Animal 0 Posté(e) le 1 mai 2005 La région maskoutaine : un joueur clé dans le marché Jean Dumont La MRC compte tout près de 300 porcheries sur son territoire. On savait bien évidemment que Saint-Hyacinthe était le berceau de l'industrie agroalimentaire du Québec. Concrètement, cela se traduit pour l'industrie porcine par une production annuelle de plus de 815 000 porcs. En argent, cela procure des revenus bruts aux producteurs de plus de 104 M $. Si l'on analyse les revenus déclarés de cette industrie dans la MRC par rapport à l'ensemble de l'industrie agricole régionale (373 M$), il est intéressant de mettre en lumière qu'elle génère près de 28 % des revenus. Qui plus est, selon la Fédération des producteurs de porcs du Québec, qui subdivise la province en douze secteurs, la grande région de Saint-Hyacinthe produit plus du tiers de la production porcine québécoise. Il est quand même bon de savoir que le territoire de Saint-Hyacinthe concerné dans ce cas-ci déborde de la MRC Les Maskoutains. Il comprend ainsi entièrement les MRC Rouville, Brome-Missisquoi, Acton, Haute-Yamaska, les trois quarts de Vallée-du-Richelieu et Bas-Richelieu de même que la moitié de Haut-Richelieu. Si on isole de ces données, la seule MRC Les Maskoutains, il n'en demeure pas moins que les producteurs ont élevé en 2003 près de 11 % des 7,5 millions de porcs produits au Québec cette année-là. On comprend ainsi mieux pourquoi une entreprise comme Olymel a choisi de regrouper l'abattage, la découpe, la transformation, le transport et la distribution de viande de porc dans des usines de la région, comme à Saint-Hyacinthe, Saint-Simon et Saint-Valérien. Pas moins de 1 500 personnes y travaillent seulement pour le secteur du porc. Sainte-Madeleine isolée Toutes les municipalités de la MRC n'échappent pas au phénomène des élevages porcins sur leur territoire, sauf Sainte-Madeleine. En tout, on dénombre 294 porcheries sur un territoire de 1 310 kilomètres carrés. Par rapport à l'ensemble de la Montérégie, la MRC occupe une place prépondérante avec 38 % des porcheries. Selon un relevé du ministère de l'Agriculture, daté de quelques semaines à peine, c'est à Saint-Valérien où l'on compte le plus de productions porcines dans la région avec une production de 135 000 porcs par année. Suivent dans l'ordre Saint-Pie, Saint-Liboire, Sainte-Hélène, Saint-Hugues, Saint-Dominique et Saint-Simon (voir tableau ci-contre). Cote de popularité en baisse Frappée par un moratoire depuis juin 2002, l'industrie porcine aimerait augmenter sa cote de popularité. « Nous avons une pente à remonter mais je crois que les gens ont une mauvaise perception de notre industrie. Pourtant, plus de 90 % des fermes porcines comptent 2 500 porcs et moins alors que certains s'imaginent qu'il n'y a que des gros sur le marché. Une mégaporcherie, c'est un million de porcs », lance Claude Corbeil, président de la Fédération des producteurs de porcs. « Moi par exemple, je possède une ferme familiale dans le 3e rang de Sainte-Rosalie, maintenant Saint-Hyacinthe. Il s'agit de la troisième génération de Corbeil à exploiter une entreprise agricole. Je ne crois pas que c'est un déshonneur pour la région, bien au contraire. » M. Corbeil prétend que les producteurs de porcs ont été condamnés ces dernières années, sans avoir été écoutés. « Nous sommes pourtant un très gros joueur dans l'industrie agricole et dans le maillon économique. Aussi soulignons que l'industrie porcine québécoise est soumise à des normes environnementales très sévères, ce qui n'est pas nécessairement le cas ailleurs dans d'autres pays appelés peut-être un jour à exporter leur viande chez nous. » Quant aux pollueurs qui causent du tort à l'industrie, M. Corbeil dit tout simplement au ministère de l'Environnement d'agir. « On n'endosse aucunement les pollueurs. Mais, de grâce, ne mettez pas tout le monde dans le même panier. » Le Québec compte quelque 4 400 producteurs de porcs. Dans le courrier de Saint-Hyacinthe (Québec) http://www.lecourrier.qc.ca/ 27 avril 2005 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
