Animal 0 Posté(e) le 11 mars 2005 PIEGEURS : attention, l’Europe va s’occuper de vous ! Novembre 2004 En effet, une nouvelle directive européenne est en préparation et vient d’être inscrite en discussion au Parlement Européen. Son but ? Introduire des normes de piégeage sans cruauté pour certaines espèces animales… Ce texte était déjà dans les tiroirs de la Commission depuis un bon moment mais la présence de Députés européens CPNT l’avait bloqué, ou à tout le moins, mis sous l’éteignoir. Et là comme pour ce funeste accord (de dupes) entre la FACE et Birdlife (la LPO européenne), il a suffi que CPNT ne soit plus représenté au Parlement pour que moins de 4 mois après les élections, « on » ressorte ce projet. Ce projet de directive vise tout simplement à restreindre plus encore les normes de piégeage : elle agira donc très certainement sur les normes de validation des piéges. Dans ce contexte inquiétant, et dans le but de mettre en oeuvre dans l'Union européenne la partie environnementale de l'Accord sur les normes internationales de piégeage sans cruauté, la Commission propose d'appliquer ces normes aux dix-neuf espèces animales telles que le loup, le coyote, le castor, la loutre, le lynx, la zibeline, l'hermine, le rat musqué, le raton-laveur, le chien viverrin, le blaireau, la martre (americana), la martre de Pennant, la martre des pins et autres, couvertes par l'accord. Cette proposition, dont le Rapporteur pour le Parlement européen est une Député socialiste autrichienne connue pour ses positions très écologistes, respecte fondamentalement le contenu de l'Accord en ce qui concerne les espèces couvertes, les objectifs généraux et les aspects techniques. En outre, la Commission prévoit que les Etats membres sont tenus de désigner les autorités compétentes chargées de mettre en oeuvre et d'appliquer cette future directive. En effet, elle estime que ces autorités ont la responsabilité de certifier et de tester les pièges ainsi que les méthodes de piégeage afin de démontrer leur conformité aux normes de piégeage sans cruauté. On peut donc s’attendre dans les prochaines années à devoir prouver le bien-fondé du piégeage et à de nouvelles études sur les piéges, voire un changement de réglementation. Enfin, la Commission propose qu'après le 1er janvier 2009 seuls les pièges conformes pourront être utilisés pour piéger les dix-neuf espèces animales énumérées, et qu'à partir du 1er janvier 2012, les pièges non conformes aux normes de piégeage sans cruauté ne pourront plus être utilisés, quelles que soient les espèces. Il faut rappeler que l'Accord relatif à des normes de piégeage sans cruauté a été inspiré par le désir de se mettre d'accord sur des normes internationales dans ce domaine ainsi que d'éviter des conflits commerciaux avec les principaux exportateurs mondiaux de fourrures. Il est appliqué provisoirement entre la Communauté et le Canada depuis juin 1999, en attendant son entrée en vigueur qui requiert sa ratification par la Fédération de Russie. Un second accord concerne les Etats-Unis d'Amérique et se présente sous la forme d'un procès-verbal agréé. Il a été approuvé par la décision 98/487/CE du Conseil. Selon l’Europe (et il faut là remarquer la curiosité de la formulation : la notion de « bien-être animal » peut conduire à tout…), « les normes de piégeage sans cruauté visent à garantir un niveau suffisant de bien-être aux animaux pris au piège et à améliorer encore ce bien-être »… Sans commentaires… mais une mobilisation des piégeurs sera nécessaire pour défendre cette activité indispensable à la gestion cynégétique tout comme à la santé publique. Ils pourront compter sur CPNT pour cela ! http://www.cpnt.asso.fr/index.php3# Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites