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Le privé au service de l'obésité

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Le privé au service de l'obésité

Ariane Krol

«Il est à peu près temps que les milieux économiques et de la santé prennent le problème de l'obésité au sérieux», a lancé le bouillant directeur du Centre pour les désordres de l'alimentation et du poids de l'Université de Yale, Kelly Brownell, en conférence à Montréal cette semaine.

Sa présence au Forum économique international des Amériques, un événement de quatre jours où on discute de sujets très sérieux comme l'énergie, le commerce extérieur et les investissements étrangers, prouve qu'il commence à être entendu. D'autant plus que les organisateurs n'ont pas choisi des conférenciers très tendres envers le secteur privé.

Entre Kelly Brownell, qui parle depuis des années de l'environnement toxique créé par l'industrie agroalimentaire, Marion Nestle qui dénonce l'influence de cette industrie sur les recommandations nutritionnelles et Andrew Drewnowski pour qui l'obésité est une conséquence directe de la mondialisation de l'économie, les marchands de gras et de sucre ajouté en ont pris pour leur rhume.

L'obésité et le surpoids ne sont pas des maladies en soi, mais des facteurs qui augmentent le risque de souffrir de problèmes chroniques comme les maladies cardio-vasculaires, le diabète et certains cancers.

Mais pour Kelly Brownell, ça ne s'arrête pas là.

«La nourriture que les enfants mangent à l'école affecte leurs résultats scolaires», dit-il en ajoutant que sous-financer les écoles les rend vulnérables aux lucratifs contrats d'exclusivité offerts par les multinationales du fast-food. Même l'environnement fait partie de l'équation, comme en témoignent le nombre de litres d'eau irriguée nécessaires pour produire un kilo de maïs (1400), de betterave à sucre (1900) ou de boeuf (6250). En subventionnant la production de maïs-grain, les États-Unis favorisent non seulement sa culture, mais aussi l'utilisation de sirop de maïs par l'industrie alimentaire. Dans la même logique, les subventions aux éleveurs permettent aux Américains à manger plus de viande.

suite:http://www.cyberpresse.ca/actuel/article/article_complet.php?path=/actuel/article/03/1,4230,4909,062005,1056624.php

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