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Un Québec qui chauffe

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Un Québec qui chauffe


Dans le nord du Québec, le pergélisol fond et les pluies augmentent.

C’est dans les régions au nord du 55e parallèle que l’on constate déjà les conséquences les plus marquées des changements climatiques. Et on n’aurait encore rien vu, car les climatologues s’attendent à une élévation de 9°C par rapport à la température moyenne. Surtout qu’en plus, il faut prévoir une augmentation des précipitations – sous forme de neige, au moins – qui pourrait être de l’ordre de 40% en hiver. La région en sera toute retournée, car cela provoquera la fonte d’une bonne partie du pergélisol. Or les ingénieurs n’avaient pas prévu cela. Les résidences et les infrastructures de transport ont été conçues pour être ancrées dans un sol dur et non pas dans l’argile. Aujourd’hui, il faut envisager l’éventualité de tout refaire. Le Nord ne sera plus jamais pareil.

Au centre du Québec, l’hydrographie est modifiée et la forêt boréale sera fragilisée.
Une forêt se développe davantage grâce à un apport accru en CO2, c’est une question élémentaire de photosynthèse. Y aurait-il donc des effets bénéfiques à l’augmentation des gaz à effet de serre? Malheureusement non! Car ce serait sans compter les précipitations hivernales abondantes et les périodes de sécheresse estivales plus fréquentes, avec leur cortège de feux de forêt. Ainsi, la superficie de la forêt boréale – qui constitue les trois quarts de la surface boisée du Québec – pourrait diminuer de 40%. De surcroît, on peut craindre que ce renversement des conditions climatiques aura un impact sur la gestion des ressources hydroélectriques. Les réservoirs des grands barrages sont situés sous ces latitudes. Ils seront bien approvisionnés en hiver, mais leur niveau risque d’être dangereusement bas l’été, alors que la demande d’électricité pourrait augmenter à cause de l’utilisation plus généralisée des climatiseurs.

Dans la partie maritime, le littoral s’érode et la mer monte.
Si l’océan gonfle en raison de l’augmentation de la température, les côtes du golfe Saint-Laurent pourraient être directement affectées. D’ici la fin du siècle, on estime que le rehaussement du niveau de la mer serait de 30 cm à 50 cm. Pis encore, le réchauffement pourrait conduire à un raccourcissement de la période de formation des glaces qui, l’hiver, assurent la protection des côtes contre l’érosion. Déjà, dans certains secteurs de la Côte-Nord, des bandes de terre, atteignant en certains endroits jusqu’à 10 m de largeur, partent à la mer chaque année.

Au sud du Québec, l’agriculture va se transformer et le fleuve ne sera plus le même.
L’activité agricole de la région la plus densément peuplée du Québec sera, dans un premier temps, favorisée. La saison de croissance du maïs pourrait s’allonger de 20 jours en Montérégie. Toutefois, les agriculteurs auraient tort de se réjouir trop vite, car ce réchauffement pourrait annoncer l’arrivée de nouveaux parasites actuellement inconnus sur nos terres. Le fleuve Saint-Laurent, qui draine une bonne partie des champs agricoles, subira aussi d’importants changements. En amont, l’eau des Grands Lacs pourrait s’évaporer davantage, ce qui entraînerait une diminution du débit du fleuve de près de 40% à la hauteur de Montréal et pourrait altérer la qualité des eaux de consommation. De plus, on estime que le niveau de l’eau baisserait de 1,3 m, ce qui fait craindre l’assèchement de nombreux habitats fauniques.
(...)

Vous pouvez lire le texte complet dans le magazine Québec Science.
Juin 2005

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