nathalie40 0 Posté(e) le 14 décembre 2008 eh! non c'est pas fini ... Carences vitaminiques Expérimentalement, la carence en vitamine B1 (Thiamine) commence par provoquer chez le jeune chien Beagle une baisse d’appétence, puis des retards de croissance. Dans une seconde phase, la carence plus prolongée se traduit par un amaigrissement et de la coprophagie. Enfin, le dernier stade de carence laisse apparaître des troubles nerveux et se termine par une mort subite (9). Notons que, dans ce cas, la coprophagie n’est pas, loin s’en faut, le premier symptôme à apparaître et que la carence en thiamine est exceptionnelle de nos jours compte tenu de son omniprésence à concentration variable dans les tissus animaux et végétaux. L’adjonction systématique de vitamines B aux rations alimentaires de chiens coprophages ne se justifie donc pas si ces derniers sont par ailleurs en bon état général, même si cet apport supplémentaire ne présente généralement aucun risque de toxicité et semble jouer un certain rôle répulsif en modifiant l’odeur des selles. Excrément d’animaux d’espèces différentes Une étude récente datant de 1998 (1) estime à 45 % la proportion de chiens sains qui consommeraient volontiers, s’ils en avaient l’occasion, des selles de … chats ! La consommation occasionnelle de selles de chats ne doit donc pas être considérée comme un trouble du comportement alimentaire chez le chien. De même, l’ingestion de bouses de vaches ou de crottin de cheval par des chiens de ferme s’apparenterait plus à un comportement de pica qu’à une coprophagie vraie. RISQUES LIES AU COMPORTEMENT DE COPROPHAGIE La coprophagie présente peu de risques sanitaires chez le chien qui bénéficie d’une acidité gastrique capable de neutraliser la majorité des bactéries potentiellement pathogènes. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles les toxi-infections alimentaires collectives sont exceptionnelles en chenil, contrairement aux risques rencontrés dans l’espèce humaine en restauration collective. Le risque majeur à prendre en compte lors de coprophagie en chenil reste celui de la transmission des parasites. En effet, la coprophagie, qu’elle soit involontaire (souillure des gamelles par des contaminations fécales) ou spontanée, facilite notamment la transmission féco-orale de kystes de Giardia ou de formes de résistance rapidement infestantes (ookystes de coccidies ou cryptosporidies). Un auteur (4) signale toutefois le cas clinique rare d’un Berger Allemand mâle de 4 ans souffrant d’une occlusion gastrique faisant suite à l’ingestion répétée de bouses de vaches et de crottins de cheval utilisés comme engrais dans un champ… TRAITEMENT DE LA COPROPHAGIE Le choix du traitement dépend naturellement de la cause primaire lorsque celle-ci a pu être identifiée. En effet, avant de choisir un traitement, il faut tenir compte non seulement des conditions d’élevage (mode de distribution des repas, composition de la ration, comportement alimentaire des chiens, nature de l’environnement) mais aussi des résultats d’une véritable « enquête » visant à identifier l’individu qui a le premier présenté ce trouble du comportement qui, par la suite, s’est étendu à l’ensemble de l’élevage. Il devient ainsi possible, par exemple, de faire la différence entre une enzootie de giardiose (extension progressive des troubles), une insuffisance pancréatique isolée (tous les chiens consomment les selles provenant du même individu) ou une diarrhée de surconsommation (accélération du transit digestif liée à une concurrence alimentaire ou à un stress collectif). Toutefois, quelle que soit l’origine des troubles, certaines mesures peuvent être systématiquement mises en œuvre en cas de coprophagie en chenil : Traitement du parasitisme digestif: Si la coproscopie parasitaire collective fournit des résultats positifs, quels que soient les parasites digestifs identifiés, il importe de considérer l’ensemble de l’élevage comme potentiellement infesté et de traiter simultanément tout l’effectif (parfois pendant 5 jours consécutifs en cas de trichurose) sans négliger l’assainissement de l’environnement et les possibilités de portage d’éléments infestant par le pelage des animaux (cas de la giardiose notamment). Le choix des produits dépend du cycle de développement du parasite en cause et de son mode d’action. Une vermifugation « en aveugle » (sans coproscopie parasitaire préalable) est, pour cette raison, fortement déconseillée en cas de coprophagie en élevage non pas à cause d’une éventuelle toxicité mais surtout à cause des risques d’inefficacité. Lors de coproscopie parasitaire positive, le seul traitement antiparasitaire suffit parfois à atténuer la coprophagie en moins d’une semaine. Toutefois, il importe de poursuivre le traitement médical par une thérapie comportementale pour "déshabituer" progressivement les animaux qui auraient pris goût à ce vice. Traitement des excréments : Le retrait rapide des excréments dès leur émission réclame beaucoup de temps et de disponibilité de la part de l’éleveur au cours de la thérapie de déconditionnement. Il est également possible de provoquer une aversion chez les chiens vicieux afin qu’ils associent l’ingestion d’excréments à une sensation désagréable immédiate (collier actionnable à distance, pistolet à eau, etc.). A cet effet, l’éleveur pourra recourir à divers stratagèmes tels que le saupoudrage des excréments à l’aide de poivre ou de répulsifs (moutarde, piment, quinine, For-Bid ) pour dissuader les chiens de recommencer. Par ailleurs, l’adjonction de levure de bière à la ration alimentaire pourrait, dans certains cas, atténuer les phénomènes de coprophagie, sans doute par modification de l’odeur des selles. Modalités d’alimentation L’analyse micrographique des excréments qui présentent une appétibilité résiduelle pour les congénères est un examen qui apporte de nombreux renseignements sur l’origine de cette appétence (12). En effet, si cette analyse met en évidence dans les selles convoitées une maldigestion protéique (persistance de fibre musculaires non hydrolysées dans les selles par exemple), une malassimilation lipidique (persistance de globules gras) ou encore une maldigestion amylasique (persistance de grains d’amidon), un traitement diététique de l’animal concerné visera à adapter les apports alimentaires à ses capacités digestives et permettra, par voie de conséquence, de tarir la source primaire de la coprophagie. Si cette analyse révèle des troubles de l’assimilation sur l’ensemble des chiens en l’absence de parasitose concomitante, il est alors conseillé d’opter pour un aliment plus digestible, généralement restreint en matières grasses et en fibres (10). Chez certains chiens Nordiques (Alaskan, Huskies notamment) dont l’équipement amylasique est souvent limité, il semblerait que la réduction de l’apport glucidique (ENA pour Extractif Non Azoté) permette une rapide résolution des symptômes de coprogphagie (10). Toutefois, certains auteurs (8) ont pu autrefois recommander une alimentation riche en fibres insolubles (celluloses) lors de coprophagie mais ceci ne nous semble pas indiqué à moins que la coprophagie ne soit accompagnée de pica (« chiens brouteurs d’herbe »). Quoi qu’il en soit, l’éleveur peut vérifier par lui-même la digestibilité de l’aliment en pesant les entrées (matière sèche ingérée) et les sorties (quantité de selles obtenues). Un aliment « haut de gamme » entraîne en moyenne chez un chien sain 40 à 50 grammes de résidus fécaux pour 100 grammes de matière sèche ingérée (sachant qu’un aliment sec ne contient généralement pas plus de 10 % d’humidité). Par ailleurs, il est recommandé de limiter la vitesse d’ingestion des repas afin que le chien en tire le meilleur parti. Pour ce faire, l’éleveur pourra dans la mesure du possible distribuer l’aliment à volonté (11) pour limiter la concurrence alimentaire ou fractionner les repas. Il pourra également séparer les chiens au moment des repas, placer un gros galet au milieu des gamelles pour obliger les chiens à saisir chaque croquette du bout de la langue ou encore éparpiller les croquettes dans de grands plats à paella pour les inciter à « picorer » plutôt qu’à « engloutir » leurs repas. Traitement des insuffisants pancréatiques Lors d’insuffisance pancréatique confirmée par dosage enzymatique, le traitement des chiens atteints à l’aide d’aliments diététiques adaptés et, le cas échéant, d’enzymes pancréatiques exogènes suffit généralement pour améliorer rapidement l’état général des malades (reprise de poids, baisse du volume des selles et de la fréquence des défécations, réduction des flatulences et des borborygmes) mais, curieusement, ne semble pas influer sur leur comportement alimentaire (polyphagie, coprophagie, soif), ni même sur la couleur et la consistance des selles (7). Modification des conditions environnementales Lorsque toutes les autres causes de coprophagie ont été exclues, l’hypothèse de coprophagie d’origine psychogène peut être retenue. Dans ce cas, il est conseillé de passer en revue toutes les conditions environnementales susceptibles d’induire stress, ennui ou anxiété chez les pensionnaires. Il sera alors utile de favoriser les distractions (détente, jouets, Agility…), d’éviter les punitions inadéquates, de nettoyer les boxes et les courettes en l’absence des animaux en faisant mine d’ignorer ce comportement indésirable, voire, dans les cas extrêmes, de recourir aux anxiolytiques en tant que traitement auxiliaire de la thérapie de déconditionnement. CONCLUSION On le voit, la coprophagie en chenil est loin d’être une fatalité si l’on prend la peine d’en explorer l’origine en menant, avec son vétérinaire, une véritable enquête. De nos jours et avec les examens complémentaires peu coûteux qui sont à sa disposition, l’éleveur ne peut plus se contenter de solutions évasives du genre "c’est d’origine alimentaire" ou "c’est d’origine comportementale" ou encore "c’est normal". Ce qui nous permet de conclure par la célèbre boutade "si le mal de tête était une carence en aspirine, la coprophagie serait une carence en m… "! 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Invité Posté(e) le 17 décembre 2008 ayleen ça fait un moment que je veux savoir pourquoi ce comportement mais que je ne trouve plus comment ça s'appele voila est ce que tu a le meme potin sur les chiennes qui "devore" leur chiots c'est un sujet qui m'interresse car a ce qui parait ce ne serait pas par méchansseté merci d'avance (si tu le trouve lol) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
nathalie40 0 Posté(e) le 22 décembre 2008 je vais voir ce que je trouve... nath Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites