Animal 0 Posté(e) le 9 mai 2005 Le lundi 09 mai 2005 Grandes oies blanches Le décompte est commencé Claude Côté Le Quotidien SAINT-BRUNO (CC) – Le Service canadien de la faune d'Environnement Canada a procédé, jeudi, à l'inventaire annuel des grandes oies des neiges et l'un des cinq avions alors affrétés a survolé le Saguenay-Lac-Saint-Jean pour photographier ces sauvagines qui, l'an dernier, ont causé pour 389 000 $ de dommages aux terres cultivables. Les résultats de ces relevés ne seront pas connus avant la fin de l'été, selon la biologiste Josée Lefebvre qui, responsable de la grande oie des neiges au Service canadien de la faune (SCF) du Québec, précise que le décompte des grandes oies des neiges, davantage connues sous le nom d'oies blanches, se fera à partir des photographies aériennes prises jeudi. «C'est comme ça à chaque printemps depuis 1965 alors que, rappelle-t-elle, la population de la grande oie des neiges n'était que de 50 000 individus.» Pis encore, au début du siècle dernier, on estimait à environ 3000 le nombre d'oies blanches qui, bien sûr, frôlaient alors l'extinction. Mais, grâce à des mesures de protection efficaces mises en place par le gouvernement fédéral, sa population était passée à 835 000 au printemps de 1998. Alerté par un comité de spécialistes canado-américains selon lesquels le problème de surpopulation de la grande oie des neiges devenait menaçant pour l'intégrité des habitats de cette espèce, le Parlement canadien a adopté, en 1999, une nouvelle réglementation comportant des mesures visant à freiner rapidement cette expansion démographique. En trois ans, on espérait stabiliser la population de la grande oie des neiges à un nombre se situant entre 800 000 et 1 million d'individus. Or, selon les statistiques publiées par le Service canadien de la faune d'Environnement Canada, on dénombrait 639 275 oies blanches le long du Saint-Laurent au printemps de 2002; puis, 678 000 au printemps de 2003; et la population de cette sauvagine atteignait 957 600 individus au printemps de 2004, après un changement dans la méthodologie de l'inventaire. Celui-ci est réalisé pendant la période de migration printanière des grandes oies des neiges qui, pour atteindre leurs aires de reproduction et de nidification (principalement sur les îles de Baffin et Bylot), doivent franchir près de 4000 kilomètres depuis la côte Est américaine où elles hivernent. Après une étape initiale de 900 km sans escale, elles s'arrêtent dans différentes régions du Québec où elles se nourrissent afin d'accumuler les réserves de graisse nécessaires à la continuité de leur voyage vers le nord. Selon Josée Lefebvre, au milieu des années 60, on en voyait seulement dans la région de Québec, puis elles ont agrandi graduellement leur garde-manger vers le Bas-Laurent, la région de Berthier-Sorel et le Lac-Saint-Jean. Quant à Claire Coulombe, adjointe au directeur du centre de services d'Alma de la Financière agricole du Québec, elle précise que les 389 000 $, versés l'année dernière à des producteurs agricoles de la région, touchaient majoritairement des dommages aux fourrages, durant l'automne 2003 et le printemps 2004. Ce montant représentait 123 avis de dommages et incluait une indemnité de 9000 $ dans les céréales, surtout l'avoine. Présentement, la Financière a en main 45 avis de dommages ouverts au cours de l'automne 2004 et deux ce printemps. Pour être indemnisé, un producteur agricole doit, selon Claire Coulombe, aviser la Financière dès qu'il constate la présence de sauvagines sur sa propriété. «Aussitôt, nous allons sur place pour constater le passage des volatiles et ouvrir un dossier qui, plus tard, nous permettra d'évaluer les dommages », dit-elle. http://www.cyberpresse.ca/actualites/article/article_complet.php?path=/actualites/article/09/7,726,0,052005,1025045.php Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites