on n'a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l'arbre
de la liberté, mais il repoussera car ses racines sont profondes et
nombreuses»
.

Par un raffinement de cruauté, ledit héros est enfermé sans
jugement dans l'un des endroits les plus froids qui existent en France !
C'est le fort de Joux, dans le Jura. Il y meurt le 7 avril 1803 (ses
cendres seront restituées à Haïti le 25 mars 1983).

Charles Leclerc réussit là-dessus à rallier à sa cause l'un des
adjoints de Toussaint Louverture, Jacques Dessalines. Celui-ci traque
sans pitié avec le dessein d'éliminer ses rivaux noirs puis de se
retourner contre les Français et de rester seul maître de l'île.

Le 2 novembre 1802, le beau-frère du Premier Consul meurt
lui-même victime de la fièvre jaune... comme la grande majorité de ses
soldats. Un nouveau renfort de 10.000 hommes est expédié à Haïti sous le
commandement du vicomte Donatien de Rochambeau (fils du commandant du
corps expéditionnaire français dans la guerre d'Indépendance des
États-Unis). Rochambeau n'obtient pas de meilleur résultat en dépit de
son extrême cruauté. Ainsi dresse-t-il des chiens de combat pour
poursuivre et déchiqueter les malheureux Noirs.

Ses troupes épuisées sont défaites le 18 novembre 1803 en un lieu
dit Vertières et il doit se rendre le jour même au successeur de
Toussaint Louverture, le général Jacques Dessalines, qui a parfaitement
atteint son objectif.

L'hécatombe

Les garnisons françaises de l'île capitulent les unes après les autres et l'ancienne colonie proclame son indépendance le 1er janvier 1804. Elle reprend le nom de Haïti que donnaient à l'île ses premiers habitants amérindiens.

Au total, c'est près de 70.000 hommes que le Premier Consul aura
détourné de la métropole dans le seul but de rétablir le système
esclavagiste à Saint-Domingue. 55.000 d'entre eux auront laissé leur vie
sous les tropiques, victimes des anciens esclaves ou des fièvres.

La tentative de reconquête de Haïti débouche sur un fiasco humain
et moral au moins aussi important que celui de l'expédition d'Égypte.
Néanmoins, la réputation du Premier Consul sur le continent européen
n'aura pas à en souffrir (et les Français eux-mêmes se dépêcheront
d'oublier cet épisode peu glorieux de la Première République).

Définitivement dégoûté des aventures coloniales, le Premier
Consul renonce au mirage colonial. Il n'attend pas le retour de son
corps expéditionnaire d'Haïti pour vendre aux États-Unis les possessions
françaises de Louisiane.


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18 novembre 1928 : Naissance de Mickey

Le 18 novembre 1928 naît Mickey...

Le 18 novembre 1928, les spectateurs New Yorkais du Colony Theater applaudissent Mickey Mouse dans le film Steamboat Willie. Il s'agit de la parodie parlante d'un succès de Buster Keaton, un comique du cinéma muet rival de Charlie Chaplin.

La petite souris, qui devait initialement s'appeler Mortimer, a été rebaptisée Mickey sur les instances de Mme Disney, la femme de son créateur.

Ce dernier, Walt Disney, prête sa voix à Mickey mais le résultat est si affligeant que dans le film Fantasia, la souris deviendra muette !

Naissance d'un art

Le dessin animé a été inventé en 1892 par un Français, Émile
Raynaud, pour le compte du musée Grévin, à Paris, quelques années avant
la naissance du cinémalui-même ! Émile Raynaud invente aussi la pellicule perforée qui sera reprise par le cinéma avec le succès que l'on sait.

Le dessin animé connaît un bref essor avec un autre Français,
Émile Cohl, mais c'est seulement au début des années 1920 qu'il entre
dans l'ère moderne avec la mise en oeuvre de la taylorisation et de la
fragmentation des tâches.

Ces techniques empruntées à l'industrie permettent d'abaisser
considérablement le coût des productions. Il faut dire qu'un dessin
animé réclame beaucoup plus de travail et d'investissement qu'un film
classique pour obtenir les 24 images par seconde indispensables à une
bonne animation.

Les premiers dessins animés, souvent à vocation publicitaire, sont des courts métrages de quelques minutes («cartoons» en anglais). Ils mettent en scène des personnages de fantaisie tel que Félix le chat.

Un conteur sans pareille


à Chicago le 5 décembre 1901, Walter Elias Disney passe son enfance à
la ferme, auprès d'un père violent, avant d'entrer dans la vie active
comme dessinateur publicitaire.

Avec son frère Roy et son ami Ubi Werks, dessinateur beaucoup plus talentueux que lui, il monte à Chicago un studio, Hollywood Walt Disney Studio, et crée un nouveau personnage, Oswald le lapin. Mais celui-ci lui est volé par un distributeur sans scrupule...

Et c'est dans le train qui le ramène de New York, où il a discuté
avec ce distributeur, qu'il aurait eu l'idée d'un nouveau héros, Mickey la souris.
Celle-ci s'acquiert un très rapide succès grâce au talent de conteur et
de scénariste de Walt Disney et de nouveaux personnages viennent lui
tenir compagnie (Donald le canard, Minnie...).

Le studio devient une fructueuse affaire commerciale. Mais Walt
Disney n'en reste pas là. En 1937, il lance un incroyable pari en
investissant toute sa fortune dans la fabrication d'un premier dessin
animé long métrage. Ce sera Blanche-Neige et les sept nains. Pour sa réalisation (un million d'images colorisées), le studio mobilise pas moins de 700 personnes !

Jusqu'à la première représentation, Walt Disney se demande si le
public acceptera de regarder le dessin animé pendant pas moins d'une
heure et demie... On connaît la réponse ! Blanche-Neige fait un triomphe, suivi de plusieurs autres, Pinocchio, Fantasia, Peter Pan...
et dès lors, la compagnie Disney se transforme en une fabuleuse
fabrique de rêves, sans doute l'un des principaux apports des États-Unis
à la culture universelle du XXe siècle.

Patron exigeant et parfois brutal, tout entier dévoué à son art,
Walt Disney ternira quelque peu son image dans les années 1950 en
participant à la «chasse aux sorcières» du sénateur anticommuniste Joseph Mccarthy.

Après la mort de Walt Disney, le 15 décembre 1966 à Los Angeles,
le dessin animé va rester le domaine réservé des Américains jusqu'à
l'irruption des productions japonaises au début des années 80.

René Castillon


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www.Herodote.net

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