tigssi 0 Posté(e) le 1 avril 2010 Voilà déjà deux ans que Ayko a dû commencer à apprendre à gérer des brebis dans les vignes...Hier c'était le déplacement de nombreux lots de brebis dans différentes vignes...3 autres BPs étaient là pour assurer le transport à pied des différents lots avec l'appui d'Ayko. Dans les vignes seul Ayko est toléré car ça serait trop dangereux... Et les brebis dans les lignes se comportent totallement différement...Les chiens en compagnie d'Ayko était Djessy à J-P, Faya et Ima.http://picasaweb.google.ch/tigssi/Valaismars10#Pour Faya je n'ai pas fait de photos car c'est la première fois que je l'ai enmené seul sans Ayko... Ma concentration devait être là à 100%. Très peu de photos de Ayko dans les vignes car je ne pouvais pas me permettre l'erreur et le risque d'avoir une brebis plantée dans les piquets en fer qui sont bas!Je vous mettrai également une vidéo de Ayko au travail en pleine liberté avec la petite Ima qui aura 5 mois le 7 avril.Je vous mets aussi en souvenir un article paru dans le journal du Valais il y a deux ans... Je dois dire que ça me paraît bien plus facile deux ans après! Et j'ai pu apprécier ma journée de travail sans avoir peur de trop me planter. Je me rend compte du travail accompli en plaine nature...A bientôt pour mes amis qui viendront cet été sur le troupeau la-bas la-haut avec moi pour vivre ce que je ressens...Le mouton, le chien, l'homme et la vigne !(article de JJD de 2008) l'écologie, entendue au sens large , met en évidence l'interdépendance fondamentale de tous les phénomèneset notre intégration aux processus cycliques de la nature, en tant qu'individu et que société . Ces propos du physicien américain Fritjof Capra décrivent parfaitement ma découverte d'un samedi de printemps dans levignoble d'Ayent. En promenade sur le bisse de Claveau, j'entends des cris répétés d'un chien entrecoupés par le bêlementde moutons venant de la Combe de Voos. Interloqué, je lance un regard en contrebas et j'aperçois un chienqui regroupe avec difficulté un troupeau de moutons et le dirige vers la route qui mène au bisse. Ma curiositéest piquée au vif et j'attends patiemment leur passage près de moi pour mener mon enquête. Le troupeau estmené par Steve Jaunin qui vient du Fiez, un village du Jura vaudois. Il me présente son chien Ayko qui mènele troupeau de Jean-Pierre Aymon d'Ayent vers les vignes de la Cave d'Alain Betrisey. Voilà suffisammentpour m'inciter à le suivre et le questionner sur son parcours qui va le mener à Plan Signèse.Steve Jaunin est venu déplacer le troupeau car il n'est pas berger et il profite du déplacement organisé parJean-Pierre qu'il a connu sur le plateau du Larzac lors d'un stage de dressage. Il me présente son chien Aykoqui court derrière les brebis en aboyant. Mais Ayko c'est plus que cela, il est son compagnon et son aide auquotidien car Steve, suite à un accident en 2001, a comme sequelles des crises d'epilepsie. Grâce à un longtravail d'éducation en respectant chaque étape de l'âge de son chien, celui ci est aujourd'hui capable de luiporter assistance durant une crise et même de la détecter. Steve m'a dit que les canidés ont des capacitésolfactives qui leur donnent d'incroyables facultés. Celles-ci permettent à Ayko de lancer des signaux à Stevepour le prévenir d'une crise et l'obliger à arrêter son activité. Riche de cette expérience, il se lance dans l'éducation d'un autre chien. Faya suit une formation. Il me précise que depuis qu'il a ses chiens, il a pu redevenir indépendant sans avoir peur qu'il lui arrive quelque chose. Les interventions d'Ayko et la présence de Faya lui permettent d'avoir une vie presque normale.Voilà pour le chien. Mais ces moutons que font ils parmi les ceps ? l'époque de la transhumance où l'ondescendait le bétail pour brouter les prés au coeur du vignoble est bien loin. Arrivés à Plan Signèse, lesexplications viennent de la bouche d'Alain Bétrisey. Le respect de l'environnement guide son mode deconduite dans le travail de la vigne. Pour éviter les herbicides, il a laissé l'herbe croître et pour l'élimineravant la pousse des premiers bourgeons sur les ceps , il a invité les moutons à faire pitance. Voilà lecycle de la terre à la terre, l'herbe pousse, le mouton le mange, il engraisse le terrain avec ses excréments et la graine va pousser. Cette pratique a interloqué beaucoup de personnes, mais l'expérience sembleintéressante. Deux viticulteurs l'ont testé ce printemps, la cave Béatrisex et Fils à Voos et à Plan Signèseet Hans-Peter Schmidt de la cave Mythopia à Arbaz au Clos des Martyres à Tsampon.Une approche de l'écologie qui m'a fait connaitre ce phénomène d'interdépendance mis en exergue par la philosophie bouddhiste. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites