Animal 0 Posté(e) le 19 avril 2005 Où sont les étiquettes « avec OGM » ? Montréal (Québec), 15 avril 2005 - Un an après l'adoption par le gouvernement fédéral d'une norme d'étiquetage « volontaire » des OGM (organismes génétiquement modifiés), une large coalition d'organisations de la société civile a cherché et n'a pas trouvé une seule étiquette dans les épiceries qui informerait les consommateurs qu'un produit alimentaire contiendrait des OGM. Ceci confirme la crainte des organisations à savoir que la norme fédérale est de la poudre aux yeux. « Essayez de trouver un produit vendu au Canada dont l'étiquette indique qu'il contient des OGM ! », lance Laure Waridel d'Equiterre. Donc pour célébrer ce premier anniversaire, les membres de la coalition participent simultanément dans plusieurs villes du Québec à l'opération détective OGM. A Montréal, le célèbre détective Sherlock Holmes, muni d'une loupe géante, menait sa propre enquête. Des militants ont distribué des loupes aux consommateurs pour qu'ils trouvent des étiquettes « avec OGM » sur les rayons d'épicerie. Chaque consommateur, « détective d'OGM », a reçu une copie du Guide des produits avec et sans OGM de Greenpeace et a été invité à signer une carte postale qui sera expédiée à Jean Charest pour qu'il donne suite à la promesse du PLQ en faveur de l'étiquetage obligatoire des OGM au Québec. Avant l'adoption, il y a un an, par le gouvernement fédéral de l'étiquetage « volontaire », les organisations condamnaient cette mesure et exigeaient qu'elle soit obligatoire. De plus, l'étiquetage « volontaire » fédéral précise que les aliments ayant jusqu'à 5 % d'OGM sont considérés comme ne contenant pas d'OGM. Rappelons que la norme européenne est 5 fois plus sévère (0,9 %) et que l'étiquetage est obligatoire. « Une quarantaine de pays ont déjà un système d'étiquetage obligatoire des OGM. Il est scandaleux que les gouvernements Martin et Charest refusent toujours le droit aux consommateurs de savoir si leurs aliments contiennent des OGM », note Jean- François Henry de l'Union des consommateurs. « Comme le gouvernement n'a jamais démontré que les OGM sont sécuritaires pour la santé et l'environnement, les OGM n'auraient jamais dû être autorisés et commercialisés », affirme Stéphane Groleau du Comité d'Ecologie du Cégep de Victoriaville. « Du fait que 70 % des aliments transformés sont susceptibles de contenir des OGM, l'étiquetage obligatoire des OGM constitue le strict minimum qui devrait être fait. Si on donnait vraiment le choix aux gens, il n'y aurait plus de dissémination d'OGM dans l'environnement et dans les aliments », dit Anne-Marie Turmel des AmiEs de la Terre de Québec. « Dans le dossier des OGM, les gouvernements Martin et Charest ont été incapables de mettre en place une politique en faveur du principe de précaution. Les citoyens devraient sérieusement s'interroger sur ce que les gouvernements Martin et Charest veulent cacher aux citoyennes et citoyens en refusant de mettre en place l'étiquetage obligatoire des OGM », déclare Denis Farlardeau de l'ACEF de Québec. D'après Pierre Séguin, vice-président de la Centrale des syndicats du Québec : « L'entêtement du gouvernement Charest à ne pas vouloir réaliser sa promesse électorale concernant l'étiquetage obligatoire des OGM sème le doute quant à sa volonté réelle de s'engager dans un développement durable ». « D'après une étude faite par l'université Laval en 2004, 77,7 % des agriculteurs qui cultivent des OGM sont en faveur de l'étiquetage obligatoire des OGM. Il est incompréhensible que le gouvernement Charest n'aille pas de l'avant », constate Benoit Girouard de l'Union paysanne. « Nous exigeons donc que le gouvernement Charest donne suite au rapport unanime de la Commission de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation (CAPA) de l'Assemblée nationale et mette en place dès maintenant l'étiquetage obligatoire des OGM comme en Europe et ce, sans attendre le reste du Canada », soutient Eric Darier, responsable de la campagne OGM pour Greenpeace. D'ici là, Greenpeace lance un défi aux consommateurs : envoyez-nous l'emballage d'un aliment vendu au Canada qui indique qu'il contient des OGM et nous vous l'échangerons contre un produit biologique équivalent », de conclure Eric Darier. Bulletin des Agriculteurs Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article : Greenpeace Canada http://www.greenpeacecanada.org/ Union Paysanne http://www.unionpaysanne.com/ Université Laval http://www.ulaval.ca/ Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites